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La performance spirituelle : les bienfaits de ma vacance intégrative.

Témoignage de Anie St-Amand

Transformation, guérison, nettoyage, travail sur moi-même. Ce sont là des termes que j’emploie constamment en foulant le chemin de mon parcours thérapeutique et spirituel. Toutefois, je me pose la question suivante : qu’en est-il de l’intégration? Quand les soins, les formations et les exercices deviennent une forme d’obsession à la ‘’ gratter tout le temps le bobo ‘’, comment la gale peut-elle se former et la blessure se cicatriser ? Puis-je me permettre de ne rien adresser à mes blocages et mon évolution pour simplement être en laissant tout le travail qui a été fait se déposer ? Notre monde moderne, à mon humble avis , ne laisse pas beaucoup de place à l’intégration. Sur une ligne de vie, les étapes et les passages s’enchaînent et nous enchaînent, d’une certaine façon, dans une rythmique rapide et une dynamique de performance. Pour ne citer que cette sphère, après la maternelle vient la succession pratiquement sans relâche de tous les niveaux du système éducationnel. Y a-t-il de l’espace pour l’intégration et la légèreté d’être parmi toutes ces étapes ?

En tant que facilitatrice de guérison, mon appel pour le cheminement spirituel est nourri tous les jours. Je suis rempli de gratitude et heureuse de vivre ma réalité en résonance avec mes rythmes et non point d’être branchée sur les rythmes du courant commun. Je suis libre du ‘’ métro-boulot-dodo ‘’, c’est une réalité. Toutefois, j’ai récemment pris conscience que mon parcours alternatif semble soumis aux mêmes fréquences qui animent le travail d’un être humain, peu importe le champ et le domaine dans lequel il s’exerce.

Je me croyais libre et en dehors de tout ça, mais je découvris que mon style de vie n’échappe point à certaines programmations inhérentes au courant commun. J’en veux toujours plus, je veux aller plus vite, je veux rentabiliser mon temps, je veux être efficace et productive. Suis-capable de ne rien faire ? Suis-je ouverte à me permettre d’être, sans chercher à comprendre ce qui se passe en moi, sans chercher à me nettoyer, sans vouloir travailler sur moi-même d’une quelconque façon ?

Quand je ne suis pas en train de faciliter un soin de l’âme, je plonge dans mes livres spirituels. Si je ne suis pas en train de faire de la méditation ou des exercices de l’expansion de l’âme, je chante des mantras et je pratique la présence. Toujours, toujours, toujours, je suis dans les eaux du cheminement, du nettoyage et de la transformation, en train de m’adresser à moi-même dans le but de manifester encore plus de guérison dans ma vie. Est-ce grave ? Bien sur que non. Au contraire, je te lève mon chapeau Anie, félicitations ! Tu travailles fort, sans relâche, à devenir une meilleure personne. Mais justement, sans relâche. Est-ce problématique ? Oui, je crois que ça le devient. Parce qu’une tension et un stress de fond se créent et s’installent par le simple fait que je ne décroche pas. Je ne m’offre pas d’instants où je me permets d’être sans but précis en lien avec la guérison. Comment puis-je intégrer toutes mes expériences transformatives, mes formations, les soins que je reçois, les soins que je donne et tous les exercices que j’adresse à ma guérison si je ne m’offre point de relâche ? Je me nourris sans digérer.

Par exemple, après un soin énergétique, l’écho de ce qui a été travaillé résonne dans mes diverses dimensions et une partie de l’intégration se fait naturellement par l’intelligence de ma mécanique physico-énergétique. Les jours suivants, je peux ressentir les bienfaits dans ma réalité, observer le changement. Toutefois, si je reçois un soin tous les jours, comment puis-je conscientiser ma transformation à l’intérieur d’un mouvement qui brasse constamment mes énergies ? De ce point, j’en viens à remettre en lumière les courants de fond de notre société qui peuvent me programmer même dans ma manière d’aborder ma guérison et mon évolution spirituelle. En particulier, je fais référence au concept de temps linéaire et à sa qualité principale de ‘’ successeur ‘’ événementiel ; espace où tout s’imbrique sans relâche sous la guidance du mantra social ‘’ je dois faire ‘’. Je n’ai pas honte d’avouer que j’adhère à ce mantra. Je dois méditer, je dois faire du yoga, je dois nettoyer mes chakras, je dois recevoir un soin. Tout ça est tellement mental !

Suis-je dans la performance spirituelle ? Je réalise que oui. Et c’est la destruction de mon ordinateur portable qui fut le reflet indéniable de mon besoin de performance dans le domaine de la guérison. Laissez moi vous raconter.

Cette réalité a frappé ma conscience lors de mon séjour en Jamaïque. J’ai deux semaines devant moi pour m’alléger, me déposer et profiter de la médecine du soleil et de l’eau. Pourtant, ma conscience n’est pas tranquille et je réalise ma difficulté à être, en toute simplicité, sans chercher à faire des connexions et des liens. Mon mental ressasse mes dernières lectures spirituelles et je plonge dans des questionnements existentiels profonds.

Soudainement, toutes mes réflexions pèsent lourd sur la légèreté de l’ambiance caribéenne. Je décide de retourner à l’hôtel pour tirer profit de ce noeud et composer un texte sur le manque de lâcher prise. Je prend mon ordinateur portable qui me glisse violemment des mains comme si quelqu’un avait tapé dessus. Bouche bée, je m’assois sur le lit et je peine à réaliser que mon ordinateur est sérieusement blessé.

Je marque une pause, abasourdie par cette manifestation violente dans la matière. Je me sens secouée et freinée dans mon élan, dans l’essence même de mon fonctionnement. J’observe mon portable, gisant sur le sol et soudainement, la compréhension métaphorique de la situation vient à ma conscience. J’entend ma guide qui me dit , Ton ordinateur est incapable de se mettre en veille, ton ‘’ computer ‘’ fonctionne sans relâche. Permets toi d’être, sans chercher à faire quoi que ce soit d’autre qu’être.

La destruction de mon ordinateur portable fut un événement révélateur de mon incapacité à être sans m’analyser, sans chercher à guérir quoi que ce soit, sans chercher à comprendre quoi que ce soit. Être sans avoir de but. Et c’est là que le concept d’intégration m’est revenu comme une grosse évidence. L’intégration! Quelle révélation extraordinaire, au prix d’un ordinateur portable !

Suite à cette cassure matérielle, j’ai pris un peu de recul et j’ai observé qu’effectivement je m’arrête très peu. J’ai conscientisé la profondeur de mon ancrage en la croyance de performance. Je dois être dans l’action, je dois travailler, je dois faire quelque chose. J’ai perçu aussi une forme de culpabilité bien camouflée. Une culpabilité de type judéo-chrétienne à la ‘’ je ne suis pas digne de te recevoir ‘’. Une culpabilité à être dans le non-effort. Une culpabilité à recevoir la beauté, l’aisance et le confort qui se manifeste dans ma vie. Une culpabilité de fond vis à vis du relâchement, liée à l’obligation de faire constamment des efforts. Un dénouement fort pertinent et étonnant !

Ainsi, je me suis fixé un dernier but : accueillir l’intégration dans ma réalité et sonner le début de mes vacances spirituelles ! En dehors des soins que je facilite, je ne pratique rien d’intentionnellement lié à ma guérison d’une quelconque façon. Je m’autorise à me mettre en veille. Je me donne le droit de vivre sans chercher à transformer quoi que ce soit, sans chercher à créer quoi que ce soit. Je syntonise la fréquence d’intégration pour 1 mois.

Mon intégration mensuelle fut une réforme intensive de plaisir, de légèreté et de joie. Croyez-moi, lorsque j’ai repris mes exercices et mes activités, j’avais monté en vibration et de nouvelles perceptions, de nouveaux ressentis s’offraient à moi. Naturellement, la pause permis à tout ce qui avait été brassé et travaillé de se mettre en circulation et de se ré-enligner. Mes circuits purent télécharger et installer les nouveaux programmes. Je vécus pleinement le sens de l’expression anglophone ‘’ Less is More ‘’.

Ma vacance intégrative a généré une nouvelle perspective qui me permet naturellement de m’actualiser dans mes réels besoins du moment en n’étant plus contrainte à la performance d’enchaîner les actions dans ma ribambelle mentale du ‘’ je dois, je dois , je dois ‘’. Je suis maintenant plus à l’écoute, connectée à mon ressenti.

Alors, l’intégration. Comment l’ai-je abordée ? Je vous partage une piste qui fonctionne bien pour moi : le plaisir. En période d’intégration, je m’autorise une pause de mes activités liées à la guérison et je transpose mon énergie vers des activités nourrissantes qui me procurent du plaisir. Je m’amuse et j’amuse mes sens ! Je me sens un peu plus terrienne. Je suis là pour m’incarner et pour spiritualiser ma matière. Tout ce que je fais est naturellement sacré.

Aujourd’hui, j’invite le plaisir dans ma vie et je fais ce qui me rend heureuse !

Merci de votre lecture,

Avec Amour,

Bonne Continuité,

Bonne Intégration !

Anie – http://www.boddhi-gaia.ca/

Remis  de l’auteur par mail à la Presse Galactique

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