par Diane Gagnon
Nous sommes à peu près tous très occupés, il semble même que ce soit une « qualité » sociale d’être ou de toujours paraître débordé. Nous avons des vies de fous, courant d’une obligation à l’autre, ajoutant des activités « pour nous détendre » mais qui en viennent à constituer des obligations additionnelles. Il y a le travail, les parents, les enfants, le conjoint, la famille, les amis, les loisirs, le ménage, la maison… Nous courrons et nous croyons que plus nous courrons, plus nous sommes vivants.
Et nous nous épuisons, cherchant à obtenir toujours plus… de ce qui semble nous manquer à l’intérieur.
Nous avons parfois l’impression de prendre du temps pour nous arrêter lorsque nous allons nous promener sur les réseaux sociaux, et juste dans le temps de le dire, nous venons de consacrer 2, 3 heures de notre vie à vivre à l’extérieur de nous… encore !
Notre malaise grandit, notre stress et nos impressions de manques aussi mais le temps que nous consacrons à notre vie intérieure diminue comme la peau de chagrin.
Nous nous impliquons beaucoup dans notre communauté, dans la vie des autres, pour aider pour bien faire mais sommes-nous vraiment impliqués dans notre vie ??
Quand est-ce la dernière fois où nous sommes allés en nous, dans notre for intérieur, nous visiter, seul à seul, pour voir comment nous allions, pour sentir ce que nous vivions, pour être à l’écoute de notre voix intérieure, pour faire le silence en soi, pour sentir la Vie à travers notre corps, pour être présents à nos sentiments, pour être en pleine conscience de soi ?
Quand est-ce la dernière fois où nous avons osé penser qu’il y avait peut-être une autre manière de vivre sa vie que de la vivre à l’extérieur de nous et d’être seulement un spectateur de ce qui nous arrive plutôt que d’être un acteur conscient, aimant, présent ?
Nous ne sommes pas sur terre pour passer une grande partie de notre vie derrière un écran mais c’est pourtant ce que nous faisons sans être conscients que cet écran est aussi un symbole de l’écran que nous érigeons entre nous et les autres mais surtout entre nous et notre vrai soi.
Plus nous vivons à l’extérieur de nous, plus nous sommes à la recherche de sensations fortes pour nous sentir vivants. Nous voulons plus plus plus !
Plus nous vivons en étant connectés à l’intérieur de nous, plus nous réalisons que la Vie est bonne, qu’elle coule de soi, que nous avons tout ce qu’il faut à l’intérieur de nous pour ne plus avoir besoin de nos dépendances multiples. Nous avons besoin de beaucoup moins de choses, nos besoins extérieurs diminuent considérablement.
Tout ce dont nous avons besoin est à l’intérieur de nous. Chercher au dehors ce qui nous tient au chaud au-dedans est un non-sens. Se priver de la chaleur humaine réelle que représentent les contacts humains en personne pour aller discuter sur un clavier nous prive aussi de ce qui nourrit le plus les êtres humains : les relations directes avec les autres.
Il ne s’agit pas de jeter le bébé avec l’eau du bain et de tout rejeter en bloc, il s’agit de revenir à soi, vers soi, en soi, le plus souvent possible, pour y trouver ce que nous cherchons tant à l’extérieur : la joie, la paix, l’amour.
Tous les plaisirs éphémères après lesquels nous courons sont des compensations pour ce que nous n’avons pas appris à nous offrir nous-mêmes. Vivre en pleine conscience de soi, c’est vivre en étant présent à nos sensations, à nos sentiments, à nos élans d’âme. Et cette joie, cette paix et l’amour sont inépuisables.
Chercher en dehors de nous ce qui se trouve en dedans de nous, nous éloigne toujours plus de ce que nous cherchons.
Revenons à nous, pour nous retrouver. Ainsi, nous serons riches de tout ce que nous sommes, de ce que nous portons pour aller vers les autres avec encore plus d’amour et de compassion, pour offrir ce que nous sommes, sans nous perdre.
Donnons-nous les moyens de nous arrêter plusieurs fois par jour pour revenir en nous et voir comment nous nous sentons dans chaque situation. Quelques minutes suffisent pour nous rappeler que NOUS sommes vivants. Pour de vrai !
Diane Gagnon
Source: http://lasolutionestenvous.com
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