par Caroline Blanco
Question:
Bonjour, Actuellement j’essaie de lâcher prise sur mon besoin de contrôler les choses, sur mon désir de tout connaître, de savoir où ma vie me mène, de comprendre ma façon d’être qui a été complètement chamboulée par une personne insaisissable, qui est entrée dans ma vie. Elle est un mur, une énigme, elle me perturbe car elle me montre à quel point je veux contrôler et tout savoir. J’aimerai réussir à suivre le courant de ma vie, le non agir, le lâcher prise. Ce lâcher prise doit il commencer par cette personne, que la vie a mise sur ma route pour m éprouver, est-ce la perdre ? Aidez-moi à comprendre, est-ce accepter l’inacceptable ? Merci de m’avoir lue. P.
Réponse:
Bonjour P,
La question du lâcher prise revient assez régulièrement, je constate que c’est quelque chose qui est, la plupart du temps, très mal compris.
La première chose que tu dois voir c’est que tu ne peux pas essayer de lâcher prise sur ton besoin de contrôler puisque « vouloir lâcher prise » c’est encore contrôler ! C’est vouloir décider de ce qui devrait être ! Le réel lâcher prise n’est pas quelque chose que tu peux faire, c’est aussi simple que ça. Puisque dès l’instant où tu essaies de lâcher prise c’est que tu veux contrôler ta façon d’être. Il est donc inutile d’essayer de lâcher prise puisque ce n’est qu’un contrôle supplémentaire. Le désir de tout contrôler ne peux être que vu, constater. Il est impossible de faire quoi que ce soit d’autre que ça sans que ce ne soit une autre façon de contrôler qui soit en action.
Prendre conscience de cela et de ce fait, l’admettre est assez difficile en général, car il en résulte un sentiment d’impuissance. Mais c’est justement à cet endroit qu’il est bon d’aller.
Le besoin de contrôler, de savoir, de connaître, de comprendre, de saisir, … Ce besoin vient d’un désir de sécurité et il est engendré par la peur. Par peur de l’inconnu, par peur de l’impuissance, l’être humain tente de tout contrôler et, le savoir, la connaissance ou la compréhension, sont les outils qu’il utilise pour parvenir à ce contrôle de lui-même, de la vie ou des autres.
Quand les événements de la vie le pousse à sentir cette impuissance, l’être humain, par peur, a donc tendance à le fuir ou à le combattre. Pourtant, c’est bien en restant là avec cette impuissance qu’une porte peut s’ouvrir. Cette impuissance qui ne demande qu’à être reconnue, aussi inconfortable soit-elle, lorsque nous l’autorisons à nous traverser profondément, peut révéler une grande vérité. Et cette vérité c’est que nous n’avons jamais eu le contrôle de quoi que ce soit !
La notion de contrôle est une idée, rien d’autre !!!
Et aussi terrible que cela puisse paraître au premier abord, quand cette prise de conscience a lieu, l’impuissance se met à résonner comme le plus beau des cadeaux qui soit. L’impuissance est notre plus grande liberté. C’est elle qui met fin à toute culpabilité, à toute tension, à tout effort et à toute souffrance psychique. Savoir et reconnaître sa totale impuissance c’est reconnaître sa vraie nature qui est joie, liberté, amour et paix.
Si cette personne est sur ta route pour le moment, et bien c’est qu’il s’agit de l’expérience parfaite pour que tu puisses reconnaître cette impuissance. Il n’y a rien d’autre à comprendre, rien à faire, rien à accepter. Quand cette impuissance est vue clairement, quand elle est reconnue pleinement, toute idée de compréhension, d’acception de d’action tombe d’elle-même. Il ne reste que l’évidence de ce qui est.
Caroline
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