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Depuis hier soir, je passe par tous les états négatifs. Tout ce que je fais ou pense m’amène à constater à quel point je suis nulle. J’ai dix ans au niveau du mental, 5 au niveau émotionnel et encore, je suis large ! Je me doutais bien que de me libérer de la dépendance me mettrait dans une position désagréable mais pas à ce point. Je redoutais plus les symptômes physiques que d’avoir l’impression de régresser autant. Le décalage entre ma foi, ce que je sais être et la vie minable que je me trimballe, créé une frustration immense. Des sentiments de dépréciation, qui me poussent à me comparer, à me critiquer, et même à envier le sort des autres ! Je n’ai jamais eu ce sentiment auparavant. Sauf peut-être quand je n’arrivais pas du tout à établir le contact avec le divin en moi parce que j’étais encore trop imprégnée de notion de bien et de mal, de mérite et de récompense…j’arrivais à envier ceux qui se connectent aux êtres invisibles.

Il faut dire que la majorité des gens qui canalisent font tout pour vous faire sentir une merde en montrant à quel point eux, sont privilégiés, touchés par la grâce d’avoir l’honneur d’être visité par des êtres de lumière et leur condescendance ne fait qu’agrandir l’écart et augmenter le mal être.

Il faut bien qu’ils justifient leurs tarifs. Plus ils demandent cher et plus ça dénote un manque de confiance en soi, et d’estime perso même si ça se traduit par un ego surdimensionné. Ce n’est que le signe d’un besoin de se rassurer. On voit bien dans le monde que ceux qui se vantent le plus, sont ceux qui doutent le plus d’eux-mêmes. J’ai tendance à agir aussi de cette façon. Je me retrouve, à ressentir tous ces sentiments qui ne m’appartiennent pas ou du moins que je ne soupçonnais même pas porter en moi.

Plutôt que de jouer le jeu de l’ego spirituel en imaginant que ce sont les énergies des autres que je canalise afin d’aider à purifier l’ensemble, je me dis que si c’est là, il m’appartient de le traiter, de le prendre en charge. Ce qui m’aide à ne pas sombrer, c’est de savoir que la lumière amène en surface, à la vue, tout ce qui doit être balayé et que si c’est visible, il n’y a plus qu’à entourer toute cette ignorance, d’amour, d’acceptation. Le fait de voir ses côtés sombres amène indubitablement à recevoir plus de lumière, enfin à être plus lucide. Donc je ne m’impatiente pas et fais confiance à ce qui est le plus élevé en moi. Mais punaise, il ne faudrait pas que ça tarde à se manifester.

J’abuse parce que déjà entre hier soir et ce matin, c’est déjà plus clair en moi.

J’ai commencé à écrire, dans l’après midi et ce qui sortait me semblait si con, si puéril que je me suis dit qu’il était inutile de véhiculer des pensées égotiques dont le monde et suffisamment abreuvé. J’ai fait ma petite crise de bougon.

L’ego qui sent qu’il ne me dirigera plus, ne sera plus le chef, use de tous les subterfuges pour se maintenir sur le trône. Bon, d’un autre côté, tant que je suis consciente de ses manipulations c’est que tout n’est pas perdu. Mais j’aimerais mieux en rire plutôt que de m’en sentir affectée. Je ne suis heureusement pas tombée dans le piège de nourrir à nouveau la victime intérieure mais c’était limite. Il me reste à ne pas tomber dans la dévalorisation en focalisant mes pensées sur le processus de guérison qui est à l’œuvre.

 

J’avoue que je suis un peu déçue parce que j’espérais ressentir plus ma présence divine, en retirant les couches d’anesthésiant. Mais d’un autre côté, la lumière fait son travail et libère ce qui vient, ce qui est le plus urgent à traiter.

Tu parles d’un beau jour d’anniversaire ! 48 ans aujourd’hui et j’ai l’impression de n’en avoir que les inconvénients. Oh eh, c’est normal, tu guéris, tu nettoies…

J’appelle les énergies d’amour à remplir tout mon être pour me soutenir dans cette mise à nu. Je ne céderais pas monsieur l’ego. Même si je veux accepter ce qui est, ça n’est pas en continuant de bouffer ces cachets, que je serais moi-même. Accepter ce qui est, c’est accepter d’être différente et de ne pas fonctionner comme la majorité. Mon désir le plus fort étant celui d’aimer, d’être lucide et authentique, je ne vais pas continuer à entretenir le rôle de la victime d’inceste, victime de la société alors que je sais que je créé ce que je vis. Continuer de me blinder, en m’insensibilisant, pensant que la vulnérabilité de l’hypersensibilité doit être niée, étouffée afin de ressembler au monde qui se veut dur.

Car au bout du compte, si j’ai choisi d’être dépendante de ces médocs pour ne pas être victime de mon ignorance de ce qu’est l’amour, maintenant que je sais que je suis cet amour et qu’il ne demande qu’à s’exprimer, pourquoi continuer de feindre d’être quelqu’un de fort aux yeux de la société. Et même si les raisons qui m’ont maintenues dans cette prison ont un peu évolué au fil du temps, elles n’en sont que plus fausses et illégitimes.

Puisqu’il semble qu’aujourd’hui, il semble que je bouffe ces petites pilules, pour me sentir heureuse et avoir le contrôle de mes émotions. Ce sentiment d’avoir le pouvoir de voir tout en rose n’est encore qu’une illusion dont je paie les frais à chaque redescente.

 

« Calme-toi. Tout ce processus est « normal ». Il te faut activer la patience, la persévérance et ne pas nourrir les peurs de ne pas y arriver. Ne pas créer de conflit intérieur.

Ton pauvre ego panique et c’est bien légitime. Il est un peu perdu et tu peux le guider, l’aimer, le soutenir pour lui faciliter la tâche. Il ne veut pas te nuire, il veut juste t’aider à sa façon, en te maintenant dans l’illusion. Alors garde le cap et rempli toi d’amour. Tu sais comment le faire, en prenant soin de toi, en ne te jugeant pas.

Considère ton courage de vouloir être toi, de vouloir te connaître en profondeur pour ne laisser émerger que ce qui est ta nature essentielle.

N’en fais pas un challenge ni un but. Ce n’est qu’une étape sur ton chemin que tu peux rendre joyeux en te faisant confiance. Tu sais que je suis là, que je te soutien dans tes choix. Tu sais ce que tu es alors sois, simplement.

Il n’y a rien à gagner ni à perdre non plus. Prends la vie comme elle vient, au fur et à mesure, reste dans le moment présent et oublies tes attentes. Ce que tu imagines ne peut être que limitant et décevant. Accepte de ne pas voir plus loin. Contente toi d’enlever tes œillères et ta vision s’élargira ».

 

« Ne panique pas petit moi, merci de te soucier de mon bien être mais si tu le veux bien, laissons notre nature éternelle nous guider. Prenons le comme un jeu, comme une découverte, une nouvelle aventure, quelque chose d’exaltant. Si nous pouvions voir de quoi demain sera fait, ça serait ennuyeux. Soyons comme un enfant, confiant en la vie, confiant en l’avenir et vivant maintenant, tout de suite.

Acceptons de ne pas pouvoir tout contrôler. Accordons nous la joie, en ce jour spécial en faisant uniquement ce qui nous réjouit. Ce jour est notre jour. Il est celui où nous avons plongé dans ce monde insensé, il y a 48 ans ».

 

« Pleure, laisse aller toutes ces peines. Tu sais que tout ce qui a été vécu n’était là que pour t’amener à ce jour de clarté, de connaissance de qui tu es en réalité. »

 

« Mais pourquoi je ne peux pas te voir alors que je te sens ? Pourquoi ce grand écart ? »

 

« Tu n’as pas à mendier de voir ce que tu es. Tu n’as as non plus à le chercher. C’est en toi, c’est tout ce que tu es. Et c’est en l’acceptant que tu te reconnais. Puisque ton expérience c’est d’être dans un corps pour goûter la vie au travers de tes sens, ne renie pas ce choix que nous avons formulé et là tu pourras voir ce qui t’était caché.

Tu as vu d’autres toi parce que tu étais prête et que tu n’attendais rien.

Il te suffit de croire et de te contenter de savoir recevoir pour que ce soit donné.

La tâche qui t’incombe est de te situer au cœur de ton être, en ton centre, en ton corps qui te dit tant de choses. Mais plus tu t’en éloignes, plus du vis dans ta tête et plus tu es dans ses limites. Il te suffit de prendre soin de ce corps, de l’aimer, de le chérir, d’honorer ce qu’il est. De savoir l’écouter.

Tu sais que tes pensées ne sont pas toi, elles vont et viennent, sont éphémères et de plus tu peux les diriger. Tu n’as pas à les croire ni à les écouter. Laisse les être, sans plus, sans t’y identifier.

Ce que tu vis maintenant, est un temps de réajustement alors contente toi de vivre le moment présent. Ton corps émotionnel trop longtemps réprimé, se libère de tout ce qu’il a dû porter. Vois en ce processus, l’œuvre de guérison qui te conduit pas à pas à la source, à tes origines essentielles. Tu es venue incarner l’harmonie dans la chair. Accueille tout ce qui vient, sans jugement, aime tout ce que tu es.

Il y a un moment de doute dans toute transition mais souviens toi qu’au bout du tunnel il y a la lumière. Tu peux dès à présent accueillir le mieux être en te confiant à l’amour de ton être. Puisque tu sais que tout à sa raison d’être, libère les soucis. Ne te juges pas d’appeler au secours, de vouloir ressentir l’amour que tu es. Tu sais qu’il est en toi alors accueille le. Je te le dis encore, tu n’as pas à lutter, à te battre mais juste à accepter. Ne te torture pas à vouloir tout comprendre, ce n’est qu’en aimant tout ce que tu es, que la clarté arrive ».

 

« Mes corps, je vous appelle à me soutenir dans ce désir d’être, de vouloir vous connaître, de vouloir vous aimer. Je ne vous demande pas de changer, de vous conformer à mes attentes mais simplement de vous entendre, de vous tenir la main dans cette guérison. Et toi, mon petit moi, tu es une part importante dans tout ce que je suis. Ne crains pas de te perdre et reçois mon amour, l’énergie de mon être essentiel. Laisse toi guider par le cœur. Je ne te renie pas, je veux que tu t’épanouisses dans l’amour, dans la joie. Tu n’as pas à vouloir être grand, ou le plus important. Tu as juste à te fier au divin qui nous guide. Accepter simplement que je ne croie plus être uniquement toi. Même s’il m’arrive encore de douter du divin, je ne peux revenir en arrière. Alors puisque nous sommes une multitude, rassemblons nous afin d’exprimer l’unité qui est le seul but viable de cette incarnation. Et même si le souvenir du foyer est lointain, nous savons néanmoins où est notre maison.

La porte est celle du cœur qui s’ouvre dès lors que l’on accepte les limitations que nous créons nous-mêmes par peur du vide. Tant que nous entretenons l’illusion de la séparation, nous en souffrirons. Nous serons condamnés à vivre de comparaison et donc de frustrations. Or chacun est unique et c’est bien suffisant pour que nous nous aimions sans attendre qu’on nous y autorise. Offrons nous mutuellement cet amour, laissons le nous remplir.

 

Un petit coup de téléphone de ma maman pour me souhaiter un bon anniversaire m’a agréablement surprise. Cette petite conversation m’a remplie d’amour et la joie est revenue. J’ai apprécié sa petite phrase « Bon, je te laisse bloguer ». Il est clair que c’est un monde qui lui est totalement inconnu et ça donne encore plus de valeur à ce mot qui d’ailleurs n’existe pas, enfin que le dico interne à Word, n’a pas reconnu. Je l’ai intégré histoire de marquer le coup. Il y a quelques temps, c’était « mais à quoi ça te sers ? » « Qu’est-ce que ça te rapporte… ? » Je peux voir l’effet que produit sur mon entourage, le fait que je m’accepte de plus en plus.

 

Dans cette phase d’auto-guérison, la patiente est plus que jamais nécessaire. En plus, j’ai fait l’erreur de ne pas écouter mon corps physique et de trop tarder à prendre la dose nécessaire à l’équilibre intérieur. Il est inutile, voire risqué de vouloir aller plus vite que le corps ne peux encaisser. Il lui faut un certain temps pour intégrer le changement, retrouver son plein potentiel. Enregistrer les nouvelles données. Le corps mental, même si son accord dans cette entreprise est nécessaire, ne suffit pas dans ce processus. Chaque corps doit retrouver son intégrité selon son rythme, sa spécificité. L’écoute attentive est ce qui permet de faire les choses dans le confort.

La vigilance devient une alliée. Pour cette situation particulière et même pour d’autres, accepter ce qui est, c’est accepter que le corps physique et l’ego, aient besoin d’un temps d’adaptation à ce qui est nouveau.

 

Il est déjà dix heures et je n’ai encore rien fait. Quelle mauvaise foi, quel manque de reconnaissance ! Je viens de rehausser ma fréquence vibratoire ! C’est énorme !

D’autant que c’est le sens de cette vie, apprendre et comprendre ce que nous sommes, connaître et reconnaître les énergies afin de les canaliser, les diriger, de jouer avec. Puisqu’au bout du compte, ça n’est qu’un jeu, il est temps que j’intègre cette notion en totalité.

La légèreté, la facilité, la fluidité énergétique, voilà mon objectif du jour. Et même de ma vie.

On dirait que les nuages se désagrègent !

Ouf, le gris dès le matin n’est pas ce que je préfère. Je vais encore me laisser aller à croire qu’il a répondu à mon appel de tout à l’heure ! Dès que je sens que la joie revient, j’en profite pour utiliser le verbe créateur. Et même si cette apparition n’est qu’une coïncidence, je l’accueille avec joie.

Chaque fois que j’écris ce mot : « accueil », je fais une faute d’orthographe ! Pourtant je l’utilise énormément mais ça ne veut pas rentrer ! Je peux voir en cela, ma difficulté à vivre ce que pourtant je souhaite ardemment. Mais, loin de me décourager, je persévère dans cette volonté d’accueillir tout ce qui est.

Je vais pouvoir me laver les cheveux ! Ils sont bien gras et ça me fait un casque ! C’est très sexy !

Je me dis que je mets en avant l’auto-guérison mais au niveau subtil, c’est une cocréation comme tout ce que l’on vit. On en prend conscience quand déjà on y croit et quand on se laisse porter par le flux de la vie, en lâchant prise, en se laissant guider par la confiance en la vie qui fait tout pour notre éveil et notre progression.

Mon « appel » au secours de tout à l’heure suivi du coup de fil de ma mère. Le soleil qui se montre en même temps que sèchent les pleurs. Une belle synchronicité qui renforce la foi.

Maintenant une bonne douche pour laisser couler avec l’eau, l’ancien et faire place au NOUVEAU

 

Texte écrit le 29 mars 2013 extrait de mon journal intime publié à cette adresse :

http://lydiouze.blogspot.fr