Omraam Mikhaël Aïvanhov

Marcher en se tenant courbé, en penchant la tête d’un côté ou de l’autre sans vérifier qui est derrière ou devant soi, c’est s’exposer à des accidents ou à de fâcheuses rencontres, c’est manquer de stratégie. La démarche révèle votre pensée qui doit s’occuper des précautions à prendre, n’importe où, pour éviter dégâts, risques et inconvénients. Car tout objet, tout être projette sur nous des forces, des émanations, et donc exerce une influence.

Un bon disciple note, entre autres choses, où il se place par rapport aux gens, aux mouvements d’un véhicule. Il apprend à prévoir, à manœuvrer en maîtrisant chaque petite chose. Ni les livres ni les études ne développent cette conscience.

Le véritable savoir provient de nous-mêmes, de ce que nous observons, constatons, comparons au cours de nos activités, et des conclusions que nous en tirons. Vous pouvez avoir amassé dans votre tête toutes les connaissances, si vous n’avez pas établi entre elles des rapprochements, des correspondances, ni votre jugement ni votre raisonnement n’ont grandi, car la lecture ne développe que la mémoire.
Beaucoup ne peuvent rien faire de leur érudition. Ils sont comme ce sculpteur qui amasse dans son atelier de la terre glaise, des marbres de toutes couleurs, du granit, de la pierre. Il les classe, les range et les empile, mais il ne se met pas à l’oeuvre, il ne sculpte pas, il ne modèle pas, il n’en tire rien. Une mémoire toute pleine, sans que ne s’accomplisse aucun travail de compréhension, est pareil à cet atelier encombré de matériaux que personne ne sculpte. Certains sculpteurs, avec la moindre matière brute, font de merveilleuses choses! Le disciple doit être ainsi. La moindre chose qu’il observe est une matière dont son intelligence tire parti et enseignement. L’érudit peut se vanter de tous ses matériaux; à quoi bon, dès lors qu’il n’en fait rien. Il ne suffit pas d’écouter, d’absorber, d’entasser, d’enregistrer, il faut faire un travail individuel intelligent et construction. La vie du disciple, c’est ce travail-là. Vous commencerez à progresser lorsque vous déciderez d’observer et de réviser votre façon de marcher, de manger, de regarder, et tout votre comportement. Vous irez de découverte en découverte.
Vous pensez que j’édifie des échafaudages sur une simple idée du Maître Deunov. Non, je vous transmets les explications reçues de lui durant des années. J’attends toujours pour vous parler d’une chose d’en recevoir l’impulsion donnée par Lui à travers la pensée du jour ou d’une autre manière. Je ne parlerai d’autres sujets que lorsque le signal m’en aura été donné.
Je n’invente rien, je ne vous entretiens pas ainsi par vanité. J’ai écouté l’enseignement durant des années. Un Maître répète et développe sans cesse ce que le disciple doit apprendre. J’ai de la mémoire, et je m’efforce de vous apporter sous forme de bouquets variés toutes les fleurs, les pensées que j’ai recueillies sur une même question. Je pourrais vous parler de tout autre chose, des rivières qui coulent, par exemple, mais ce n’est pas le moment, puisque la page d’aujourd’hui propose autre chose.
Réfléchissez sur cette page, approfondissez-la, trouvez ce qui y est caché. Recueillez-en les moindres miettes, comme vous le faites de votre nourriture dans vos assiettes en ces temps de restrictions sévères. Frottez votre assiette, léchez-la même, symboliquement parlant ! Tirez-en le meilleur, au lieu de rester dans votre pétrin, toujours pareils à vous-mêmes, avec votre tête pleine d’érudition ! Toute la journée méditez ces mots: « Le disciple doit être un exemple en tout: dans sa conduite, ses pensées, sa tenue, ses mouvements, sa démarche ».
Une vie ne suffit pas à ce travail. Elle suffit à peine à comprendre la science de la respiration. * Toute la nature, la terre, les plantes, les animaux, toutes les créatures respirent. Aux Indes certains yogis passent leur vie à étudier la respiration. Ils observent, des points de vue chimique, physique, astrologique, les changements qui se produisent dans leur être profond quand ils inspirent, et leur existence entière n’y suffit pas.

Message-Audio de Omraam Mikhaël Aïvanhov sur le blog de Francesca http://herosdelaterre.blogspot.fr/

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