Nathalie Fargin
Bonjour tout le monde,
Ce thème de la rébellion nous renvoie à l’enfant en nous qui ne veut pas grandir. Je ne parle pas ici de l’enfant intérieur joyeux, léger et créatif mais de celui qui refuse d’endosser ses responsabilités (là, je m’adresse aux adultes, bien évidemment ).
La part rebelle qui peut exister en vous a besoin de douceur, tout simplement. Elle se dévoile comme une résistance à quelque chose (un système, une autorité, une méthode, une opinion, etc.) qui ne veut pas prendre le temps de reconnaître ce qui dysfonctionne en elle, ce qui a besoin d’être guéri. Elle réagit donc violemment, avec impatience (tout comme un enfant capricieux qui fait sa crise) à ce qui controverse votre ressenti personnel qui lui-même vous renvoie à une blessure, une souffrance, une colère non identifiée et donc, non résolue.
C’est comme un duel qui s’établit entre votre enfant insouciant qui a besoin de jouer et de se sentir libre et votre adulte raisonnable qui souhaite construire sa vie avec sagesse.
Le but est de réconcilier les deux.
La première chose à faire est d’identifier ces moments de « rébellion » chaque fois qu’ils se produisent. Il s’agit d’être très attentif car ils peuvent se manifester sans que vous vous en rendiez compte. Ce que je veux dire par là, c’est que dans ces moments-là, votre ego pointe toujours le bout de son nez pour foutre la pagaille et vous empêcher d’y voir clair. C’est donc une attention de tous les instants.
Je préfère vous dire tout de suite que vous n’y parviendrez pas à chaque coup ; au départ tout du moins ; car la colère qui surgit dans ces instants brefs est en général puissante et peut vous aveugler. Pourquoi ? Parce qu’en ces instants précis, votre ego vous certifie qu’il est légitime pour vous de vous rebeller ; vous finirez même par en être fier. Vous verrez que lorsque vous reconnaîtrez un tel comportement en toute honnêteté, votre ego viendra immédiatement vous convaincre que vous DEVEZ être en colère et vous rebeller. Cela ne veut pas dire que vous n’avez pas le droit d’être en colère. Bien sûr que vous en avez le droit. Mais c’est à vous de trouver la limite à ne pas dépasser sous peine de vous identifier à cette forme de rébellion comme une attitude normale, acceptable et même rassurante.
Vous devez trouver la force de dépasser çà.
Voici un exercice que vous pouvez appliquer chaque fois que vous vous apercevez de votre comportement rebelle :
- Ne pas vous juger. Si vous le faites, votre ego va s’en prendre à coeur joie et vous en rajouter une couche.
- Reconnaître verbalement combien votre réaction est excessive. En vous « entendant » à voix haute exprimer ce qui EST, c’est comme si vous ne pouviez plus vous la raconter, vous mentir, mais être honnête avec vous-même et vous tenir prêt pour la transmutation imminente. Par exemple : « Ok, mon vieux (ou ma vieille), t’es en train de passer en mode « crise d’adolescence » et çà ne va pas tarder à dégénérer ! » Utilisez l’humour, c’est plus facile et beaucoup moins destructeur pour vous. « Sois franc, reconnais-le et arrête immédiatement ce comportement capricieux. »
- Retrouver votre calme en effectuant quelques respirations profondes. Puis affirmer que ce comportement ne vous appartient pas, qu’il ne représente pas votre nature véritable et divine.
- Ensuite, vous raisonner avec sagesse : « Bon, il y a d’autres moyens que la colère ou l’impatience pour résoudre ce problème. D’ailleurs, dans la sérénité, tu trouveras plus clairement la solution. » Ou s’il s’agit d’une réaction vis-à-vis d’une source extérieure (une personne, une information, un événement) ; « Je prends du recul face à ce que j’observe, je me raisonne et opte pour une position plus responsable. J’évite de tomber dans ce piège émotionnel, sachant que cette attitude me fera perdre ma maîtrise, mon énergie et ma lucidité. Est-ce que j’ai envie d’exprimer la faiblesse et l’immaturité ou au contraire l’intelligence et la sérénité ? J’accepte donc le fait que je m’en sortirai mieux en demeurant dans ma maîtrise. »
- Puis je mets en place un nouveau comportement. J’accepte un face-à-face avec mon ego et lui affirme dans la douceur et la fermeté que j’ai tout à gagner avec une attitude sage et responsable. Je mets ma fierté de côté et prends les rênes de la situation.
Voici un exemple concret :
Imaginez que vous cherchez à résoudre un problème technique sur votre ordinateur et que cela prend beaucoup de temps. Votre patience s’amoindrit et les plombs se mettent à péter dans tous les sens. « Putain de m…, j’en ai marre de cette machine, j’y comprends rien ! Etc . » Le ton de votre voix devient rauque, vos propos vulgaires, votre émotion brûlante et vos gestes dévastateurs. Vous venez de passer en mode « rebelle ». Et si vous restez quelques minutes de plus dans cet état, vous allez vous enliser.
Donc, opération « sauvetage ».
- Je m’observe
- Je fais un arrêt sur image
- J’identifie, reconnais, accepte à voix haute pour désamorcer le feu qui brûle en moi
- Je mets en place un nouveau comportement qui facilitera la résolution du problème
- Je reconnais mon erreur en constatant les résultats satisfaisants
- J’enregistre dans mon subconscient toutes les étapes de cet instant initiatique pour pouvoir le reproduire une autre fois s’il devait se présenter à nouveau
- Je me félicite pour rassurer mon ego
HAPPY END !
A vos marques… vous êtes prêts pour une tentative ?
Je vous envoie un wagon d’encouragement et de tendres baisers ! Vous allez y arriver, n’ayez crainte.
Nahalie Fargin – Inspiratrice de solutions
Source: http://www.imageetguidance.com
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