par Côme et Yoann
Enfin la conscience humaine se réveille et commence à transformer les appétits de l’intérêt personnel et du compromis en soif d’équité et de probité. Aujourd’hui, ce qu’on veut, c’est le juste, le vrai et pour le bien pour l’ensemble.
L’humanité dans son ensemble se trouve maintenant au seuil d’une nouvelle ère -celle du Verseau, celle de l’Universalité. Cela signifie que son regard se tourne résolument vers l’âme et la vision d’un mode de vie en commun meilleur pour toute l’humanité (et plus seulement pour soi, sa famille, ses copains, ou son parti). On voit grand, on voit large et l’on commence à mesurer pleinement les relations qui existent entre toutes les formes de vie. C’est cela le Verseau : accueillir en soi la conscience du Tout, se voir comme une partie intégrée à l’unité, et non plus comme un élément isolé se battant pour exister (le vieux règne du chacun pour soi).
Dans cette vision du monde, toutes les pièces du puzzle trouvent leur place (monde minéral, végétal, animal, monde humain et extra-planétaire) et les liens entre ces éléments constitutifs d’un même tout nous apparaissent de plus en plus clairement, nous permettant de mieux comprendre notre propre rôle à jouer (l’individu) et notre place à tenir (l’humanité) collectivement.
C’est pour cette raison qu’émerge face à l’écroulement des anciennes valeurs matérialistes, une compréhension appréciable de ce qui est bon et souhaitable pour les masses. Les civilisations se sont renouvelées pour se défaire de l’émotionnel et parvenir à la maîtrise du mental, si bien que nous sommes aux premiers pas de l’apprentissage de la conscience, c’est-à-dire de l’âme.
L’âme, ou l’œil de la conscience
Par le mot « âme », il faut entendre la capacité à mesurer la nature de nos actes et leurs répercussions.
L’âme n’a rien de religieux
Avoir conscience de son âme, c’est donc être à l’écoute du grand Soi qui était jusque-là latent et qui aspire aux justes relations (et non plus suivre le petit moi, l’égo des psychologues : moi, je, centre du monde). Il apparaît donc que toute une partie de l’humanité se prépare à une réorientation vers la raison spirituelle après avoir suivi la voie de la raison intellectuelle.
Les ornières du monde spirituel
Néanmoins, nous n’en sommes qu’aux premiers balbutiements de ce nouveau paradigme et les êtres attirés par l’énergie du Soi (âme) sont encore pétris des vieilles habitudes, des vieux travers qui teintent à ce jour la spiritualité. Il va donc falloir franchir le prochain pas en avant : celui de la libération à l’astral et à l’hyper-mental.
En effet, l’être humain d’aujourd’hui a globalement atteint un point de développement personnel qui nécessite une modification profonde de l’approche de la spiritualité. Pour beaucoup, la soumission à un dogme reposant sur une croyance aveugle est dépassée. Cela veut dire que l’approche de la vie spirituelle ne peut plus reposer sur une série de règles d’église austères et froides, où il n’y aurait que des pêcheurs, des brebis égarées et un seul christ sauveur pour nous remettre sur le droit chemin !
Pour autant, à peine sortie de l’église, la vie de l’esprit a aussitôt été récupérée par une autre chapelle et par d’autres « prêtres » qui se sont engouffrés dans la brèche. Des bien-pensants, voulant certes bien faire, qui se sont auto-proclamés « maîtres ès énergie », développant une approche moderne très sophistiquée de la spiritualité, pour en faire une méthode à l’américaine version Weight Watchers (guérir efficacement et durablement !), un produit magique au marketing séduisant, grâce auquel on pourrait soigner à peu près tout et attirer tous les trésors de l’univers. Cette spiritualité, c’est celle du « nouille-âge ».
Quand le new-age est devenu « nouille-âge »
Du nouvel-âge au « nouille-âge », il n’y avait qu’une pente douce mais savonneuse pour faire glisser tout droit dans le monde de Oui-Oui et de ses amis ! Comment ? Tout simplement en prenant nos désirs pour la réalité.
Il règne actuellement un courant très édulcoré de la spiritualité, une version « Pop » douce et sucrée, de nos désirs.
Ce marshmallow gélatineux n’est pourtant qu’un leurre, un attrape-rêve pour touristes en quête de magie à la Harry Potter. On se berce d’illusions par l’imaginaire et l’on vit à travers ses émotions qui sont prises au sérieux. Ce monde de l’imaginaire (aussi appelé « l’astral ») est une dimension humaine créée de toute pièce par nos rêves et nos désirs intérieurs que l’on plaque sur le monde réel, avec l’espoir fou qu’ils s’y matérialisent (vision largement prônée par la méthode The Secret). Or, cette grande illusion repose sur une forte tendance narcissique à se contempler, à travers le miroir de l’astral, dans lequel tous nos désirs deviennent réalité. « Miroir, Ô mon beau miroir… », mais un miroir aux alouettes !
Perversité du négatif : l’art de manipuler le vrai pour le détourner en faux
Le new-age a rendu populaire l’idée (énergétiquement exacte) que le monde répond à la loi universelle d’attraction-répulsion (lire l’article ici). On attire à soi ce que l’on émet par la pensée, idée fondée sur le principe qu’une pensée (énergie) attire à elle la substance matière en rapport avec sa vibration (attraction des corps).
Or, qu’avons-nous fait de cette vérité élémentaire ? Une méthode commerciale, une version kitsch de la lampe du génie, afin d’exaucer toute la gamme des désirs, allant du succès à la gloire, en passant l’argent, l’amour et les plaisirs. En fin de compte, tout est bon pour obtenir le bien-être par la facilité, « comme par magie », y compris en pratiquant la magie noire, dès lors qu’on manipule des forces à des fins personnelles.
Nota : tout dans l’univers est énergie, la Vie est énergie ; l’énergie manipulée dans un but de pouvoir est appelée « force ». L’énergie est universelle, mais l’humain égoïste et intéressé manipule des forces.
C’est ce constat qui nous amène à comprendre que la conscience spirituelle de masse qui émerge actuellement n’est qu’un premier pas vers une spiritualité droite et sage. Pour l’instant, la majorité des êtres qui occupent la scène spirituelle (thérapeutes, coaches, énergéticiens, etc.) sont des aspirants, de jeunes âmes si l’on peut dire, qui expérimentent la phase narcissique de la spiritualité en projettent leurs désirs (être connu, être l’élu, avoir du pouvoir, avoir des connaissances) avec l’espoir que le monde leur revoie l’image qu’ils ont d’eux-mêmes. Ils tentent de conformer la spiritualité en la modelant selon leurs envies, alors que ce n’est pas aux humains d’en faire un menu « à la carte » (en prenant un peu de ceci, un peu de cela) ; c’est la spiritualité qui élève les êtres. Plus l’on monte, plus l’on devient humble. Pas l’inverse.
L’orgueil des hyper-mentaux : mon cerveau, le centre de l’univers !
Combien aujourd’hui s’improvisent énergéticiens, seulement par ce qu’ils ont suivi un stage, parce qu’ils s’imaginent détenir un don, ou parce qu’ils « ressentent » quelque chose au bout des doigts? Combien affirment avec certitude qu’ils savent comment trouver l’âme sœur, communiquer avec les maitres ascensionnés, ou attirer à soi l’abondance ?
Les hyper-mentaux sont en effet capables de produire en masse des théories toutes plus égocentriques les unes que les autres, tout en s’élevant au rang de génie. Comme dans l’astral, ces personnes en surproduction mentale sont également déconnectées de la réalité, car elles vivent retranchées dans leur tête, dans un espace mental qui les fait littéralement jouir ! La masturbation mentale ésotérique leur fait croire qu’ils sont au-dessus des autres, qu’ils maitrisent toutes les subtilités du monde énergétique et connaissent tout sur tout. Ils jubilent, se sentent puissants de leurs savoirs et aiment être reconnus pour les théories auxquelles ils sont associés. « Pas touche ! C’est ma méthode spirituelle ! ».
On sort un code mathématique qui serait à l’origine de l’univers ; on invente un protocole de guérison en sept points ; on pond une méthode de reconnexion, et au passage, on vend à des prix exorbitants des formations diplômantes, des stages professionnalisant, des outils et des gadgets magiques brevetés… Que d’orgueil et de folklore ! Que de vanité et de superstition, si éloignées de la raison spirituelle !
Vendre des méthodes et des protocoles, c’est finalement prétendre au titre de sage tout en se comportant comme un marchand. Or, la sagesse ne s’achète pas.
De la cacophonie à la maitrise –ou comment se mettre au diapason spirituel
S’il existe bien un point commun à toutes ces démarches énergétiques et spirituelles (pour l’instant dissonantes les unes avec les autres), c’est l’authentique volonté d’amélioration de Soi qui est palpable et manifeste. Le vrai moteur qui fait actuellement bouger les lignes est la volonté commune de bien de l’ensemble qui passe nécessairement par un développement du Soi (« Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde », Gandhi).
Que ce soit pour « aller mieux », pour « se transformer », voire pour « changer de vie », nous avons tous une bonne raison de nous tourner vers la spiritualité qui est, à l’heure actuelle, le courant véhiculant le plus d’espoirs, bien au-delà des espoirs en politique, largement étiolés depuis les nombreuses affaires et scandales des dernières années (jusqu’à la présente campagne qui, de mémoire d’homme, est la pire de toutes).
Il est donc bien normal qu’aux premiers jours de ce jaillissement de conscience portée sur l’universel (le Tout, en lien avec le Verseau et le passage dans cette ère en 2012) et non plus sur l’individuel (moi/je/centre du monde, en lien avec les Poissons), nous vivions un durcissement des vieilles mentalités (certitudes et suffisance), qui se cristallisent avant d’opérer la mutation (ou l’éclatement si refus d’évoluer).
Dans le même temps, la démultiplication exponentielle des offres à caractère « spiritualo-initiatique » (méthodes de guérison, rituels initiatiques, soins énergétiques) sont des indicateurs du processus enclenché de contact avec l’âme qu’il faut guider, soutenir et encourager, sans pour autant le forcer. Comme l’enfant s’éveillant à la vie a besoin de bons parents et de bons éducateurs, l’humanité d’aujourd’hui qui s’ouvre à ce nouveau « chant » de conscience universelle a besoin d’instructeurs pour chanter à l’unisson ! Mais alors, quelles sont les notes justes sur la partition ? Et…
Où sont les guides ?
À suivre…
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