par Sarah Boucault

Quelle empreinte aimeriez-vous laisser quand tout sera terminé ? Parfois, nous avons la sensation de perdre le contrôle. On dirait que nous sommes un grand autobus qui suit les indications des passager-ère-s qui nous accompagnent dans le voyage. Nous prenons les décisions que les gens autour nous recommandent de prendre, et nous finissons par emprunter des rues qui vont dans un sens totalement différent de celui de nos valeurs.

Nous portons un sac à dos d’insécurité qui pèse alors de plus en plus lourd, et nous laissons nos valeurs dans le caniveau. Nous ne sommes pas conscient-e-s du fait que le temps passe aussi vite qu’une allumette qui se consume, et que faire marche arrière n’est pas toujours possible.

Nous prenons des chemins qui ne nous comblent pas, qui ne nous convainquent pas et qui nous mettent la pression. Des chemins que l’on nous indique de l’extérieur, qu’on nous répète avec insistance avec des phrases telles que «C’est le mieux pour toi», «Crois-moi, c’est la bonne voie», «C’est ce que tu dois faire maintenant». Et c’est alors un jour, vous vous retrouvez à conduire quelque part, et vos mains ne sont plus sur le volant.

«D’une certaine manière, nous sommes arrivés à la croyance erronée que nous ne sommes rien de plus que de la chair, du sang et des os. Et c’est pour cela que nous dirigeons nos valeurs vers des choses matérielles.»

-Maya Angelou-

Les valeurs sont des directions de vie

Pour commencer, une valeur n’est pas un résultat en soi, ni un but. Une valeur ne s’épuise pas, elle est toujours là. Les valeurs définissent les mots que vous utilisez pour donner forme au thème de votre vie : acceptation, persistance, ordre, conformité, impartialité ou intimité. Une longue liste composée de directions qui vous permet de décider quels sont les objectifs qui sont vraiment importants pour vous.

Ainsi, une vie précieuse est le résultat d’actions au service de certaines valeurs. Le problème, c’est que nous ne savons souvent pas identifier ces valeurs et leur lien avec nos dimensions de vie. Il existe neuf dimensions principales qui composent notre vie : les relations familiales, les relations intimes ou de couple, les relations sociales, le travail, l’éducation, les loisirs, la spiritualité, la citoyenneté et la santé.

«La maturité arrive lorsqu’une personne remplace des plaisirs immédiats par des valeurs à long terme.»

-Joshua Loth Liebman-

À chaque dimension nous donnons un niveau d’importance et nous agissons à chaque fois différemment pour résoudre les obstacles qui surgissent. Cependant, le piège se trouve dans le fait que souvent, les solutions que nous employons ne coïncident pas avec nos principes. C’est pour cela que nous faisons des choses que nous regrettons ou que nous nous bloquons lorsque nous prenons des décisions. Tout cela nous amène à des sentiments d’épuisement, de débordement et de confusion.

Regrets conscientisés trop tard

Bronnie Ware, une infirmière canadienne, a rassemblé ces dernières années les derniers regrets de patients de l’unité de soins palliatifs de l’hôpital où elle travaille. Un article publié ensuite dans la Harvard Business Review a confirmé ses conclusions : il existe 5 regrets qui se répètent chez les personnes qui sont sur le point de mourir :

  • J’aurais aimé vivre une vie fidèle à moi-même et non pas à ce que voulaient les autres.
  • J’aurais aimé ne pas avoir travaillé aussi dur et avoir profité plus longtemps de mon conjoint et de ma famille.
  • J’aurais aimé avoir eu le courage d’exprimer mes sentiments.
  • J’aurais dû plus contacter mes amis.
  • J’aurais aimé être plus heureux-se.

«Le bonheur est l’état de conscience qui provient de la réussite des valeurs propres.»

-Ayn Rand-

Les personnes regrettent d’avoir lâché les rênes de leur vie, d’avoir perdu du temps avec leurs êtres chers, de ne pas s’être exprimées pour éviter des conflits avec les autres ou par peur. Nous sommes coincés dans un conformisme médiocre. Nous nous enfermons dans notre routine et nous laissons de côté le temps et l’effort qui méritent vraiment ce qui nous importe.

Le bonheur est un choix, la peur du changement nous enchaîne à des habitudes qui ne mènent pas à des satisfactions. Nous passons plus de temps à faire croire aux autres que nous sommes heureux-ses qu’à l’être vraiment.

 

Vous choisissez vers où aller

Sachez que la clé se trouve dans l’anticipation de la frustration, dans le fait de trouver ses valeurs et de se fixer des objectifs qui font sens sur le chemin que nous choisissons. Les professionnel-le-s de la psychologie aident les personnes à passer du discours à l’action. La première étape, c’est d’identifier vos valeurs et leur hiérarchie en fonction du moment de la vie que vous traversez.

À partir de là, des objectifs à court et à long terme s’établissent. C’est-à-dire que des valeurs forment les piliers sur lesquels nous marquons des objectifs tout au long de la vie. Des objectifs qui nous apportent vraiment du sens et grâce auxquels nous avons l’opportunité de nous dépasser et de nous sentir plus à l’aise.

Plus tard, nous concrétisons et nous planifions ces objectifs en actions. C’est la partie qui fait le plus peur à cause des difficultés, que nous anticipons. Faire des changements produit en nous de l’insécurité et nous voulons fuir à tout prix pour ne pas l’affronter. En psychologie, on travaille pendant ce processus pour dépasser les obstacles et les barrières. Sachez qu’il n’y a pas plus grand bien-être que celui que l’on obtient via les choix propres.

«Ouvrez vos bras au changement, mais ne laissez pas s’échapper vos valeurs.«

-Dalaï Lama-
Source: https://nospensees.fr

.