Omraam Mikhaël Aïvanhov

L’étude de la lumière et de ses transformations nous a révélé que tous les esprits vivent dans la lumière. Des transformations, il y en a aussi quand nous mangeons. Manger, c’est étudier la nourriture et ses transformations. La lumière est une nourriture qui arrive du soleil sur la terre, qui l’engloutit, l’absorbe, et lui fait subir des modifications que l’on peut connaître à l’aide de la grande méthode de l’analogie universelle. C’est pourquoi je dis souvent d’étudier attentivement le processus de la nutrition, le trajet qu’emprunte la nourriture, le fonctionnement des glandes qui la transforment, afin de comprendre beaucoup de choses importantes. Avant de devenir du sang, que de transformations les aliments doivent subir ! Ils perdent certains éléments et en reçoivent d’autres. Cette étude approfondie peut vous faire comprendre le secret de la pierre philosophale.

 

Comment l’homme peut-il puiser ses énergies dans la nature en transformant en sang liquide les aliments solides qu’il ingère ?

 

Il est dit que l’on doit transformer la matière en eau, l’eau en air, l’air en lumière. C’est dire que vous devez savoir élaborer la matière pour qu’elle devienne lumière. Je vous le répète, tous les mystères, toute l’alchimie sont cachées dans la nutrition. Il ne suffit pas de manger, manger toute sa vie et de n’étudier que le côté physiologique de ce processus. Il faut en connaître les côtés psychologique, puis ésotérique. Car la nutrition est le reflet de ce qui se passe partout dans la nature, sur la terre, le soleil, les étoiles. Dans tout l’univers règnent les mêmes lois. Toutes les créatures mangent. Pourquoi ?

 

….. Pour étudier ce qu’ils mangent.

 

Nous mangeons durant toute notre vie sans nous intéresser intellectuellement, scientifiquement à ce processus. Nous agissons instinctivement, automatiquement, en faisant les gestes nécessaires, mais ces gestes ne sont pas mentalement incorporés dans la conscience. Du plus petit insecte au plus gros des mammifères, tous sont obligés de manger, c’est instinctif. Mais ce qui se cache derrière les instincts est très intéressant et très profond. Pour le savoir, il faut opérer une transposition dans les plans supérieurs. Pourquoi a-t-on l’instinct de manger, d’enfanter, de construire, de marcher ?

 

C’est en fait un savoir condensé. Si l’on comprenait que les instincts contiennent toute une sagesse, on les étudierait autrement, on cesserait de s’y livrer inconsciemment. Ne vivez pas, ne mangez pas, ne marchez pas instinctivement, sans penser, sans comprendre !

 

L’homme marche sur deux pieds et non sur quatre pattes comme les animaux. Y avez-vous réfléchi ? Les oiseaux ont aussi deux pattes, mais ils sautillent plus qu’ils ne marchent. Vous ne voudriez pas sautiller, n’est-ce pas, ce n’est pas esthétique. La nature a tout bien étudié avant vous qui marchez tous les jours sans avoir jamais réfléchi à vos gestes, à vos mouvements.  Avez-vous pensé à votre façon de marcher ? Le geste est simple à analyser. On avance le pied droit en le soulevant, et ce faisant, on laisse reposer le poids du corps sur le pied gauche. Le pied droit posé en avant, on y porte le poids du corps et le pied gauche s’avance à son tour, et ainsi de suite. Par cette alternance, l’homme se déplace. Pourquoi ?

 

Il faut l’interpréter, car il y a dans la marche toute une philosophie. Cessez d’agir comme des automates, et vous découvrirez toute une profonde science. Pour la marche, voici une signification : on doit agir dans la vie comme on marche, une, deux, droite, gauche. On actionne d’abord l’intellect, on s’appuie sur lui, puis on avance la méthode du coeur tout en préparant déjà le geste de l’autre pied, car il ne faut pas régler tout seulement avec le coeur. Si certains sont larmoyants, sentimentaux, c’est qu’ils ne marchent pas normalement, ils sautillent sur le pied gauche; ce sont les canards boiteux qui marchent ainsi.

 

Il y avait une fois, en Bulgarie, un valet attaché au service d’un homme riche. Un jour qu’il apprêtait une oie pour le repas de son maître, il sentit la faim le gagner, et lorsque l’oie fut cuite à point, il ne résista pas, il arracha une cuisse qu’il mangea. Lorsqu’il apporta l’oie à table, le maître demanda où était disparue la cuisse qui manquait :

 

« Cette oie n’avait-elle pas deux pattes ?
– Les oies n’ont jamais qu’une patte, rétorqua le valet.

 

Incrédule, le maître gagna la basse-cour et constata qu’en effet, les oies se tenaient immobiles sur une seule patte. Mais il se mit à leur lancer des pierres et les volatiles aussitôt s’enfuirent bel et bien sur deux pattes.

 

« Tu vois bien qu’elles ont deux pattes, les oies.
– Oh! c’est parce que vous leur jetez des pierres. Quand elles vivent en paix, elles n’en ont qu’une. C’est pendant la guerre qu’elles en ont deux ».

 

Les hommes eux aussi ont deux jambes quand les avions leur jettent des pierres bizarres. Combien se sont cassé la tête en fuyant trop vite dans les escaliers ! Il n’y a pas lieu d’en rire, cela peut nous arriver à tous. Ces jours passés un de nos voisins a eu tellement peur quand la sirène hurla l’alerte aux avions qu’il descendit à la cave sans fermer le robinet de sa baignoire. Bientôt l’eau se mit à dévaler du sixième étage dans tout l’immeuble et les locataires réfugiés dans l’abri regardaient ce ruisseau avec stupeur.

 

Le concierge monta voir d’où cela venait; comme nous n’avions pas bougé, il pensait que cela venait de chez nous. Lors de notre première conférence, l’eau manqua dans l’immeuble au cours de la matinée. J’avais ouvert le robinet de la cuisine, pour m’assurer que l’eau manquait réellement partout, mais j’avais oublié de le refermer avant de sortir. A mon retour, l’eau aussi était revenue ! Quelle inondation ! La cuisine était un lac. Je me mis en devoir d’éponger cette eau. Quand soeur Stella entra, et qu’elle me vit patauger dans ce lac artificiel, elle poussa des cris effarés. Moi, je criais de joie: toute cette eau signifiait que l’eau allait couler, elle annonçait que la conférence, deux heures plus tard, réussirait.

 

Oubliez les canards. N’imitez pas non plus les quadrupèdes ni les ivrognes qui titubent et avancent comme s’ils voulaient mesurer la distance qui sépare le bistrot de leur maison. En Bulgarie, nous disons qu’ils arpentent le sol. Vous êtes des humains et vous devez marcher sur deux pieds. Mais avant tout, occupez-vous de la nutrition, étudiez-la des points de vue anatomique, physiologique, psychologique, et vous découvrirez la clé de grands mystères.

 

Par la suite, des travaux plus ésotériques vous feront comprendre comment la nature agit à l’intérieur d’elle-même pour donner naissance aux divers métaux. Au début de sa gestation, l’or n’était pas de l’or, et il n’y en a pas partout ; dans certains endroits il n’en existe pas. L’or se forme dans la terre au cours des millénaires. Pour le former, l’eau se sert de certains processus que les alchimistes ont étudiés longuement. Ils ont étudié aussi les lieux où l’or existe et les matériaux bien déterminés à partir desquels il apparaît. Ils ont établi toute une théorie à ce sujet, qu’il serait trop long de vous expliquer. Ils disent qu’il y a au sein de la terre un facteur, une force qui rayonne à travers les corps; cette force provient du soleil. Je pense à vous parler plus tard de ces choses mystérieuses et fabuleuses, qui semblent sortir des contes des Mille et une Nuits et qui cependant sont vraies, même si elles ne sont pas en accord avec la science officielle.

 

Message-Audio No 150 le 12 avril 1942
 de Omraam Mikhaël Aïvanhov

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