par Sarah Boucault
Le véritable amour naît de la rencontre entre deux âmes semblables qui se réunissent grâce à deux esprits matures et conscients, qui se respectent, qui se veulent libres mais qui choisissent de marcher côte à côte. Alors ayez confiance et n’ayez crainte. Ne semez pas dans votre cœur des peurs et des inquiétudes car ce qui est authentique perdure, ce qui est beau se protège et ne doit pas faire mal.
Nous savons qu’aujourd’hui, beaucoup croient en cette idée de l’amour malgré les déceptions qu’iels ont vécues mais il y a un mot dans lequel on ne croit plus du tout : la perdurabilité. Comment réussir cela ? Nous vivons dans l’ère de l’obsolescence programmée, presque tout a une date d’expiration. De plus, des courants philosophiques comme celui de Zygmunt Bauman, père de la modernité liquide et celui de l’étonnant Slavoj Zizek, avec son acide désenchantement social, nous dessinent une réalité où rien ne dure, et où tout ce qui nous transcende contient très peu de positif.
« Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction ».
-Antoine de Saint-Éxupéry-
Ainsi, dans ce présent où la plupart des gens sont connectés au mécontentement social et où les changements sont toujours à l’ordre du jour… Comment faire confiance dans le fait qu’il y ait des dimensions qui perdurent vraiment ? Comment croire dans des sentiments fermes, dans des amours éternelles, dans des relations qui se s’avouent jamais vaincues ?
Sir Francis Bacon disait que les personnes sont disposées à croire ce qu’elles veulent. Ainsi, pour construire quelque chose de véritable, une relation satisfaisante, heureuse et perdurable, nous avons besoin non seulement de faire confiance à l’amour, mais également de croire en lui, de consacrer du temps, des efforts et de la tendresse pour cette personne particulière, que nous aimons. Car ce que l’on aime et ce dont on prend soin a plus de possibilités de perdurer.
L’amour véritable en temps de crise et la neuroscience
L’amour en temps de crise n’est pas facile. Cela ne l’est pas non plus quand il y a des difficultés économiques, quand les jeunes d’aujourd’hui manquent de moyens et de ressources pour accéder à l’indépendance, pour créer un projet ferme de couple qui ait des attentes raisonnables pour le futur. Ce n’est pas facile non plus pour quiconque est affecté par le chômage : une période de crise, d’incertitudes et d’angoisses qui a un impact direct sur l’image que l’on a de soi, qui attaque directement ses projets de vie et qui se répercute sur le développement personnel. Des dimensions qui affectent considérablement ce lien plein de nuances qu’est une relation de couple.
Le véritable amour est celui qui a appris à marcher avec aisance sur la corde raide. Car la vie n’est pas facile, nous le savons, mais l’amour, le vrai, sait maintenir l’équilibre malgré les embûches, malgré les crises extérieures et surtout les crises intérieures. Celles qui nous font douter de nous-même, dans lesquelles les espoirs, les convictions et les estimes personnelles se délitent…
Un bon conjoint, l’amant conscient et la personne exceptionnelle sait devenir notre centre, notre étoile de référence, la plus brillante dans le ciel nocturne, celle qui nous guide pour rentrer chez nous…
Car, admettons-le, en réalité peu importe que la neuroscience nous explique qu’aimer est le simple résultat de trois ingrédients : la dopamine, l’ocytocine et la noradrénaline. Peu importe car la réalité neurobiologique n’assomme ni une once de magie et encore moins le savoir-faire.
Le véritable amour : une chance inespérée qu’il faut choyer
Stephen Hawking a dit un jour que l’amour est beaucoup plus compliqué que la physique et que parfois, nous passons tant de temps à regarder le ciel que nous oublions ce que nous apprécions le plus sur la Terre. Quoi qu’il en soit, nous négligeons parfois ce sentiment alors que nous savons qu’il est authentique et que c’est la personne choisie. Ce type de comportement est complexe, hétéroclite et entraîne des moments incompréhensibles par la raison.
« Aimer, ce n’est pas seulement « aimer bien », c’est surtout comprendre. »
-Françoise Sagan-
L’amour est étrange, sans aucun doute, mais comme l’a dit Haruki Murakami dans Saules aveugles, femme endormie, une telle opportunité n’arrive que rarement. Des occasions où l’on rencontre quelqu’un à qui nous pouvons transmettre notre état de moral avec exactitude, quelqu’un avec qui il est possible de communiquer à la perfection… Et c’est une chance inespérée à laquelle tout le monde n’a pas accès et encore moins pour toujours.
Ainsi, si cela arrive dans votre vie et que vous vivez ce merveilleux hasard… Pourquoi ne pas bien le faire ? Pourquoi ne pas ancrer vos pieds sur le sol, votre cœur au centre et votre esprit au niveau de la maturité et de la responsabilité ?
Cela en vaut la peine, sans aucun doute, car qui nous a vu, alors que nous étions invisibles pour les autres mérite tout. Car qui vous préfère sans avoir besoin de vous prendra grand soin de vous comme vous le méritez, à feu doux, à flamme vive et patiemment, laissant le temps et le bonheur faire de cet amour quelque chose de perdurable.
Source: https://nospensees.fr