Omraam Mikhaël Aïvanhov
Dans le plan physique, il est facile d’obtenir le silence, il suffit de fermer la porte, les fenêtres ou de se boucher les oreilles. Mais nous ne parlons pas ici du silence extérieur. Bien sûr il est nécessaire, indispensable, dans la mesure où il donne les conditions pour réaliser l’autre silence : le silence intérieur, celui des pensées et des sentiments ce qui est beaucoup plus difficile.
Parce que c’est là surtout, dans le for intérieur qu’il y a du bruit, des discussions, du remue-ménage, des explosions.
Malheureusement, quand on essaie d’expliquer aux humains qu’il est dans leur intérêt de réaliser ce silence intérieur, et qu’on leur donne même les méthodes pour y parvenir, ils n’écoutent pas, ils ne comprennent pas, et ce bruit qu’ils gardent en eux se reflète dans toute leur conduite, qui est désordonnée, cacophonique.
Si vous venez dans une Ecole initiatique, c’est pour apprendre les choses essentielles, sinon ça ne vaut pas la peine. Et une des choses essentielles c’est que le silence n’est pas nécessairement le désert, le vide, l’absence de toute activité, de toute création, en un mot le néant. En réalité, il y a silence et silence, et d’une façon générale on peut dire qu’il en existe deux sortes : celui de la mort et celui de la vie supérieure.
C’est ce silence de la vie supérieure justement qu’il faut comprendre et dont nous parlons ici. Ce silence n’est pas une inertie mais un travail intense qui se réalise au sein d’une parfaite harmonie. Il n’est pas non plus un vide, une absence, mais une plénitude comparable à celle qu’éprouvent des êtres unis par un grand amour et qui vivent quelque chose de tellement profond qu’ils ne peuvent l’exprimer par des gestes ou par des mots. Le silence est une qualité de la vie intérieure.
«Le silence intérieur est un état de conscience au sein duquel quelque chose de mystérieux, de profond, commence à se révéler. C’est ce «quelque chose» qu’on appelle la voix du silence. Celui qui parvient à tout apaiser en lui, et même à arrêter sa pensée – car dans son mouvement, la pensée elle aussi fait du bruit – entendra cette voix du silence qui est la voix de sa nature divine.»
Les livres de Omraam retranscrits par Francesca