par Marie Le Pennec
La grâce de l’amour se transforme parfois en réelle extase interne. Quelque chose que l’on ne perçoit pas forcément de l’extérieur et qui peut même carrément passer inaperçu. Pourtant, à l’intérieur, il se vit bien des mouvements…Tellement forts qu’on ne saura jamais les décrire avec des mots.
Certaines personnes deviennent littéralement accrocs à ces moments d’intense connexion avec la Vie et courent désespérément après des sensations éprouvées alors. Le problème c’est que plus elles courent après quelque chose qu’elles ont ressenti dans le passé, plus elles s’écartent du moment présent et donc elles n’arrivent plus à vivre ce qu’elles cherchent, puisqu’elles tentent de le retenir, ou de le provoquer, en tous cas de le maintenir sous contrôle du mental. Finalement, c’est comme dans une relation amoureuse par exemple, où la personne tente de faire revivre en boucle les mêmes scénarios; en l’occurrence ceux que le mental a choisit, et alors la personne est déçue car ce qu’elle attend et place à l’extérieur de son cœur, ne se manifeste donc pas.
Pour en revenir à la grâce de l’amour, cette grâce ne peut se déverser en nous que si nous ne tentons aucune prise sur elle et seulement si nous l’accueillons totalement sur le moment.Beaucoup éprouvent ces instants-là. Mais ces instants ne peuvent s’écouler plus longuement qu’à l’intérieur des esprits et des corps qui ne sont que le réceptacle de la grâce de l’Amour. De ceux qui ne cherchent rien d’autre que ce qu’il y a déjà en eux. Ainsi, petit à petit, ils deviennent à leur tour une source intarissable d’Amour sans jamais l’avoir cherchée nul part. Juste en l’ayant reconnue à l’intérieur d’eux.
La grâce de l’Amour, c’est vraiment sentir la Vie qui court en nous et se déverse en nos âmes tel un torrent inépuisable. La grâce de l’Amour peut se cueillir à chaque seconde de notre existence. Elle est présente en chaque chose et façonne tous les mondes, tous les Univers et tout, tout, tout. Sans elle, on n’existerait pas. Rien n’existerait. Même pas les mondes sans lumière car sans soleil, pas d’ombre.. Sans miroir, pas de reflet..
Dès que je suis présente à mon cœur, alors je suis dans la grâce de l’Amour. Je peux regarder mon chien courir et me laisser remplir de cette joie profonde et de cette curiosité qui l’anime. Je peux me réveiller le matin et savourer ce moment où je flotte entre plusieurs réalités, encore palpables. Je peux me sourire à moi-même, juste pour le plaisir secret de m’adresser un sourire tendre et bienveillant. Je peux chanter à tue-tête dans ma voiture ou crier en haut d’une montagne et profiter de pouvoir pousser mon expression à son maximum. Juste pour le plaisir de m’entendre vivre si fort, si puissamment. Je peux penser à quelqu’un que j’aime, à chaque fois que j’ai une émotion douce et pure qui me traverse, et que j’ai envie de la lui transmettre. Je peux tout en fait. La liste est infinie. Je peux tout faire, du moment où je le fais avec envie, du moment où je laisse aller mon cœur dans ce que je vis. Et alors à chaque fois, je vis la grâce de l’instant, la grâce de l’Amour. C’est à chacun de s’autoriser la joie et le bonheur pour lui, en fonction des plus petites choses même, les plus insignifiantes, qui lui procurent une réelle extase du cœur.
Lorsque je traverse un moment où je vibre vraiment très fort, je ne tente pas de retenir ce moment, et c’est pour ça que la vibration, elle, peut s’étendre, de plus en plus durablement. Et aussi, cela me permet de dés-identifier le moment vécu, du bonheur que je ressens. Comme ça, je grave en moi de plus en plus profondément que mon bonheur, ma joie, ne dépendent pas de l’extérieur mais que c’est toujours là en moi, prêt à s’exprimer.
A l’inverse, lorsque je traverse un moment où mes vibrations baissent, eh bien je ne cherche pas à retrouver l’état plus haut en latence, parce que je sais qu’il est toujours là. Juste, à ce moment-là, je me dis que mon être assimile certaines choses, en nettoie d’autres, que bref, il a tout simplement besoin d’être au repos, comme en mode off, et alors je m’écoute, et je m’arrête. Et c’est tout. Et dans cet état d’acceptation, mes vibrations peuvent alors remonter tranquillement. Et puis je regarde mon chien, qui semble si paisible dans son sommeil, et je sais que quoi qu’il arrive, tout est à sa place.
Retrouvez les chroniques de Marie Le Pennec sur la Presse Galactique !
[do_widget id=text-85]