Par Jackie B. Hamilton

Nous vivons une période difficile.  Tout va de travers.  Et plus tout va de travers, plus nous avons à nous débattre avec notre tendance naturelle qui serait de faire de la situation notre principal sujet de réflexion et de discussion en mettant l’emphase, évidemment, sur nos plus grandes craintes.

Ainsi, le petit feu de camp deviendrait un véritable feu de forêt.  Toutefois, nous savons désormais qu’il est hors de question de laisser aller nos pensées dans cette direction.  Alors, nous faisons des efforts conscients pour faire taire notre narrateur intérieur qui veut nous persuader que nous sommes dans la merde ou que la situation est sans issue.

De ce fait, nous portons notre attention sur le résultat que nous désirons obtenir et sur le bonheur ou le soulagement qui en découlera.  Nous nous mettons en mode de fabrication de nouvelles circonstances.  Mais voilà qu’il y a ce malaise inextricable qui persiste; ce doute qui travaille fort pour ébranler les nouvelles pensées que nous essayons d’accueillir.

Une mauvaise herbe

Le doute est comme une mauvaise herbe dont les racines sont très profondes et qui peut se propager si rapidement qu’il finit par prendre toute la place.

Malheureusement, nous ne sommes pas toujours à même de comprendre pourquoi nous sommes tout à coup assaillis par le doute.  Il devient alors encore plus ardu de l’éradiquer.  Par exemple, nous pouvons avoir eu la meilleure entrevue du monde et nous retrouver soudainement envahis par la quasi-certitude que nous ne décrocherons pas le job.

Le doute requière beaucoup d’efforts de notre part pour perdre de sa force.  Il faut mettre autant de ténacité à lui tenir tête qu’il en met à vouloir contrôler la situation.  Trop de fois nous l’avons laissé remporter la partie avec, comme conséquence, de belles opportunités et possibilités envolées.  Il faut arriver à le surmonter au moins une fois pour réaliser qu’il n’est pas si invincible après tout.

La meilleure façon d’en venir à bout, c’est d’affirmer encore et encore ce que l’on veut.  Il faut mettre le plus d’énergie et de temps possible sur notre objectif et le moins d’attention et de temps possible sur les pensées de doute.

Il n’est pas toujours important de savoir pourquoi nous doutons, mais si nous connaissons la raison, cela peut aider.  À titre d’exemple, je suis présentement en attente de la vente d’un terrain pour réaliser un projet qui me tient réellement à cœur.  En discutant avec une amie, j’ai réalisé que j’arrêtais de respirer quand on me demandait où ça en était.  J’ai donc dû analyser mon ressenti pour comprendre ce qui se passait.  Cela m’a permis de découvrir que mon malaise provenait de mon manque de confiance en l’agent immobilier.  À un certain moment, dans nos échanges, j’ai remis en question sa capacité ou son intérêt à mener à bien la vente et je suis restée avec cette impression que j’ai, évidemment, alimentée.  Pourtant, il y avait d’autres aspects chez elle qui me confirmaient qu’elle avait toutes les compétences pour ce genre de marché.  Mais sans trop m’en apercevoir, j’imagine, j’ai laissé la mauvaise herbe pousser.

Le doute est une émotion sournoise qui, bien souvent, s’immisce dans la situation sans que nous ne l’ayons vu venir.  C’est pourquoi il est important de faire le tri dans ses pensées pour y soustraire celles qui pourraient nuire à nos projets.    (Extrait du Carnet de route pour manifester l’inattendu)

Jackie B. Hamilton

Jackie B. Hamilton est auteure et blogueuse en éveil de conscience. On retrouve, dans sa bibliographie, L’enfant invisible (se donner le droit d’exister), Qui sommes-nous sans nos blessures (Comprendre et gérer intelligemment ses émotions), La philosophie du let it be (Parce que le bonheur n’a pas à être compliqué), Du moi actuel au moi rêvé (Devenir ce que l’on désire être) et le Carnet de route pour manifester l’inattendu. Visitez jackiebhamilton.com. Suivez-la sur Facebook, Twitter, Instagram et Pinterest.

Trouvé sur https://www.sain-et-naturel.com/