par Fleur

Un mot négatif, une parole improductive, une expression stérile… et c’est comme si tout mon être était si sensible qu’il se trouvait happé au détour d’une conversation, d’un échange, juste par ces seuls termes employés par mon interlocuteur…

Ces sentences s’infiltrent silencieusement en moi… jusqu’au moment où je réalise que je me sens triste… ankylosée par des négativités. Je m’aperçois que je fonctionne au ralenti. C’est comme si une chape de béton me plaquait au sol.

Les sentiments de peine ou de doutes de ces personnes ont engourdi tout mon être… comme si mon corps se les était appropriés. La mélancolie s’est totalement emparée de mon esprit.

Je ne parviens plus à penser. Comme dans « Le Horla » de Maupassant, je me sens possédée par une entité obscure qui prendrait le dessus, qui occulterait ma lumière, qui dirigerait mes pensées tel un fleuve saumâtre.

Mes idées deviennent sombres. C’est pénible… ça dure… Les sentiments de ces gens se sont imprimés dans ma conscience et voilà que tout ce que je regarde a pris une teinte grisâtre.

Une douleur morale m’assaille et m’empêche de me réjouir de quoi que ce soit. Le futur se remplit de monstres cauchemardesques tapis dans la noirceur d’une nuit sans fin… Les larmes me serrent la gorge. Je suis si morne…

Quand cet état de paralysie va-t-il en finir ? Je me sens testée, comme au purgatoire. Vais-je sortir de cette morose prison ? Pourquoi est ce que je me laisse encore piégée ainsi ?…

C’est comme si les tourments de ces individus faisaient leurs lits à l’intérieur de mon corps. Comme si leurs préoccupations, leurs angoisses étaient habilement devenues les miennes.

L’anxiété est communicative… tout autant – et peut-être même davantage – que son frère siamois : le rire…

J’ai fait mienne leur agitation mentale… Pourtant, je ne peux demeurée ainsi bloquée.

Les Anges, aidez-moi ! Encore…

Mes chers Anges… je suis une naufragée…

J’ai la sensation d’avoir essuyé une tempête. Mon vaisseau s’est brisé sur un écueil. J’ai nagé toute la nuit. Je n’ai plus de force. Je suis échouée sur la plage d’une île où j’aimerais pourtant vivre… que tout soit possible.

Aidez-moi à pousser ce couvercle qui m’empêche de voir la lumière et à retrouver la chaleur des rayons. Chassez les nuages… MES nuages…

Mon corps est étendu sur la grève, le visage posé sur le sable.

Je lâche prise. J’abandonne… Et puis… à quoi bon… J’arrête de me battre. Allez, c’est fini, j’ai épuisé mes dernières ressources. Le ressac des vagues me berce. La brise marine caresse mes cheveux. Les embruns m’apaisent. Je me mêle aux éléments. L’océan me guérit.

Une douce énergie semble alors se diffuser en moi, comme des voiles virevoltant dans le vent. Calmement.

Je croirais entendre une lente musique céleste… des notes cristallines.

Je perçois des ondulations qui se déroulent en moi.

C’est Mère-Gaïa qui me console…

Je ressens une douce chaleur en mon cœur.

C’est Père-Soleil qui me rassure…

…Je « reviens » mystérieusement à moi…

***M*E*R*C*I***

Fleur

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