Message de St Germain reçu par Agnès Bos-Masseron


Nous l’avons dit souvent, l’attention est le don de l’amour. Le don ne peut être que total. Ce don en soi est la flamme. Le corps alors a une autre structure, une autre densité, une autre fréquence.

Vous le savez, beaucoup croient encore à la linéarité du temps, une phase de l’incarnation avant ce que l’on nomme ascension, une phase de l’incarnation le processus d’ascension, une phase de l’incarnation le vécu de l’ascension. Vous le savez, cela est erroné, il n’est ni avant ni après. Il n’est point de linéarité du temps, il n’est que la simultanéité. Et l’attention donne vie à une fréquence de cette même structure corporelle qui simultanément peut être corps fragmenté ou crispé par quelque errance, par quelque raidissement, et simultanément corps en cours de transmutation, et simultanément corps transfiguré.

Sur quoi l’humanité accepte-t-elle de mettre son attention ? Tous le savent pourtant, l’attention donne vie. L’attention sur la fragmentation intensifie la fragmentation. L’attention sur un processus de transfiguration intensifie la notion de processus, de durée, de séparation. L’attention sur le corps transfiguré intensifie la réalité du corps transfiguré.

Nous le répétons, l’humanité se leurre en établissant sa réalité, ses points de référence selon ses ressentis car les ressentis ne sont que le sous-produit de l’attention, et l’attention mal placée implique un ressenti qui en découle naturellement. Certains diront peut-être « mais je mets mon attention sur ce désir de transfiguration ».

Nous le redisons, il est un art de l’attention et l’humanité ignore cet art. Cet art a pour base l’intense, une intensité que l’humanité ne connaît point. Cet art a pour base le lâcher-prise, un lâcher-prise que l’humanité refuse bien souvent, trop prise dans les filets des réalités des ressentis créés par une attention mal placée. Vous voyez comment l’humanité resserre elle-même son filet, se débat et se dit prisonnière. Illusion, car simultanément pour le même être, l’être est transfiguré, le corps est transfiguré, seule est la lumière.

Alors où est la clef ? Nous le répétons, l’union de l’intention, de l’attention et de l’amour…

Alors certains diront vouloir bien placer l’attention. Cela est simple, exigeant sans doute. Il suffit d’apprendre l’intense, de rassembler l’énergie, de sortir de ses histoires qui dispersent, de ses fausses importances et de ses addictions principalement à ses histoires, ses ressentis ou ses émotions qu’on analyse et sur lesquelles on crée une autre histoire qui créera un autre filet qui se rajoute.

L’humanité se trouve enserrée dans des milliers de filets tissés par toutes ces histoires découlant de croyances ou de réalités faussées par une attention mal placée.

Il est vrai, le collectif de l’humanité semble entraîner chacun de ses membres dans une danse folle, la danse de l’illusion, des fausses importances, des fausses réalités et du contrôle, n’est-ce pas ? Car chacun veut contrôler. Chacun veut contrôler même avec l’intention noble et belle d’ouverture spirituelle. Et qui comprend que la maîtrise n’est pas le contrôle ? Qui accepte de s’ouvrir à l’art de la maîtrise ?

Le paradigme est autre. Accepter que la ligne du temps n’est pas. Accepter l’évidence de simultanéité. Accepter que l’espace n’est pas et que ces plans, ces dimensions et ces histoires, même spirituelles, ne sont que des filets qui enserrent et qui se tissent l’un au-dessus de l’autre.

La base, nous l’avons dit, est de rassembler l’énergie. Nous l’avons dit, le souffle vous aide. Au lieu de partir dans mille directions et dans mille histoires tissées à partir d’apparentes réalités, de mille illusions qui pourtant semblent concrètes – car concrets sont les ressentis, n’est-ce pas, et enfermant lorsque l’on a oublié que les ressentis ne sont que la résultante d’une histoire tissée à partir d’une attention mal placée, un autre voile, un autre filet qui enserre – oser traverser, traverser, traverser toutes les histoires et tous les filets et ne se reconnaître que dans cette nudité de l’être qui s’offre totalement.

Source : http://anandamath.org