Fleur et les icebergs du Titanic

Quand les choses doivent se produire… Voici un exemple qui le démontre très bien :

Un homme féru de l’histoire du paquebot Titanic a découvert, lors d’une vente aux enchères, un album-photos de la construction du navire.

Cette compilation de clichés a appartenu à un électricien ayant travaillé sur le chantier naval de Belfast.

L’homme, passionné du Titanic et de son naufrage (avril 1912), remarqua une très grande tâche sombre sur la coque avant du bateau. Une gigantesque auréole noire était visible à tribord, sur les nombreuses prises de vue et ce, quelque soit l’angle.decadrage.

Il démarra alors une enquête, avec l’intuition que ce « détail » n’était pas anodin…

Il apprit, par ses recherches, qu’un grand feu s’était déclaré dans une des soutes à charbon. Une combustion spontanée qui engendra un incendie de plus de 10 jours alors que le paquebot était encore au chantier naval.

Le départ inaugural ayant déjà été repoussé, il n’était alors plus question de l’ajourner.

Résultat : le navire part en mer alors que le feu perdure dans la soute…

Les ouvriers ont beau évacuer le charbon incandescent dans les fours des machines, cela se poursuit.

Les passagers ne seraient jamais montés à bord si la presse avait eu vent de la situation et révélé qu’un nouveau report de la croisière était impératif pour cause de cale en feu !…

Au bout de plusieurs jours en mer, l’incendie est enfin stoppé… malheureusement, un autre départ de feu se produit alors dans deux autres soutes à charbon !…

De nouveau, en urgence, le stock de braises est basculé dans les cuves pour tenter de contenir l’incendie.

Résultat : le paquebot file à toute allure !

On a longtemps cru que le commandant et son armateur désiraient battre un record de vitesse… et cela alors que l’existence d’icebergs dérivant sur leur trajectoire était avérée.

En fait, il faut savoir qu’à cette même période une vaste grève de miniers faisait rage en Grande-Bretagne. Les soutes de carburant du Titanic avaient donc été remplies mais dans une quantité qui permettait uniquement d’effectuer le trajet transatlantique…et guère plus.

Aussi, il n’était pas possible de dévier de trajectoire pour s’écarter de la zone de risques-collision… Tout comme il n’était pas faisable de ralentir non plus car cela aurait consumé davantage de charbon pour les manœuvres.

En conséquence, le vaisseau n’a plus assez de combustible ni pour ralentir ni pour dévier de son itinéraire initial.

Pour autant, le capitaine et le propriétaire n’appréhendent pas un seul instant que l’image de la White Star Company puisse être écornée. Et puis… heurter un iceberg est absolument inconcevable car le navire est dit « insubmersible » !…

En revanche, des millionnaires à bord, ont des rendez-vous d’affaires prévus à New-York.

Alors que tous deux refusent tout bonnement de tomber en panne dans l’Atlantique Nord, le Titanic va à toute vapeur droit dans son destin…

Naufrage ou humiliation publique, ils ont fait un pari : … ils ont perdu…

Le 14 avril 1912 à 23h40, à 600 kms de Terre-Neuve, le paquebot percute un bloc de glace…

Et bien, on apprend dans l’enquête que les désordres engendrés par l’accident auraient pu être maîtrisés (multiples cloisons et portes étanches, vannes etc) et que l’embarcation aurait – normalement – pu rester à flot suffisamment longtemps pour que le RMS Carpathia, autre navire à proximité, vienne secourir les passagers…

Cependant !… : 2h après la collision, la fameuse cloison de la soute – en feu lors du départ – cède brusquement !!… Mise à rude épreuve par un incendie de plusieurs jours, la tôle fragilisée s’est littéralement déformée et c’est cela qui a causé le naufrage…car alors l’eau s’est engouffrée entre les cuves et tout a basculé à ce moment. Effet vague submersion.

Le détail « anodin » ne l’était pas…

La défaillance qui semblait mineure a finalement donné l’avantage à l’océan… Le navire a alors vite sombré.

Quand quelque chose doit se produire, cela se passe…

C’est comme si l’Univers tout entier mettait les scènes et les actes en place pour que le scénario se déroule.

Tout ce parallèle pour indiquer que parfois on voudrait que les choses suivent un certain chemin et on s’agace lorsque cela ne se produit pas.

Avec le recul, on peut s’apercevoir qu’il y a quelque chose de bien plus magistral qui s’orchestre… que la justice, la vérité et la justesse des faits que nous rencontrons ne peuvent être intrinsèquement bonnes ou mauvaises.

On a quelquefois l’impression que le sort s’acharne. En dézoomant, on voit de plus haut qu’il n’en est rien.

Comme pour le naufrage programmé de l’insubmersible Titanic, on se rend compte qu’on pousse souvent le destin… On bouscule les choses. On force des barrages. On s’imagine être dans le bon chemin et qu’il est légitime de jouer des coudes pour avancer, de tenir fermement ses convictions pour rester debout, dans cette dure aventure qu’est la vie…

Alors qu’en fait, nombre de signaux – tels des blocs de glace nous barrant la voie – sont là, sur notre trajectoire… mais nous les ignorons ! Et nous fonçons nous aussi, à toute vapeur, droit sur un naufrage que Nous avons programmé !

En décidant d’occulter les signes que l’Univers envoie, nous naviguons à 30 nœuds vers la collision… et nous restons pétrifiés, déconfits en voyant se dresser le colossal iceberg qui va nous causer tant, dans si peu de temps…

Comme un feu de soute à charbon puis un deuxième puis un troisième puis une grève minière puis des icebergs dérivant : tous les feux sont au rouge – les porte-voix crient « Stoppez de toute urgence !! »…

Mais sourds aux alertes, nous redoublons d’efforts !

Donnons-nous le temps.

Donnons-nous la force de l’inertie… pour stopper parfois les machines et réévaluer notre situation.

Revoyons notre position sur les cartes marines.

Et vérifions si nous sommes si sûrs de faire bonne route… si nous voulons prendre pari sur l’issue des choses ou changer de cap avec sagesse…

***Je choisis de diriger mon astrolabe directement vers l’Univers : il me dit toujours quoi faire…***

***M*E*R*C*I***

Fleur

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