Dès 2020, on pourra rouler avec de l’essence aux algues.
Lancé le mois dernier près de Montpellier, le projet Salinalgue, porté par GDF Suez et Air liquide, vise à produire à grande échelle une micro-algue utilisée comme biocarburant automobile.
Cependant, alors que la politique en faveur des biocarburants actuels a été lancée en 2004, il s’avère que le bilan en est contesté : ces biocarburants couvrent aujourd’hui 6 % de la superficie agricole utile pour fournir, d’une part, de l’éthanol (à base surtout de maïs et de betterave) et, d’autre part, du biodiesel (où le colza domine).
Avec les 3 millions de tonnes de biocarburants produites l’an dernier, dont 2,5 millions de biodiesel, ils représentent 7 % de la consommation française de carburant (essence et diesel).
Si le bilan énergétique est jugé globalement positif par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), il n’en est pas de même pour le bilan environnemental : pour de nombreux experts, les agrocarburants monopolisent des sols au détriment des cultures destinées à l’alimentation et leur utilisation ne permettrait pas de respecter le critère de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 35 % par rapport aux carburants fossiles classiques.
Le marché européen est de surcroît dominé en partie par des biocarburants importés du Brésil, d’Indonésie ou de Malaisie, où ils se développent souvent au détriment de la forêt vierge, avec donc un bilan écologique là aussi clairement négatif.
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