beau-paysage-au-canada 

Comment retrouver la paix et la joie

dans un monde qui a l’air en perdition

 

 

Une seule mission : ajouter de la beauté au monde…

EN ETANT PLUS BEAU soi-MEME

 

L’énergie suit la pensée car elle en est la manifestation. Il n’y a pas d’un côté la lumière et de l’autre la matière. Il y a l’un qui est la réalité de l’autre, sa manifestation sans laquelle le Principe ne serait pas, l’autre n’étant que le Principe lui-même. Tout comme l’univers est la manifestation effective du fait que le Néant est une nécessité. Il n’y a rien besoin de plus. La nécessité n’en est une que si elle se manifeste effectivement.

 

L’univers en est le seul moyen. Une nécessité est forcément irréalisable, sinon ce n’est pas une nécessité : elle serait déjà (et donc, dans le cas du néant, la nullité serait infinie, on en a déjà expliqué ici l’impossibilité). Pour être nécessaire, il faut ne pas être. C’est le paradoxe du néant, le paradoxe de l’Etre, le paradoxe de l’univers (les trois Portes sur chaque face cardinale de la Jérusalem céleste »). Inutile de chercher à sortir de ce paradoxe.

 

C’est vers cette unité qu’on va. Mais comme on n’y arrive jamais, on est toujours dans la « Jérusalem terrestre ».  Ainsi c’est l’infini qui est nécessaire, mais en fait il n’y a que le fini. Tout est sous forme finie. L’infini n’est pas, il n’est qu’une nécessité absolue. Comme il ne peut pas être (parce qu’infini), alors tout le reste (tout le fini) est. En tout cas « semble être », cette « semblance » étant l’esprit. Il n’y a pas d’esprit percevant l’univers : il y a un processus de perception qui engendre à la fois moi, que je crois être et avoir conscience, et l’univers, auquel je crois parce que c’est la forme de ma conscience. Mais ni moi ni l’univers ne sommes. Ce qui est, c’est la nécessité contrariée de l’infini. Là où elle est contrariée, c’est-à-dire partout, se situe l’apparence du grain matériel, la particule solide, la conscience (la conscience est conscience de matière). Heurt entre deux nécessités contraires. Tout, moi, mon esprit, mon univers, tout est donc matériel en apparence, et il n’y a que cela. Il n’en reste pas moins que cela est illusion, la réalité étant le processus d’illusion lui-même et non son apparent résultat.

 

Je ne suis pas un état mais une tendance. Tout état est fugace et donc sans réalité. La réalité est une suite d’images sans substance ni durée.

 

Je suis donc toujours en recherche de quelque chose, à la poursuite d’un absolu, mais il n’y a jamais rien d’effectif. Il n’y a que la Nécessité. Je ne suis pas quelque chose et l’univers non plus, tout instant pris isolément est vide. Ce n’est que l’opposition de tout instant à tout autre instant qui donne l’illusion de différence, et donc de réalité, chaque instant étant une façon différente d’aller vers le but, une étape différente. Aucune n’a ni durée ni substance.

 

Comme dit Léon Raoul HATEM, « si l’instant présent avait la moindre durée, rien ne changerait jamais ». Le fait de durer, fût-ce un millième de seconde, rend impossible tout nouveau processus créateur. Tout serait figé. C’est l’illusion qui permet l’évolution. Rien n’est, fort heureusement.

 

Pour ceux qui n’ont pas lu nos chroniques depuis le début, évidemment ce discours peut paraître absurde ou vide de sens. Il ne s’adresse pas à l’ego qui ne peut que le refuser. Il s’adresse à l’Etre sincèrement en recherche de compréhension, avec une intention 100% tournée vers la réalisation de cette « Jérusalem céleste ». Mais qui restera toujours une intention car le but ne sera jamais atteint.

 

Par contre on changera de « plan », de « Dimension », de « niveau vibratoire » en chemin. On évolue. On change de dimensions par paliers.

 

Et actuellement, pas de doute, il se passe des choses globalement. L’évolution se fait à cent à l’heure, les gens changent, les idées évoluent, les pouvoirs spirituels nous prennent par surprise, la pensée est de plus en plus rapidement créatrice, rien n’est jamais plus comme cinq minutes avant.

 

Tout le monde ne perçoit pas cela, mais beaucoup. Un nombre croissant à vitesse accélérée.  D’ailleurs le nombre d’êtres éveillés sur cette planète est en train d’atteindre la masse critique, dit-on.

 

Le fait d’être « aspiré » par ce but auquel on veut adhérer, et d’être retenu par la « matière », le monde, qui nous donne l’impression de ne pas évoluer assez vite, d’être primaire, c’est cela la différence entre le « temps psychologique » et le « temps matériel ». En réalité il n’y a pas vraiment de différence, le temps n’est qu’une condition spirituelle : le fait d’aller vers un but toujours repoussé parce qu’impossible engendre l’effet de temps. Associé à la nécessité pour tout instant de s’opposer à tout autre, se crée un phénomène de mémoire qui donne au temps sa substance apparente. Mémoire de qui ? De personne en fait. Mémoire tout court. Akashique. Dans laquelle chaque ego puise celle qui lui convient pour pouvoir se définir. Mais toute cette mémoire est présente, totalement et inexorablement présente. Il n’y a aucun passé ni aucun avenir. Juste une nécessité éternellement présente mais éternellement impossible.

 

Cela étant, on différencie le temps psychologique du temps matériel (ou physique) par le fait que c’est toujours soi, au centre de son univers, qui est le chef d’orchestre de toute l’évolution. Et tout le reste suit avec un train de retard. Comme les différentes couches du magma du Soleil qui tournent à des vitesses de plus en plus lentes au fur et à mesure qu’on s’éloigne du noyau. Seul le noyau a une vitesse invariable en synchronisme avec tous les autres noyaux de tous les autres soleils et de toutes les autres planètes de la galaxie. On a appris tout cela avec le livre « Et l’Univers Fut » (Editions Ganymède) et nos chroniques.

 

Si nous changeons de dimension actuellement, c’est au niveau de notre façon de percevoir le monde. Nous le voyons différent parce que notre regard change. Mais de monde il n’y a pas et il n’y aura jamais. Par contre nous avons l’impression qu’il change lentement, et nous avons aussi l’impression que nous, nous changeons rapidement. C’est obligé. C’est au centre du tourbillon que la vitesse semble la plus élevée. Et comme nous avons l’impression que ce tourbillon s’accélère sans cesse, parce que nous sommes de plus en plus en fusion avec le but, la matière ne peut pas suivre. Il arrive donc un moment où il y a changement de MATRICE. Changement de Dimension. Ce n’est pas exactement pareil, mais c’est lié.

 

La Dimension qualifie ma psychologie spirituelle ; la Matrice c’est le processus, ma façon de créer, ma façon de subir ; et l’univers, lui, fait ce qu’il peut. C’est la fréquence du monde. Sa « Densité ». Encore trois « portes ».

 

On peut très bien rester dans l’ancien monde et ne pas changer de dimension. Cela dépend totalement du niveau spirituel auquel on s’identifie, de l’évolution qu’on accepte de vivre.

 

Donc de moi et de mon regard dépend la beauté du monde. Si je veux que le monde soit plus beau, il faut que je le voie plus beau, et pour cela il faut l’aimer. Et pour aimer, il n’y a qu’une seule solution : comprendre. Je ne peux me forcer à aimer, même si je suis convaincu que je suis amour et que là est la clef. Par contre je suis forcé d’aimer ce que je comprends. Comprendre se fait soit en réformant le mental (qui est habile à ne pas comprendre quand cela arrange l’ego), soit par la confrontation à la matière. Et donc par la souffrance. A la longue, on finit par accepter, pardonner, compatir, même si on n’a rien compris mentalement. Pas grave.

 

On disait dans une précédente chronique que j’ai le choix entre attirer et repousser, comme tout aimant, mais que ce choix se fait par habitudes émotionnelles (alors que pour l’aimant naturel il est automatique et sans variations). Et du déséquilibre psychologique qui s’ensuit découlent les désordres physiques et sociaux et même planétaires et cosmiques.

 

Lorsque je mets l’énergie de la colère ou de l’anxiété dans ma relation avec le monde ou une personne, je n’ajoute pas de la beauté au monde, et comme tout organisme qui ne remplit pas son rôle, la nature fait en sorte de l’éliminer, en le faisant vieillir plus vite ou en le rendant malade.

 

Lorsque j’ajoute de la beauté au monde, que je remercie et me réjouis en le contemplant (« Dieu » n’a que faire de nos « mercis », comme tout père il n’attend pas des mots, il attend que son enfant joue avec joie avec son train électrique), la nature fait en sorte que pour moi, gagner et m’épanouir est facile. Je rayonne et suis en bonne santé. L’énergie du But universel coule à travers moi.

 

Comment ajouter de la beauté au monde ? Le meilleur exemple est la rose. Elle n’est pas là pour faire quelque chose, pour atteindre un objectif, pour s’améliorer (en tout cas consciemment). Elle est là simplement. Elle ne joue aucun rôle. Son parfum est offert gratuitement, que quelqu’un en profite ou pas.

 

Mais l’Etre humain ne peut pas se contenter d’être là. Il joue des rôles. Il poursuit des objectifs. Cette attitude mentale normale est source de stress donc parfois d’autodestruction.

 

Quelle attitude l’humain peut-il bien adopter pour jouer ses rôles d’humain tout en ajoutant de la beauté au monde et jamais de la colère, de l’envie, de l’anxiété ?

 

Il peut réaliser toutes ses tâches en étant conscient, pleinement conscient. Etre centré sur ce qu’il fait, présent à l’instant, sans que son mental se promène dans l’espace et le temps. Quoi qu’il fasse, dans ce cas, c’est avec l’intention de contribuer au grand But de l’univers, et ce faisant, il est dans sa vérité..

 

Ainsi il peut être présent à ses actions tout en poursuivant des objectifs. Il peut même faire plusieurs choses concurremment sans en tirer aucun stress, simplement parce que chaque fois qu’il est dans une chose, il n’est nulle part ailleurs.

 

S’il n’est pas présent à ses actions, il est écartelé entre l’objectif poursuivi et la situation présente. Par la même occasion il va aussi entretenir son ego dans un passé qu’il considérera comme obstacles à vaincre, lui donnant un pouvoir qu’il n’a pas. Il sera privé de réussite et se rendra malade à la longue.

 

La Clef est donc simple. J’ai le droit de ne pas vivre comme une fleur. J’ai aussi, en tant qu’humain, une autre façon d’apporter de la beauté au monde, c’est dans la non-avidité, la non-colère, le non-jugement, par rapport à une comparaison entre un état présent et un état idéal. L’homme ne peut s’empêcher d’avoir un idéal, de vouloir mieux que ce qu’il voit. Il ne faut pas que ce soit source de souffrance. Il faut que ce soit source de félicité.

 

C’est plus facile de ne pas comparer et de ne pas juger quand on a compris que le but est de toute façon inatteignable. Comparez n’importe quoi à l’infini, ce sera nul. Comparez-le en soi à autre chose comme si cela était, c’est source de dévalorisation ou d’arrogance orgueilleuse. Mais concevez que tout constitue les étapes d’un but dont on est porteur, et alors tout s’illumine. On a tous besoin de tout.

 

Le seul moyen pour que cet idéal auquel j’aspire ne suscite pas un rejet de l’état réel que j’ai vécu jusqu’à présent, que je n’en tire pas un jugement (négatif) de l’état réel, une colère par rapport à un état réel, c’est d’y voir la résultante de tout ce qui n’est pas cet état, de tout ce qui, en fait le constitue, et qui est autant passé qu’à venir. La chose, la situation telle qu’on la perçoit est un effet éphémère constitué de tout ce qui paraît en être extérieur.

 

Une personne, par exemple, n’a pas de réalité indépendante de ce qui l’entoure. Elle n’est pas là par elle-même. Elle est là par le fait de tous ses ancêtres, et de tous les événements qu’ont vécu tous ces ancêtres, y compris ce qu’ils ignoraient jusqu’au bout du cosmos, qui ont nourri et engendré ces ancêtres au niveau physiologique, psychologique ou physique. Tout cela est présent, non passé, et constitue l’individu, même si ce n’en est pas la cause. Et également, tous ces ancêtres sont le produit de ce qu’ils avaient comme but, comme destinée, y compris tout ce qui n’est pas encore arrivé dans l’univers. Tout cela constitue l’individu éphémère à un instant donné. Il n’a pas de réalité, c’est juste un passage obligé vers une nécessité. Une étape fugace.

 

Par conséquent, face à une situation, à une personne, à une chose, j’ai deux attitudes possibles : la plus courante, celle de l’illusion totale, c’est croire que cela est en soi, indépendant du reste, que cela a un début et une fin. Je la juge donc par rapport à mon ego. Et dans ce cas, j’attribue cette « chose » au hasard, et la conséquence est que je m’y attache, considérant qu’elle aurait pu ne pas être là et qu’il faut en profiter tant qu’elle est là (car évidemment elle va disparaître). Ou bien une attitude juste : je considère que cela n’est que la résultante apparente de tout ce qu’elle n’est pas, ailleurs, avant, après, et c’est tout cela que je dois remercier pour l’existence de la chose que je constate. Il ne sert à rien de remercier ce qui existe, il faut remercier ce qui le produit, c’est-à-dire tout le reste. Et remercier une chose d’exister c’est échanger de la joie elle.

 

De même, avec Ho’oponopono, on ne juge rien. On présente ses excuses car on est parmi les éléments constitutifs de l’événement (aucune culpabilité, nous sommes mutuellement créateurs et responsables inévitablement), on remercie le processus créateur (pas besoin de remercier l’événement, mais ça ne nuit pas car il apporte une occasion de se réformer soi-même), et on aime l’événement. Pas dans le vide. Rien n’est pire que l’amour par principe. L’amour c’est du concret. Relation juste à l’événement ou à la personne. La joie, l’échange en font partie.

 

Ainsi, je reconnais que la vie de toute chose est dans la non-chose, éternellement, et je sors de l’attachement à la chose dont je constate qu’elle ajoute de la beauté au monde. Elle est un outil de l’ensemble de l’univers pour ajouter de la beauté au monde.

 

Lorsqu’elle prendra fin, autre chose sera la résultante de l’ensemble.

 

Ainsi je mets fin à l’une des principales souffrances et source de colère : la perte d’être chers, ou la disparitions de ce à quoi on attache du prix, dans la vie, dans la nature, dans l’univers, dans le quotidien, tout ce qui, en fait, n’est qu’apparence produite par l’environnement tout entier à un moment donné, tout changeant tout le temps du fait de la poursuite du But ultime dont l’univers est l’outil.

 

On peut dire la même chose d’une autre façon en observant que tout est énergie magnétique, que l’énergie magnétique n’appartient à rien ni à personne, qu’elle engendre, dans son mouvement perpétuel, la succession des apparences qu’elle constitue, et que vouloir retenir une de ses formes c’est vouloir la détruire, puisque l’énergie ne peut être que mouvement. Elle circule, et les formes sont sa conséquence à chaque moment.

 

Aimer les choses, cela ne peut être qu’aimer l’énergie universelle qui fait naître et mourir ces apparences en permanence, ce n’est jamais vouloir figer la forme éphémère car cela est instant de beauté, et n’a pas de durée. A chaque instant, même si on ne s’en aperçoit pas, la rose est différente, la précédente forme étant morte. S’attacher aux formes est ce dont il faut s’écarter le plus possible car comme tout change tout le temps, je ne peux qu’en produire colère, anxiété, souffrance. Ce n’est pas ainsi que je contribue à augmenter la beauté du monde, au contraire. Je suis moi-même, en tant qu’individu, une fleur éphémère produite par tout ce qui m’entoure, contenant tout ce qui m’entoure sous une certaine forme, qui a chaque instant est la résultante du Tout, et sans laquelle la beauté du tout serait moindre, voire impossible. C’est évidemment impossible car s’il manquait quelque chose au Tout, ce ne serait pas le Tout. Chaque forme est indispensable à un instant donné, mais ne peut être identique à un autre instant. Sinon tout serait statique et en fait il n’y aurait rien.

 

Donc aimer, c’est aimer que les choses changent, non qu’elles subsistent, et si elles changent, cela veut dire aimer la relativité, le fait qu’on puisse comparer différentes beautés sans pour autant considérer que l’une est plus méprisable que l’autre puisqu’elles sont toutes les briques constituant le grand Tout. S’attendre à ce que l’autre ne change pas c’est simplement l’utiliser pour consolider son propre ego. Pas grave, on changera.

 

Ce n’est pas cette image absurde d’un monde statique qui puisse susciter en moi joie et plénitude, au contraire. Cette image ne peut susciter que colère et malheur. C’est d’ailleurs le cas chez tous ceux qui sont attachés aux formes, c’est-à-dire la très grande majorité des gens.

 

Ou bien je me réjouis de toute forme éphémère en observant comment la beauté du monde évolue, et dans ce cas moi aussi j’ajoute à la beauté du monde, ou bien au contraire je veux retenir, posséder et ne pas perdre ces choses en croyant que sans elles je ne suis pas, et dans ce cas je m’autodétruis et abîme le monde. Enfin… l’image.

 

L’attachement à ma personne contient l’attachement aux autres choses qui m’entourent. Mais si je ne me considère pas comme une personne mais comme un effet immédiat et éphémère produit par le Tout et permettant le Tout, je ne nourris plus aucun orgueil, aucun besoin de reconnaissance, aucune attente de droit à satisfaire, et je suis en paix. J’observe simplement que la succession des personnes que je suis enrichit en permanence le monde et nourrit sa beauté. Il n’y a pas de beauté statique contrairement à ce qu’on peut croire facilement.

 

Ainsi, dans l’attitude juste, je peux être présent à toute chose, quel que soit le nombre de choses que je fais en une journée, et quel que soit l’environnement et ses tribulations. Je n’ai pas à comparer un état à un autre, une situation passée à un futur angoissant, simplement observer comment chaque instant, chaque élément du Tout à un moment donné, chaque geste, vide de toute individualité, est l’image de tout ce que cela « n’est pas ». Tout le reste, tout ce qui le produit depuis la nuit des temps et dans l’éternité à venir permet cela et sa beauté, chaque instant du Tout étant une autre beauté. Ainsi je contribue à cette beauté en échappant à toute maladie pour moi comme pour les autres, car rien n’est plus guérisseur que voir le beau en l’autre.

 

N’est-il pas frappant que régulièrement on admire un visage ou un sourire en se disant que c’est le plus beau qu’on ait jamais vu, mais qu’on peut en voir mille autres et se faire la même réflexion ? Il n’y a pas de limite à la beauté. Etre beau, c’est simplement avoir des limites changeantes. Si une rose ne naissait pas pour mourir, et restait toujours la même, on s’en lasserait.

 

Cette attitude juste et présente suppose que chaque chose soit faite en oubliant l’objectif. Pour la beauté de la chose faite, non pour la réalisation du but. La « beauté du geste ». Deux mots a priori contradictoires puisqu’un geste n’est jamais un état ! La réussite est de chaque instant, par la beauté qu’on manifeste dans chaque instant du processus. Il n’y a pas de regret à avoir que les gens ne soient pas en permanence dans la paix et en paix avec la planète. Ce qu’ils sont à présent est la beauté du Tout, exprimée à travers eux pour le moment, à travers d’autres demain. Et celui qui tape ces lignes de même. Tant d’artistes ont l’intuition que c’est dans l’acte de créer que se trouve la beauté, et ne veulent plus regarder leur œuvre une fois finie !

 

Tous les gestes sont créateurs, même s’ils sont teintés d’ignorance ou pleins de haine en apparence. C’est grâce aux autres formes, que je n’ai aucune raison de juger laides, que la beauté du présent acte est permise. En soi, le fait d’agir ainsi n’est pas. Ce n’est que la résultante de tout le reste. Sans destruction de la planète, sans exploitation de l’humanité, sans la faim, la guerre ou la souffrance, il n’y aurait pas, dans le présent, ce geste d’amour qui consiste à s’unir, à résister, à pardonner. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut que cette faim, cette guerre ou cette souffrance perdurent. Ce qui a été créé est passé, à présent il s’agit de créer autre chose. Accepter n’est pas ne rien dire, ou laisser faire. Accepter, c’est se reconnaître créateur, responsable. Ni plus, ni moins. Pour ensuite créer mieux justement.

 

C’est par l’acceptation, l’amour, que le créateur se manifeste créateur. Comment pourrait-il comprendre qu’il est créateur s’il se plaint de sa création ? Un père est inconditionnel par rapport à son enfant. Mais il ne l’aimera que s’il s’en reconnaît père. Conscience créatrice rigoureuse et amour miséricordieux constituent ensemble et inséparablement les deux piliers de la Jérusalem céleste, une façon symbolique comme une autre de parler de sa propre réalisation.

 

Cet éveil est promis à tous. L’avenir est libre. Mais le combat du présent se fait sans haine ni colère. Chaque fois que je manifeste plus de beauté dans le monde, par exemple en jugeant moins, je change le destin vers plus de paix. Et si, au contraire, j’entre en colère face à ce qui me déplait, je le change aussi mais vers plus de guerre.

 

L’énergie suit la pensée, et l’énergie ne sait pas faire autrement que créer.

 

Ainsi, je dispose d’un canevas clair pour guider ma vie, quelle que soit son agitation, quelles que soient mes souffrances :

 

I – FACE AU MONDE que je juge en perdition, qui suscite en moi colère, crispation, douleur, actions désordonnées, excès de volonté, dangers etc. : je médite sur le fait que cela est la résultante (donc un effet passé) de tout ce qui a été ici et ailleurs, et du But vers lequel l’univers tend. En soi cette situation n’a pas d’individualité. Elle est contenue dans tout le reste qui la constitue. M’insurger contre l’effet serait juger tout le reste, moi y compris. Je décide donc d’augmenter la beauté du monde, non pas avec de la colère, mais au contraire en agissant sur la personne dont je suis responsable : moi. Quelle attitude épouser pour que ce passé ne se reproduise pas ? Diminuer l’attachement par rapport à ce que je vois être détruit, tout attachement appelant la destruction de ce à quoi on est attaché (besoin spirituel nécessité par le But), pour au contraire remercier tout ce qui est « extérieur » à la chose ou à la situation, donc qui constitue cela. Si j’envoie de la haine à ce qui est extérieur, par exemple, à la destruction de la forêt tropicale, et m’attache davantage à cette dernière, je contribue à baisser le taux vibratoire de cet « extérieur », qui n’en sera que plus destructeur. Si au contraire je remercie et bénis tout ce « non-forêt tropicale » en y voyant l’amour et la paix (incompris certes) qui a donné vie à cette forêt tropicale, je contribue à élever le niveau vibratoire. Et moins attaché au passé, elle a plus de chances d’être préservée. Si je veux que cela cesse il faut que je reconnaisse que c’était juste jusqu’à présent, à cause de nous, et donc qu’à partir de maintenant il faut que nous soyons différents.

 

II – FACE A LA MORT, A L’INJUSTICE, A L’IMPUISSANCE

Je me réjouis de ces expressions du changement universel sans lequel rien ne serait. Je ne peux jouir des choses que parce qu’elles n’ont pas toujours été, et qu’elles ne seront pas toujours.

 

III – FACE A L’EXCES D’OBLIGATIONS, DE TÂCHES A ACCOMPLIR, DE RESPONSABILITES

Je médite dans l’action. Je ne fais qu’une chose à la fois en l’aimant totalement. Chaque acte, chaque geste augmente la beauté du monde si j’y suis totalement présent. Si j’en ressens tous les aspects. Confiant que de toute façon, au bout du compte, chaque chose sera à sa place pour constituer le Grand Tout, nul et infini.

 

IV – FACE A LA SOUFFRANCE DE SOI OU DES AUTRES

Je remercie ce passé car cela a autorisé la joie de bien d’autres. Et ce sera chacun son tour. Ce remerciement, cette acceptation, cette bénédiction ne peut et ne doit s’appliquer qu’à ce qui est passé, et tout ce que je perçois est du passé. Seule la perception, le fait de percevoir, est présente, pas son contenu. Son contenu n’a aucune réalité. C’est la perception et notre réaction qui est réalité.

 

Pour me réjouir du passé, il n’y a pas de meilleure façon que de m’en reconnaître créateur. Pour mon bien. Car il n’y a qu’un but qui ne peut pas ne pas créer à travers moi pour que chaque chose soit à sa place. Si je ne me reconnais pas créateur de ce passé pour le bien du Tout, comment pourrais-je me faire confiance de créer mieux pour l’avenir ? Comment pourrais-je améliorer le monde ? Comment pourrais-je croire à ma prière ? Me libérer du passé PAR AMOUR est le seul moyen de CREER l’avenir. Et pour m’en libérer, le seul moyen est de m’en reconnaître créateur bienveillant. Une fois libéré du passé, dans l’instant où je le perçois, je peux tourner ma pensée vers la vision de paix de joie et de beauté à laquelle j’aspire. La page est blanche. Mais si ma pensée est tournée vers un passé que je ne veux plus, je ne peux que le reproduire.

 

V – FACE AUX INFLUENCES NEGATIVES EXTERIEURES, L’OCCULTE, LA PUBLICITE MANIPULATRICE. Ho’oponopono. Pardon, merci, je t’aime. Le Père (le créateur présente ses excuses), l’Esprit (échange créateur et rédempteur), et le Fils (seul à pouvoir être aimé, nettoyé de toutes les apparences qu’on pouvait juger en lui). Les trois portes de la guérison.

 

VI – FACE AUX STRESS AUTONOMES, les pollutions électromagnétiques et autres, j’utilise les moyens de protection autonomes, tout en restant conscient que si ma Dimension reste au même niveau que la Densité que je subis, c’est moi qui me mets en état de les subir, (dans le but d’évoluer, certes). Il n’en tient qu’à moi de changer de Dimension et ne plus les subir. C’est vrai aussi pour l’occulte, si je me place au-dessus, je ne le subis plus.

 

VII – FACE AUX PROBLEMES D’ARGENT, « Cosmic GoldenCard ». Voir l’abondance là où je voyais le manque, seul moyen de remplacer des mauvaises pensées par des bonnes. Voir le site correspondant à partir du 10 octobre.

 

VIII – FACE AU MANQUE AFFECTIF ET A LA SOLITUDE : Je remercie l’école spirituelle que cela constitue et que je me suis donnée. La solitude est une invitation à la reconnaissance qu’on est le créateur et que tout est passé. Et si je suis le Soi créateur et seul, c’est que je crée mon ego, et si je crée mon ego c’est pour qu’il reçoive tout l’amour et toute l’affection dont il ressent le besoin, et qu’il soit le vecteur permanent de l’expression de l’amour le plus juste et le plus vrai. Un père ne se donne pas un fils pour le rendre malheureux. Si le fils est malheureux, c’est que le père ne s’est pas encore aperçu qu’il en était le père. Tel est l’éveil.

 

On pourrait multiplier les cas, mais déjà là les principaux facteurs de ma souffrance sont remplacés par des facteurs de bonheur, et la beauté du monde croît. Elle croîtra d’autant plus que je n’aurai pas envie d’être heureux seul, riche seul, en bonne santé seul.

 

Telle est la Cosmic GoldenCard.

 

On continue d’approfondir lors du séminaire d’Ontologie qui aura lieu DIMANCHE 13 OCTOBRE 2013 toute la journée en Seine-et-Marne près de Paris.

 

A très bientôt donc.