par Bertrand Duhaime – les Chroniques de la Presse Galactique
Fondamentalement, on peut définir la liberté comme l’état de celui qui peut choisir ce qu’il veut en sachant qu’il peut décider de sa vie, donc qui a la possibilité d’agir, de penser et de s’exprimer selon ses propres choix, et qu’il est responsable de ses choix, soit qu’il doit en accepter les conséquences. Cet état écarte ainsi, en principe, toute entrave, toute limite, toute servitude, parce qu’il implique la souveraineté dans son univers. Mais un être humain ne peut se dire libre que s’il connaît et comprend les lois naturelles et les principes cosmiques afin de les appliquer de façon consciente, donc harmonieuse, conformément à son but ultime, dans le respect de lui-même, des autres, de la Nature, de l’Univers et du Cosmos. Qui sait observer découvrira que son expérience pratique du quotidien lui enseigne et confirme l’existence de telles lois et principes auxquels tout être humain est soumis, sans exception, quelles que soient sa volonté, ses désirs, son statu, sa condition, sa conception personnelle et son idéal.
Certains ont dit que la liberté consiste à se connaître et à se posséder soi-même. D’autres, plus mystiques, ont affirmé qu’elle consistait à créer à l’exemple de Dieu en se corrigeant soi-même de ses faiblesses pour parvenir à la Perfection. Pour d’autres encore, elle permettrait d’agir selon sa propre volonté, donc de faire tout ce qu’on veut dans son univers, de se construire comme de se détruire, ce qui pourrait être mesuré au fait qu’on devient de plus en plus imprévisible. Enfin, certains ont opiné qu’elle consistait dans la vertu de celui qui s’est tiré de ses limites et de ses contraintes intérieures et extérieures par son libre arbitre, donc qui s’est affranchi de ses erreurs, de ses faiblesses, de ses infirmités et de son ignorance. Ainsi, on peut croire que le degré de liberté correspond au niveau de conscience d’un sujet.
La liberté doit commencer par l’élan du cœur qui accorde le droit qu’on soit tel qu’on est au moment même, sans craindre d’être jugé, qu’on se moque de toi, qu’on écrase son individualité, ou qu’on limite les autres. C’est être soi dans sa vérité telle qu’elle est aujourd’hui parce que même si on sait que sa vérité évolue, se transforme, il est important, qu’en cet instant, sa vérité s’exprime. La liberté c’est aussi pouvoir poser ses choix, les affirmer et les vivre en incluant toujours, en eux, le respect de soi et d’autrui. La liberté c’est vivre pleinement ce qu’on a à faire sur cette Terre, ce qu’on peut appeler sa mission ou son plan de vie, c’est pouvoir ainsi être en accord avec son âme et ses choix. La liberté c’est pouvoir vivre en paix, d’abord en paix en soi avec soi-même, ne plus se laisser contraindre ni freiner par ses peurs, ses doutes, ses inhibitions, ses limites, ses mouvements d’agressivité. Par conséquent, la liberté une état d’être qui permet à l’énergie de vie circule librement à travers son être et son corps.
Krishnamurti a joliment dit : «La nature unique de l’individu réside dans une liberté totale à l’égard du contenu de la conscience. La liberté n’est pas une réaction; la liberté n’est pas le choix. C’est la vanité de l’homme qui le pousse à se croire libre par le choix dont il dispose. La liberté est pure observation, sans orientation, sans crainte ni menace de punition, sans récompense. La liberté n’a pas de motif; la liberté ne se trouve pas au terme de l’évolution de l’homme mais réside dans le premier pas de son existence. C’est dans l’observation que l’on commence à découvrir le manque de liberté. La liberté se trouve dans une attention vigilante et sans choix au cours de notre existence quotidienne.»
En effet, la liberté, c’est Dieu qui la donne et qui en établit les limites de par sa Loi unique, d’où personne ne détient sa complète indépendance tant qu’il n’a pas acquis la compréhension qui lui permet de s’en servir comme lui. Car le seul Maître à qui on doit rendre des comptes, c’est à la Grande Loi cosmique que Dieu a établi et qui s’exprime par la Causalité, que d’autres appellent la Justice immanente. Celui qui se dit libre ne doit pas croire qu’il a obtenu un permis pour la licence, mais qu’il a obtenu le droit sacré d’être pleinement qui il est, ce qui implique qu’il doit toujours agir au meilleur de sa conscience et de ses moyens. Nul ne peut en demander davantage à qui que ce soit, mais chacun doit savoir répondre de ses choix, ce qui s’appelle être responsable. La liberté ne confère à personne le droit de commander à un autre être et de lui imposer des devoirs à l’intérieur de sa sphère d’influence ou de son royaume personnel. Nul ne peut davantage empêcher qui que ce soit de mener ses propres expériences comme il l’entend ni de disposer de lui-même pour déterminer les limites de sa compétence et de sa compréhension dans sa quête pour redécouvrir son unité intérieure. Mais chacun doit comprendre que c’est dans la mesure où il est conscient et responsable qu’il peut se dire libre.
En vérité, l’acquisition de la liberté, car il s’agit bel et bien d’une acquisition progressive, ne se joue pas dans une permissivité et un laxisme étrangers à tout principe, mais dans l’apprentissage qui permet de se conformer pleinement au Principe. Chacun doit exercer sa liberté de manière à évoluer toujours davantage et à devenir une bénédiction pour les autres, non pour manipuler ou pour dominer les autres. Les jeux de pouvoir constituent une entrave à la liberté. Le pouvoir n’a pas été donné à l’être humain pour qu’il asservisse les autres, se valorisant par le nombre de personnes qu’il tient sous sa coupe ou manipule, mais pour qu’il se construise un monde de bonheur à son image et à sa ressemblance en tant que co-créateur avec Dieu. Pour dire les choses autrement, le degré de liberté se détermine par le degré d’éveil d’une âme.
Chaque être humain est entièrement libre de déterminer comment il entend participer à l’Évolution cosmique. Cela signifie que chacun détient la faculté de choisir qui lui permet de décider des détails relatifs à la façon dont il aimerait que se déroule, mais dans la mesure où il réalise ce qui est inclus dans le plan directeur qu’il s’est fixé avant de s’incarner avec les Maîtres du Karma. Un Sage a dit que la liberté consistait à vivre dans le détachement ou le lâcher prise qui écarte l’attente de résultats précis, comme le fait Dieu, pour garder sa spontanéité dans le moment présent. Nul n’est tenu de se couler dans le moule de ce qui existe déjà et qui l’empêche d’être pleinement lui-même, car dès qu’on accepte les préjugés et les stéréotypes, on commence à se scléroser parce qu’on se dépersonnalise. Le monde extérieur peut mettre des limites à la liberté d’un être, mais il incombe alors de voir qui se prononce sur son destin.
Beaucoup de personnes se disent libres et croient diriger leur vie comme elles l’entendent alors qu’elles dépendent de toutes sortes de programmations et d’engrammes subtils qui en font inconsciemment une marionnette, un pantin, une machine, un robot. Elles se laissent mener par les pressions sociales ou religieuses, leurs sens, leur mental, leurs désirs, leurs appétits, leurs habitudes, leurs agendas. Un être libre n’obéit jamais à ses je-dois et à ses il-faut, mais à des choix éclairés qui lui permettent de rester inscrit dans la spontanéité du moment présent. L’être libre vit ce qui est à vivre, soit ce qui est conforme à son destin et à ce qu’il aime, non ce qu’il croit être à vivre, mais qui ne découle que des pressions de son inconscient ou de l’inconscient collectif.
La liberté permet d’évoluer dans l’apprentissage ou l’expérience par le jeu de l’essai et de l’erreur pour retrouver sa pleine conscience et, par là, de son plein pouvoir, cela à partir de ses propres choix, fondés sur le libre arbitre. Les seules limites à la liberté personnelle sont celles qu’on s’impose soi-même parce qu’on comprend le sens de l’évolution. Les limites de sa liberté ne sont pas déterminées par les autres, mais par ses propres schèmes de pensée limités. La liberté d’un être finit toujours là où celle d’un autre commence. Dans son univers, chacun n’a que des droits ; mais dans l’univers des autres, il n’a que des devoirs. Pour chacun, la plus grande barrière à sa liberté réside dans sa conception du monde. Chacun reste toujours libre de choisir sa façon d’agir et de réagir à ce qui se passe autour de lui et dans l’Univers. Et en cela, ne pas choisir devient déjà un choix, soit celui de ne pas choisir. Nombre de personnes souffrent bien davantage de leur refus de choisir que de leur acceptation de choisir. L’ultime liberté réside dans le fait de choisir sa façon de répondre et d’être, soit d’agir d’une façon qui élève ses énergies.
On peut choisir de rester centré et équilibré même lorsque les autres personnes autour de soi ne le font pas. On peut toujours choisir de vivre son ciel pendant que les autres choisissent de vivre leur enfer. Le désir d’exercer ou de récupérer sa liberté éveille la motivation de redonner aux autres leur liberté. Plus on se donne de liberté et mieux on la donne aux autres, mieux on aspire à sa présence et plus les autres l’apprécient. On limite toujours sa liberté dans la même mesure qu’on brime celle des autres puisque ce qu’on fait aux autres, on se le fait à soi-même. Voilà le secret : la liberté doit se concevoir dans une perspective amoureuse. Qui s’aime ne songerait jamais à laisser quelqu’un d’autre limiter sa liberté. Qui aime les autres ne chercherait jamais à entraver leur liberté. Car l’amour n’attache pas, il libère en établissant partout de la cohésion. Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’on est libre quand on fait des choix personnels éclairés.
À cause des abus antérieurs qui ont réprimé les libertés fondamentales, les nouvelles générations s’opposent à toute restriction, manifestant souvent un esprit de révolte croissant. Un vent de libéralisme et de libertinage souffle sur le monde. Nombre d’extrémistes réclament la rédaction et la promulgation de lois stipulant les droits et libertés de la personne dans plusieurs pays du monde, ce qui est devenu un fait à la Société des Nations. L’objectif visé consiste dans l’abolition de toute restriction à la liberté, mais sans tenir compte d’aucune valeur morale ou d’aucun système de valeurs spirituelles, ni d’aucune qualité particulière au niveau des individus. On interprète alors la liberté comme le droit absolu d’agir, de penser, de dire et de ressentir comme chacun le pense et le veut.
Ne serait-ce que pour des raisons pratiques d’ordre social et de progrès humain, nul être censé ne pourrait accepter de liberté absolue au niveau de la conduite humaine. Si on a cru ce choix justifié dans les lignes qui précèdent, on n’a rien compris à ce qu’on tente de dire. Au niveau de conscience actuel de l’humanité, certains postulats éthiques et moraux conservent une portée et une valeur sociales permanentes pour guider la civilisation. Certes, l’être humain est, au sens physique, un animal pensant, mais il porte en lui des attributs immanents qui doivent transcender sa nature animale. Ainsi, il vise naturellement un idéal de bien-être et d’accomplissement qui le distingue de tous les êtres qui vivent sur cette planète. Il choisit spontanément de poursuivre des objectifs de dépassement de lui-même qui requièrent qu’il se guide à partir de valeurs particulières et universelles.
On peut croire que l’effort de l’être humain pour parvenir à un plus grand bonheur et à des fins plus élevées, inscrites dans son être intime, est plus approprié, pour guider ses choix et sa conduite, qu’une libre soumission à ses pulsions instinctives et à sa sensualité. L’histoire a démontré que l’abandon complet aux pulsions et aux désirs sensuels et sensoriels a toujours conduit les peuples à leur déchéance et à leur perte. La majorité des grands empires sont disparus pour ces raisons. Si un individu veut leur donner libre cours, il doit le faire dans le privé, non en public, et en accepter les conséquences personnelles. Car la Causalité n’entraîne jamais des punitions, mais des conséquences, pour faire comprendre ce qui est le plus convenable de faire pour évoluer. Un certain nombre de critères de décence et de moralité ne peuvent que protéger la société dans son ensemble, ce qu’aucun esprit libéral sérieux, qu’il soit intuitif ou rationnel, ne pourrait nier. Ces critères ne doivent pas provenir d’impératifs religieux ni moraux, mais d’une nécessité évolutive. Il y a une grande différence entre les critères de la moralité et ceux d’un système de valeurs. Ces critères ne doivent servir qu’à contrer les éléments destructifs de la société qui pourrait se voir entraînée dans la barbarie et la sauvagerie. Ils sont simplement garants de paix, d’ordre, d’harmonie et d’équilibre dans la société.
D’un autre point de vue, comme on l’a dit plus haut, il existe des façons de vivre ataviques dans lesquelles on se croit libre sans l’être. Est-il libre celui qui imite toujours les autres, mais ne réussit qu’à se dépersonnaliser ou à vivre par personne interposée ? Est-il libre celui qui se lance sans cesse dans la concurrence ou la performance ? Est-il libre celui qui se grise ou s’agite pour combler son vide existentiel ou son ennui congénital ? Est-il libre celui qui se laisse tyranniser par sa raison ? Est-il libre celui qui suit toujours les conseils des autres plutôt que les solutions intuitives qu’il capte ? Est-il libre celui qui se croit toujours une victime innocente ? Est-il libre celui qui constate une limite personnelle sans essayer de la franchir ? Est-il libre celui qui se juge sévèrement ou juge les autres de la même manière ? Est-il libre celui qui se culpabilise ou se déprécie sans cesse ? Est-il libre celui qui interprète les circonstances de façon négative plutôt que de façon constructive ? Est-il libre celui qui adopte le point de vue des autres au lieu de faire à sa guise ? Es-il libre celui qui fait ce qu’il n’aime pas ? Est-il libre celui qui se laisse entraîner dans le drame des autres ?
Et on pourrait continuer en se posant d’autres salutaires questions. Est-il libre celui qui néglige les principes d’une saine alimentation, du repos légitime, du sommeil réparateur, de l’activité nécessaire ? Est-il libre celui qui se préoccupe sans cesse se privant de sa paix d’esprit ? Est-il libre celui qui suit la ligne de la moindre résistance ou de l’inertie ? Est-il libre celui qui donne plus aux autres qu’à lui-même, souvent pour acheter de l’amour ? Est-il libre celui qui contraint ses fonctions naturelles ? Est-il libre celui qui se laisse entraver dans son action par les besoins des autres ? Est-il libre celui qui se plaît à écouter les doléances et les malheurs des autres ? Est-il libre celui qui disperse ses énergies en aidant quelqu’un qui ne veut pas s’aider ? Est-il libre celui qui croit devoir de son temps aux autres ? Est-il libre celui qui se croit utile, voire indispensable ? Est-il libre celui qui croit devoir mériter quelque chose ? Est-il libre celui qui nourrit des attentes envers les autres ? Est-il libre celui qui refuse d’interrompre une conversation qui ne lui apporte rien ? Est-il libre celui qui ouvre constamment sa porte à un visiteur importun ou dérangeant ? Est-il libre celui qui maintient son attention sur des histoires qui rabaissent ses énergies ? Est-il libre celui qui refuse d’annuler ce qui surcharge son emploi du temps ? Est-il libre celui qui s’investit dans une relation d’aide sans en avoir la compétence ou l’état d’être ? Est-il libre celui qui refuse d’empêcher les autres de s’attacher à lui ou qui s’attache trop aux autres ? Est-il libre celui qui s’impose d’améliorer la vie des autres à son détriment ? Est-il libre celui qui refuse de s’accommoder au mieux d’une situation à laquelle il ne peut rien ? Il existe tellement de moyens de se refuser la liberté, n’est-ce pas ?
UN AUTRE ANGLE D’ABORD DE LA LIBERTÉ
La liberté désigne diversement le pouvoir de la volonté de se déterminer elle-même; le pouvoir d’agir selon sa propre détermination, sans contrainte; le pouvoir de choisir ce qu’on veut en sachant qu’on décide de sa vie et qu’on en est responsable; la faculté de vivre sans attente de résultats précis comme Dieu le fait. Comme attribut divin, la liberté rappelle que Dieu est au-delà de toute contrainte, mais qu’il peut tout contraindre. Ne dépendant de personne, il n’est soumis à aucune autorité, à aucune nécessité absolue, pouvant toujours agir selon sa propre volonté. Il n’est soumis à aucun pouvoir qu’il ne maîtrise pas. Au niveau individuel, elle désigne l’être doté de libre arbitre pour solutionner ses conflits intérieurs et qui accomplit tout ce qu’il veut dans la vie. En spiritualité, la Liberté est associée au Soleil.
La liberté consiste dans le fait de se posséder soi-même, de sorte qu’on sait être libre lorsqu’on devient imprévisible. En effet, lorsqu’on est imprévisible, on répond à la spontanéité du moment plutôt qu’à des habitudes, à ces coutumes, à des conditionnements. La liberté désigne la capacité de choisir ce qu’on veut en sachant qu’on décide de sa propre vie et qu’on en est responsable. Écartant toute manipulation, imposant le respect de ses droits, elle amène à la conscience la lumière et la joie de son âme. Elle permet d’évoluer dans l’apprentissage par le jeu de l’essai et de l’erreur à partir de ses propres choix, fondés sur le libre arbitre. Sur cette planète, chacun apprend la dynamique de la loi de Cause et d’Effet grandissant à travers les réactions de ses actions. Les seules limites de la liberté sont celles qu’on s’impose en raison du degré de conscience qu’on a atteint, car la vraie liberté découle de l’éveil de l’âme. La plus grande barrière à la liberté réside dans sa façon de voir le monde. Le manque de liberté n’est pas causé par les autres mais par ses propres chaînes de pensée. On peut toujours choisir sa façon d’agir, de réagir et de répondre à tout ce qui se passe dans l’Univers. L’ultime liberté consiste à choisir sa façon de répondre et d’être, d’agir d’une façon qui élève son énergie. On peut choisir de rester centré et équilibré même lorsque les autres autour de soi ne le font pas ou en sont incapables. Le goût de récupérer sa liberté éveille le désir de redonner aux autres leur liberté. Plus on donne de liberté aux autres, plus ils aspirent à sa présence. On limite sa liberté dans la même mesure qu’on brime celle d’autrui.
La liberté consiste à vivre sans attente, soit sans attente de résultats précis, comme le fait Dieu. Mais la vraie liberté n’existe que lorsqu’on dépasse le mental et qu’on s’élève au-delà de la Roue des Temps qui enchaîne à l’espace et au temps. Chaque être est entièrement libre de déterminer comment il participera à l’évolution. Cette liberté de choix lui permet de décider des détails relatifs à la façon dont il aimerait que sa vie soit faite. Mais il lui faudra réaliser ce qui est inclus dans son plan directeur, son plan de vie, en recourant à sa liberté de manière à bénir toute forme de vie, non en manipulant ou en dominant les autres créatures. Chacun est libre du choix de sa vie, de ses pensées, de ses actions, de ses ressentis, de sa religion, de son idéologie. Chacun est son propre juge, maître de son libre arbitre, sa plus grande richesse. Le seul maître à qui un être incarné doit rendre des comptes, c’est à la Grande Loi cosmique. L’être humain ordinaire se croit libre et il croit pouvoir diriger sa vie comme il l’entend, alors qu’il est dépendant de toutes sortes de conditionnements et de programmations qui en font une marionnette, un pantin, une machine inconsciente. Il est soumis aux pressions de la société, de ses sens, de son mental; aux pressions de l’inconscient collectif, manipulé par l’anti-dieu, celui qui suscite les obstacles. Mu par l’inertie et la faiblesse, il vit dans l’apathie, la léthargie, la couardise, l’envie de reculer au moindre effort, fuyant devant les responsabilités. Pourtant nul n’est requis de se couler dans le moule de ce qui existe déjà, même s’il s’agit de la commune mesure, car, alors, il commence à se scléroser. L’acquisition de la liberté ne se joue pas dans la licence, étrangère à tout principe, mais dans l’ascèse qui permet de se conformer à la Loi cosmique. La liberté ne constitue nullement un permis pour la licence, mais un droit d’être qui on est. Plus un être est conscient et responsable, plus il est libre. Autrement, bien des portes de la Voie évolutive lui restent fermées.
Au plan individuel, agir librement selon sa volonté propre signifie bel et bien qu’on peut faire tout ce qu’on veut, dans son univers, se construire comme se détruire, mais il faut savoir ce qu’on y gagne. Car la liberté ne confère jamais le droit de commander à un autre être et de lui imposer des devoirs à l’intérieur de sa sphère d’influence. Nul ne peut empêcher un autre d’expérimenter de lui-même comme il l’entend et de disposer librement de lui-même. À un niveau plus élevé, la liberté devient la vertu de celui qui s’est tiré de ses limitations intérieures et extérieures, par son libre arbitre, donc de ses erreurs, des ses faiblesses, de son ignorance, de ses infirmités. Alors, c’est par la vérité qu’un être s’affranchit, obtenant une vie spirituelle plus intense dans l’amour. En ce sens, un être ne devient libre que lorsque son désir de liberté devient le lien unique de sa conscience, pare qu’il a cessé de la concevoir comme un but et un achèvement. Un tel être se contente de vivre, d’être du mieux qu’il peut à chaque instant. Aucun être n’a toute indépendance, car tout être demeure sous la direction de Dieu, par sa Loi cosmique. Il va donc du devoir de chacun de s’abandonner au Plan divin, l’Archétype directeur de la Création. Chacun détient la mission impérieuse de créer à l’exemple de Dieu et de se corriger lui-même pour parvenir à la Perfection. Chez chacun, la liberté rend indispensable la mise en action d ‘un rayon et d’un niveau de conscience ayant la volonté pour guide afin d’aider à se dépouiller de ses masques et des ses illusions pour retrouver l’unité intérieure. Toutefois, Dieu ne prive personne de son infinie indépendance.
La liberté permet à un être humain de choisir tout ce qu’il veut parce que le Créateur, une énergie neutre, n’y met aucune restriction. Elle n’est pas un droit, mais un fait. C’est l’être humain qui a décrété que Dieu n’accordait que la liberté de faire ce qu’il voulait qu’un être fasse. La liberté de chacun est totale pour explorer tous les aspects sombres ou lumineux de la Réalité divine. L’être humain n’est pas seulement capable de faire tous les choix qu’il veut, il est libre de le faire, et sans conséquence. Il a toujours le libre arbitre de faire les choses à sa façon. La liberté ressort de la nature même de l’âme. Elle ne se sollicite pas et ne s’accorde pas, elle est acquise de toute éternité. Tout système qui limite ou restreint la liberté va à l’encontre de la vie même. Lahiri Mahasaya, un Sage hindou, a dit : «Rappelez-vous toujours que vous n’appartenez à personne et que personne ne vous appartient. Pensez que vous devez soudainement quitter un jour tout ce que vous avez en ce monde, alors faites la connaissance de Dieu maintenant.»
À cause des abus antérieurs réprimant la liberté, les nouvelles générations s’opposent à toute restriction de la liberté, manifestant un esprit de révolte croissant. Un vent de libéralisme souffle sur le monde. Et nombre d’extrémistes réclament la rédaction et la promulgation de lois préconisant les droits et libertés fondamentales de la personne humaine dans tous les pays. Ce qui est devenu un fait à la Société des Nations. L’objectif visé est l’abolition de toute restriction à la liberté, sans tenir compte d’aucune morale et d’aucune qualification particulière au niveau des individus. Alors, on interprète la liberté comme le droit absolu de dire et de faire comme chacun le pense et l’entend. Ne serait-ce que pour des raisons pratiques d’ordre social et de progrès humain, on ne peut accepter la liberté absolue au niveau de la conduite humaine. Certains postulats éthiques et moraux conservent une portée sociale permanente pour guider la civilisation. Il se peut que l’être humain soit un animal pensant, au sens physique, mais il porte en lui des attributs immanents qui doivent transcender cette nature animale. Ainsi, il vise naturellement un idéal de bien-être et d’accomplissement qui le distingue de tous les animaux. Il choisit spontanément de poursuivre des objectifs de dépassement de lui-même qui requièrent d’être guidés par des valeurs particulières, autant que possible universelles.
L’effort pour parvenir à des fins plus élevées, inscrites dans son être intime, et plus approprié, pour guider son choix et sa conduite, qu’une libre soumission à ses pulsions et à sa sensualité. Tous les êtres humains reconnaissent que l’abandon complet aux instincts et aux passions conduit l’Humanité à sa déchéance et à sa perte. Si un individu veut leur donner libre cours, il doit le faire dans le privé, non en public. Certains critères de décence et de moralité ne peuvent que contribuer à protéger la société dans son ensemble, ce qu’aucun libéralisme serein et rationnel ne peut nier. Ils ne découlent pas de dictats religieux mais d’une nécessité évolutive, garante de paix générale et d’équilibre social. Ces critères servent d’abord à contrer les éléments destructifs de la société elle-même qui pourraient la ramener dans la barbarie et la sauvagerie. Toutefois, les droits individuels ne peuvent s’exercer de manière à menacer le bien commun tandis que le bien commun ne peut réprimer certaines libertés individuelles. Il faut trouver un juste équilibre entre ces deux aspects garants de l’évolution personnelle et collective. En soi la liberté de la Vie est totale et absolue, mais le But est accompli, d’où le libre arbitre n’invente que les moyens de le redécouvrir, pour éveiller à conscience.
Un être humain peut être libre s’il connaît et comprend les lois naturelles et les principes cosmiques afin de les appliquer d’une manière consciente à des buts en harmonie avec tout l’Univers et tout le Cosmos, y compris, bien entendu, ce merveilleux système planétaire dans lequel il vit. L’expérience pratique du quotidien enseigne l’existence de ces lois et principes auxquels tout homme, sans exception, est soumis, quelle que soient sa volonté, son statut, sa condition, son idéal ou sa conception de son but évolutif. Aussi, la liberté n’implique pas uniquement le droit de décider à sa manière dans la mesure où on reconnaît le même droit aux autres, n’exerçant jamais de pouvoir sur eux, même dans sa façon de concevoir la vie. Elle s’exerce en proportion de son degré de connaissance, de compréhension et de maîtrise de ces lois et principes, conçus d’abord dans une perspective amoureuse. Par conséquent, cela englobe le fait qu’on peut décider de tous ses choix éclairés, qu’ils soient politiques, sociaux, militaires, professionnels, religieux ou relatifs à sa propre vie, en pouvant refuser les suggestions qu’on ne ressent ou qu’on ne conçoit pas bien, peu importent d’où elles viennent. Mais elle invite à servir l’Humanité au mieux de ses capacités dans des choix, même au niveau des associations et des enseignements. Un enseignement peut fournir d’excellents moyens pour évoluer, mais celui qui le dispense ne peut faire un travail à la place d’un autre ni imposer sa vision des choses. Il appartient à chacun de faire un échec ou une réussite de sa vie, ce en quoi il n’est jamais victime des circonstances, mais de ses propres choix conscients et inconscients et de son degré de compréhension des lois universelles.
Que de crimes ont été commis au nom de la liberté. La liberté ne se définit pourtant pas par l’arbitraire et le laxisme, mais par le droit de faire tout ce que les Lois cosmiques permettent. Dion Fortune disait admirablement: «Il n’existe rien de semblable à ce qu’on nomme liberté, s’il s’agit d’entendre par là les caprices d’une volonté sans contrainte.» Oui, la liberté de l’homme est complète dans la proportion rigoureuse de son ouverture de conscience. Deux injonctions de Jésus rappellent à l’homme que sa liberté est conditionnée par l’expansion de sa conscience: «Faites la Volonté du Père afin que la vôtre soit faite et Cherchez d’abord le Royaume des Cieux et le reste vous sera donné par surcroît.» Le Cosmos tout entier est rempli de gardiens, de balises et de jalons que nul ne peut dépasser sans avoir la pureté d’intention correspondante. Dieu est le Créateur unique et le Maître du Cosmos. Comme un patron a un droit de regard sur les destinées de son industrie, Dieu a un droit de regard sur l’exécution de son Plan cosmique. Aucun libre-arbitre ne peut s’exercer hors de la Loi qui s’exprime par nombre de principes à respecter de toute nécessité. L’homme n’est pas un créateur, il est un co-créateur qui doit collaborer à la réalisation du Plan divin.
Janakanandâ nous a rappelé à plusieurs reprises: «Qu’est-ce qu’un être libre? Un être libre, c’est un être qui n’est pas emprisonné par des conceptions et agit en fonction de son raisonnement. Il agit sans préjugés, à son idée, avec la simplicité et la lucidité de sa conscience. Les erreurs qu’il commet n’attentent pas à sa paix d’esprit. Il les considère comme des expériences, ne perdant jamais confiance en lui, car en tout temps sa valeur d’être humain demeure.» La liberté s’exprime davantage par la faculté de choix ou le pouvoir d’accepter d’agir ou non que par la licence, car chacun est tenu pour responsable de ses pensées, de ses paroles, de ses sentiments et de ses actes. Tous ont le pouvoir de faire volontairement le mal, mais personne n’a la liberté de le faire. D’ailleurs, le mal ne s’exerce que dans l’univers de celui qui le fait et de ceux qui lui sont ouverts ou réceptifs, revenant sur eux. Il n’a jamais aucune incidence cosmique. Le Cosmos étant de nature évolutive, seul le bien sollicite la collaboration de son ensemble. Le mal se détruit par le mal; le bien se multiplie au centuple.
L’homme a reçu la liberté, mais il ne l’exerce pas encore dans toute son ampleur. La liberté lui est donnée dans la mesure où il reconnaît et accepte la Réalité et sa Loi, agit dans les limites des principes de la nécessité, s’adapte au monde d’une façon productive, au sens où il favorise l’évolution cosmique, par une prise de possession du monde, en commençant par son monde, dans la mesure que sa conscience prend de l’expansion. L’homme forme sa conscience par l’expérience. Dans l’agir concret, il est sollicité par des choix multiples, parfois contradictoires, non pas prévus pour le confondre, mais pour développer sa sagesse, par la vérité et l’amour. Il doit apprendre à faire, en tout temps, le bon choix. Aussi, doit-il procéder par essai, risquant autant d’aboutir à la réussite qu’à l’échec. Mais, par la répétition des expériences, il s’ouvrira à d’autres expériences, jusqu’à ce qu’il comprenne toute l’implication de la Loi et de ses principes. Alors, il deviendra digne d’être élevé au rang des Co-créateurs cosmiques, plus jamais capable d’erreur, car il aura fusionné avec la Réalité.
En ce sens, il faut définir la liberté comme un état intérieur de disponibilité à l’expérience. C’est l’aptitude à vivre et à actualiser progressivement la plénitude par le moyen de toutes ses ressources intimes. L’homme est libre dans ses choix, mais il doit en assumer la responsabilité, précisée par la Loi d’Action et Réaction. L’homme s’incarne dans des circonstances dramatiques. D’abord, en se revêtant de chair, il voile largement son âme et son esprit, d’où il obnubile passablement sa conscience. Mais il subit aussi encore la déchéance qui découle de sa désobéissance au Paradis terrestre, ce qui obnubile doublement sa conscience. Une fois entré dans la sphère terrestre, il doit commencer par se rappeler qui il est avant de retrouver la maîtrise de ses potentiels. Par l’instruction et l’éducation, il devient un être grandement conditionné, comme séparé de sa nature essentielle, de son unicité, de sa rareté, de son originalité. Il apprend à faire comme les autres avant d’apprendre à être lui-même.
Tous les hommes vivent dans l’enchaînement et la contrainte. Ils croient décider pour eux-mêmes, à leur idée, mais, en général, leurs choix sont déterminés par leur entourage. Dans leurs décisions, ils vivent par procuration, donc par interposition de personne. Ils ont peu d’opinions vraiment personnelles. Ils imitent, émulent, reproduisent, concurrencent. Ils devront sortir de ces prisons s’ils veulent retrouver les grands espaces de la liberté. Sri Aurobindo Ghose rappelait: «Le monde entier aspire à la liberté, et pourtant chaque créature est amoureuse de ses chaînes. Tel est le premier paradoxe et l’inextricable nœud de notre nature.» La Mère, Mira Alfassa, sa compagne mystique ajoutait: «Tout ce qui supprime et diminue, ou amoindrit, ne libère pas. La liberté doit être éprouvée dans la totalité de la vie et des sensations.» Leur disciple, Satprem résumait: «Notre seule liberté est de nous élever à des plans de plus en plus hauts, par l’évolution individuelle, et notre seul rôle, de transcrire et d’incarner matériellement les vérités du plan auquel nous appartenons.»
Que pourrait-on ajouter à une vision aussi juste? Oui, l’homme demeure foncièrement libre, mais il trouvera des jalons, tout au long de sa route, qui l’empêcheront de franchir les extrêmes. Ces jalons s’écarteront progressivement, lui donnant sans cesse une plus grande marge de manœuvre, au fur et à mesure qu’il agrandira sa conscience. Au départ, l’homme apparaît comme un être fragile et vulnérable, confronté à des pièges et à des tentations. Il a sombré dans les ténèbres. Dans son cheminement laborieux, pour s’affranchir de l’ignorance et de la paresse, d’autant plus laborieux qu’il est égoïste et réfractaire, les démons l’attaquent, mais les anges l’aident et le soutiennent. La médiocrité humaine, qui confine au rassasiement, fait Pencher vers la mort. L’homme est trop fortement lié à la matière par les ressorts de sa sensualité et de son émotivité. Il accepte la mort comme une vieille habitude. Sa propension à compter sur une aide particulière ou un salut spontané, venant de l’autre côté de la trame, de l’invisible, retarde son affranchissement. L’homme doit s’aider s’il veut que le Ciel l’aide. Cette incompréhension retarde aussi l’avènement du Messie qui libérera toute la portion de l’humanité qui est désireuse d’être élevée et qui s’investit à cette œuvre. L’homme doit entrer dans la vie, car c’est la Vie qui libère.
Le Zohar proclame : «L’homme doit aspirer à la délivrance, à la libération, mais il doit faire sa part. Chaque jour qu’il vit s’inscrit dans le Registre de Vie de sorte que c’est par sa conduite même qu’il prononce le jugement sur lui-même. Malheur à l’homme dont les jours paraissent incomplets devant le Roi sacré, et qui ne sont pas suffisants pour former la couronne avec laquelle l’homme paraît devant lui.» L’être humain dit libre et il revendique plus de droits que de devoirs, mais il n’est pas aussi libre qu’il le croit. Il est l’esclave de ses instincts, de ses appétits, de ses pulsions, de son mental, de ses conditionnements, de son matérialisme. Il est d’abord alternativement guidé par l’intuition, la raison saine, la passion et l’instinct de conservation.
Se libérer, c’est se tirer de ses limitations, extérieures comme intérieures, donc de son ignorance, de ses erreurs, de ses faiblesses, de ses infirmités. Ce qui libère, c’est la sagesse qui découle d’une vie plus intense dans l’amour et la vérité. Lanza del Vasto a dit: «Vous n’avez qu’une liberté, c’est de choisir entre l’enchaînement et la délivrance… La liberté, ce n’est pas d’être sans Loi, mais c’est de ne pas subir la loi d’un autre. Je dirai que la Liberté, c’est de réaliser sa loi propre. Et cela à tous les degrés, même au plus humble…Ma loi propre, si je suis un tout que j’ai moi-même accordé, c’est de m’accorder à la Loi de toutes choses. Par là, les limitations et les contraintes sont abolies. Pour conclure, méditons sur cette remarque: Quiconque a un intérêt secret à s’estimer paralysé dans sa liberté sera toujours enclin à expliquer l’ensemble de sa vie par quelque phénomène partiel. Et alors on accuse gravement l’injustice de la destinée.»
Dans le concret, la liberté vise à apprendre à être soi et à vivre sa vie selon ses choix, sans se laisser emprisonner par ses créations. Chacun est appelé à faire ses propres choix en cessant de se croire utile et indispensable au bien-être d’autrui, mais en cessant également de croire qu’il faut mériter les choses. Un être libre empêche les autres de s’attacher à lui, de remplir son emploi du temps, de garnir son agenda. Il évite de nourrir les projets des autres par l’imitation, la concurrence, l’adulation, l’admiration, la performance, au point d’adopter leurs pensées et leur mode de vie, de se croire des obligations à leur endroit. Surtout, il ne relève jamais de défi. Il sait interrompre une conversation qui ne lui apporte plus rien et il sait refuser sa porte à un visiteur importun. Il choisit d’écarter son attention des histoires et des situations qui abaissent son énergie. Il est capable d’annuler un rendez-vous qui lui déplaît ou qui surcharge son emploi du temps. Il n’accepte de s’investir dans une relation d’aide que lorsqu’il détient la compréhension, la compétence et les moyens. Et alors, il s’investit sans attente pour éviter les frustrations. Il s’enlève le devoir d’améliorer la vie d’autrui ou de l’aider à s’accommoder au mieux de sa situation. Il évite d’écouter les doléances et les malheurs des autres. Il ne se laisse jamais entraîner dans le drame des autres. Il respecte les règles de la propreté, de l’hygiène personnelle et d’une saine alimentation. Il évite de se préoccuper inutilement, ce qui pourrait amplifier les conséquences négatives de son vécu. Il se garde de donner plus aux autres qu’il ne reçoit. Il ne contraint jamais la nature de ses fonctions.
Dès son réveil, l’être libre affirme sa liberté et il la ressent pour garder sa vision élevée et vivre chaque jour la vie plus émerveillante qu’il puisse imaginer. Aussi sait-il laisser aller ceux qui ne se servent pas de ses lumières et qui n’évoluent pas par la mise en pratique de ses suggestions éclairées. Il veille à comprendre en quoi un rendez-vous, un appel téléphonique, une relation amicale s’accordent avec son but le plus élevé. Il agit au moment opportun sans se laisser entraver. Il sait ne devoir de son temps à personne. Plutôt, il se permet de plonger en lui-même pour saisir ce qu’il peut faire dans l’immédiat pour se libérer des entraves persistantes qui grugent son temps et minent ses énergies, hypothéquant son avenir. Il se questionne pour savoir comment il peut se libérer des remords, des regrets, des sentiments de culpabilité ou d’indignité, de l’hostilité, des luttes de pouvoir, des désaccords, de la sujétion, de la dépendance. Il sait que chacun détient la possibilité de créer tout ce qu’il désire : les seules limites qu’il porte sont celles qu’il s’impose. Car n’est pas libre celui qui se grise, s’active ou s’agite pour combler son vide et son ennui. N’est pas libre celui qui subis une pression familiale, conjugale, sociale, morale avec lesquelles il n’est pas vraiment d’accord. N’est pas libre celui qui se laisse contrôler, voire tyranniser, par sa raison. N’est pas libre celui qui suit aveuglément les conseils des autres plutôt que la solution qu’il pressent ou ressent ou qui adopte le point de vue d’autrui plutôt que celui de sa voix intérieure. Pour être libre, il faut tenter de dépasser les limites quotidiennes. Il faut cesser de succomber aux injonctions de ses sens. Il faut éviter de se juger et de juger autrui. Il faut se garder de se déprécier. Il faut savoir interpréter les circonstances de façon constructive plutôt que négative. Qui est libre ne fait jamais ce qu’il n’aime pas sans motivation supérieure.
LA LOI DU LIBRE ARBITRE
La loi du Libre Arbitre exprime le fait qu’un être peut faire ce qu’il veut. Il peut exercer ses choix d’une certaine manière sans s’attirer de sanction. De ce fait, en lui, comme dans son univers, rien ne pet se produire sans qu’il en donne consciemment ou inconsciemment le commandement. Mais du fait que prévaut partout la loi de la Causalité ou de la Justice immanente, le libre arbitre impose une grande responsabilité, représentant à la fois un fardeau et un bienfait, selon le principe de la compensation, de répercussion ou de la rétribution. Il a été dit : Que ma Volonté soit faite et que meurent les rebelles à cette Volonté. Ainsi, le libre arbitre permet aux âmes incarnées de faire leur propre volonté au lieu d’accomplir celle de Dieu. Car, si le Créateur voulait absolument que tous les êtres obéissent strictement à ses lois, il ne permettrait pas qu’elles soient violées.
Le libre arbitre donne le libre choix, qui ne peut que s’affiner avec le discernement et la sagesse. Où résiderait la liberté de l’être humain, s’il devait accomplir la volonté d’un autre plutôt que la sienne. Si Dieu condamnait un être pour une expérience qui diffère de sa volonté, il agirait en tyran, en sadique et en hypocrite, non en père-mère amoureux. Heureusement, pour former à l’audace et à l’héroïsme, le Créateur n’a émis aucune interdiction, se contentant de laisser agir les lois naturelles. Il a donné le libre arbitre pour qu’un être puisse éprouver la joie de se sentir parfaitement libre. Aussi faut-il qu’il cesse de chercher la bonne façon de plaire à Dieu, de le vénérer et de le servir, d’obéir à ses lois en assumant son destin fondé sur le libre arbitre. Dieu n’a pas besoin d’être vénéré, servi, obéi et il n’existe pas de bonne ou de mauvaise manière d’aller à lui. Dans sa plénitude imperturbable, Dieu n’éprouve aucun besoin, aucune attente. Il est tout simplement et il est tout, il a tout et il ne manque de rien.
Mais le libre arbitre ne suggère jamais que l’être humain puisse faire tout ce qu’il veut, agir comme il le veut, commettre n’importe quel acte, sans crainte de déclencher des conséquences. La Causalité régit sa vie. Toutefois, nul n’a besoin de vivre dans la crainte, de s’empêcher de vérifier ce qui est bon et ce qui est mal. Nul n’a besoin de se sentir menacé pour évoluer. Chacun peut faire ses propres règles et établir ses propres consignes. Chacun peut choisir qui il veut être et dans quel genre d’univers il veut vivre. Personne d’autre que lui ne le jugera. Si le Créateur avait souhaité, dès le départ, qu’un être soit parfait et qu’il fasse tout à la perfection, il l’aurait gardé dans l’état de perfection originelle, un état de perfection totale, où il résidait. Pour se découvrir et connaître son Soi, pour se découvrir comme il est et veut être, tout individu doit avoir le choix d’être autre chose. Dieu ne peut châtier un être pour un choix qu’il a placé devant lui, qu’il a rendu possible. Alors, chacun peut choisir sa voie, en acceptant les conséquences inéluctables qui lui est inhérente. Chacun peut faire ce qu’il veut sans crainte d’être puni, mais il doit penser aux conséquences personnelles et collectives de ses chois. Il doit prévoir le résultat de l’application des lois naturelles.
La majorité des êtres humains font peu de choix conscients, laissant la pulsion de survie ou d’adaptation décider à leur place. Pourtant, le pouvoir de choisir dont ils disposent est d’une grande portée. Les circonstances physiques peuvent exercer une contrainte plus ou moins puissante sur l’individu. Aussi doit-il percevoir la loi des choix, à la fois, en termes de pouvoir et de responsabilité. Chacun peut décider de sa façon de réagir aux circonstances extérieures. Il conserve ce pouvoir tout au long de sa vie. L’homme ordinaire pense souvent que ce n’est pas lui qui choisit, Il croit que les aléas de sa vie proviennent de l’intervention d’un partenaire, de sa famille, de son patron, de ses amis, du sort, du hasard ou, même de Dieu. Même là, il devrait comprendre qu’il conserve toujours le choix, pour peu qu’il soit conscient, que chacun de ses choix a une conséquence. Même le fait de ne pas choisir constitue un choix. Aussi n’est-il pas forcé de toujours choisir ce qui est le plus facile, ce qu’il fait généralement. S’il était plus attentif à ses intuitions, il n’attendrait pas qu’un problème surgisse pour faire ses choix. Surtout, il devrait savoir que le subconscient attire dans sa vie les expériences et les personnes dont il a besoin pour apprendre ce qu’il a à apprendre, même si les résultats ne plaisent pas toujours à son être conscient.
En comprenant la dynamique de la vie, la conduite de chaque être humain peut devenir plus volontaire et déterminée. Cette compréhension permettrait à chacun d’eux de faire des choix plus éclairés et d’assumer la pleine responsabilité de ses décisions, cessant de considérer sa vie comme une fatalité. Au lieur d’errer dans la vie en se demandant s’il est sur la bonne voie, s’il est bien accompagné, s’il exerce le bon métier ou la bonne profession, s’il œuvre dans le bon domaine, il réaliserait qu’il a choisi tout cela pour comprendre quelque chose. De cette reconnaissance découlerait le pouvoir d’accepter le résultat de ses choix, conscients ou inconscients, de prendre la responsabilité de sa vie et de faire de nouveaux choix plus appropriés, s’il est insatisfait de son existence présente.
C’est dans les circonstances où il se sent le plus démuni qu’un individu doit se souvenir de ce pouvoir de choisir. L’énergie créatrice de la vie habite tout être humain, d’où il jouit de la faculté d’exprimer ce qu’il est. Chacun peut choisir de créer et de s’exprimer de manière à être en contraction ou en expansion. Alors, même lorsqu’il croit qu’il n’a pas le choix, parce qu’il est pris de peur ou qu’il est bloqué, il peut diriger autrement ses énergies créatrices et déterminer la forme que prendra son évolution. Encore faut-il savoir que, avant de naître, chaque être s’est tracé un plan de vie, sous le regard des Maîtres du Karma, qu’il doit exécuter au meilleur de sa compréhension et de ses moyens. Le libre arbitre ne lui permet pas de contester ce plan de vie, inaliénable, mais à découvrir comment le réaliser.
C’est une caractéristique inéluctable de la vie que l’être humain vit dans un monde qu’il façonne par ses choix conscients ou inconscients, donnant ainsi naissance à une réalité dont il est le seul maître. L’être humain peut déterminer le cours de son existence puisque ses décisions lui appartiennent. Il détient la faculté de choisir la voie qu’il veut et de créer son destin à sa guise en suivant les spirales positives ou négatives de la conscience. Tout être peut donc accepter ou rejeter le Plan divin, les lois divines, la possibilité de vivre dans la conscience de l’Amour, de l’Ordre et de l’Harmonie. Ce don du libre arbitre, prévu par le Créateur, implique une série d’incarnations à l’intérieur de la demeure de l’espèce humaine.
En conséquence, en entrant dans le courant de la vie, l’âme doit accepter de poursuivre un certain nombre de cycles de vie. Puisqu’elle a accepté de glorifier la Réalité divine, elle peut faire son ascension vers la Présence unique dans l’Échelle de l’Évolution. Celle qui a choisi de glorifier l’ego humain connaît la seconde mort, par renoncement au Moi divin, pouvant se détruire d’elle-même définitivement. Alors, passant simultanément par le Feu sacré, toutes ses énergies sont renvoyées dans le Grand Soleil central pour être correctement polarisées de nouveau.
En vérité, c’est à titre de bienfait sublime que le Créateur a donné le libre arbitre à l’espèce humaine. Mais celle-ci s’est condamnée précisément par ce présent merveilleux pour en avoir fait un mauvais usage. Mais si elle comprend son erreur et décide désormais de faire de meilleurs choix, elle pourra retrouver son chemin jusqu’au Trône de la Grâce et elle y recevra l’affirmation de sa propre autorité, telle que Dieu la lui a conférée. Par elle-même, elle doit commencer par découvrir sa raison d’être et la nécessité de se dévouer au Dessein du Créateur. Chaque membre de l’espèce humaine peut avoir recours à son libre arbitre, comme il peut laisser à quelqu’un d’autre le soin de créer sa réalité à sa place.
La majorité des êtres humains laissent justement à d’autres le soin de créer leur réalité à leur place et de la leur imposer. Ils se livrent de façon tacite aux décisions des gouvernements, aux courants des médias, à la manière dont on se sert d’eux. Les masses permettent aux gouvernements et à bien d’autres puissances d‘agir en leur nom comme ils l’entendent. Encore aujourd’hui, la conscience de la Terre est caractérisée par une attitude de complaisance et de démission. La majorité demande aux autres d’agir et de décider à sa place, ne tenant nullement à assumer quelque responsabilité que ce soit. Elle demande sans cesse à quelqu’un d’autre de lui dire quoi faire. Ensuite, on se plaint de l’arbitraire apparent de la vie.
Fondamentalement, par la loi de la Sélection des âmes, instaurée en 1985, le libre arbitre devrait se résumer dans le choix d’avancer vers Dieu ou de tomber dans le Brasier du Feu purificateur, car, ontologiquement, pour le salut de chacun, il n’existe qu’un choix, celui de servir la Lumière en promouvant la réalisation du Plan du Créateur.
DES RESTRICTIONS À LA LIBERTÉ
Depuis 1985, la majorité des karmas ont été abolis. Si certains n’en ont pas pris conscience et souffrent encore de certains événements du passé, c’est que si les karmas ont été dissous, les souvenirs douloureux de ces expériences ne sont pas évanouis, eux, car il faut faire une transaction personnelle de pardon pour y arriver. Si les karmas ont été harmonisés par Dieu lui-même, la Causalité (action et réaction ou cause à effet), elle, n’a pas été touchée. Depuis ce temps, la loi du Karma a été remplacée par la loi de la Sélection personnelle. Désormais, chacun peut avancer dans la Lumière libre des rétributions karmiques, mais il doit produire ses propres efforts évolutifs pour témoigner de sa sincérité à avancer sur la Voie du Retour à la Source originelle. Autrement dit, chacun doit s’engager à agir au meilleur de ses moyens et de ses connaissances pour manifester sa bonne volonté de s’initier spirituellement. Comme conséquence de ces changements majeurs, la dynamique du libre arbitre a été modifiée, entraînant pour certains un accroissement de leur liberté et pour d’autres une limitation de leur liberté, selon le degré d’amour qu’ils ont antérieurement manifesté dans leurs expériences évolutives. En d’autres termes, chacun prendra désormais conscience de son degré de Réalisation divine selon le degré de dissolution, dans l’amour, de son ego négatif, source de la peur, engendré par son esprit diviseur ou séparateur. L’amour véritable unit toujours davantage aux autres et au monde au lieu de diviser, ce qui se traduit souvent par un égoïsme forcené ou une indifférence notable à l’endroit des faiblesses et des problèmes des autres. L’amour cherche toujours à comprendre les choses au-delà des apparences dans une acceptation inconditionnelle de la différence des autres. L’amoureux cherche toujours ce qui unit les êtres au lieu d’appuyer son attention sur ce qui les divise. L’ego entraîne toujours dans les jeux du petit moi, dans les conflits de personnalité, dans les ténèbres du moi inférieur plutôt que dans la Lumière du Soi supérieur.
Maintenant, bien qu’on soit resté Enfant de Dieu, doté du libre arbitre, sa liberté de choix a été réduite. Autrement dit, Dieu laisse à chacun le libre choix, mais il y induit des restrictions supplémentaires pour éviter que se produisent des catastrophes comme il s’en est produit dans le passé. Plus on mésuse de son libre choix, plus son libre arbitre est limité; mieux on se sert de son libre choix, plus il est accru. Voilà la Nouvelle Loi pour la planète Terre. Et on peut donner des exemples pour mieux comprendre la nouvelle dynamique de la loi de la Liberté.
Peut-être sait-on que les entités peu conscientes qui demandent de s’incarner sur la Terre et qui en reçoivent la permission n’ont pas le choix du canal parental à travers lequel ils devront passer pour atteindre la dimension matérielle parce que ce destin a été fixé par les Maîtres du Karma qui ont prévu pour elle un parcours évolutif presque obligatoire afin de transmuter ses faiblesses en amour inconditionnel et impersonnel. Peut-être sait-on aussi que la planète Terre est entourée d’un anneau de transition ou de passage pour éviter que des êtres impies le franchissent pour éviter d’aller semer la bisbille dans le système solaire ou dans la galaxie. L’humanité doit ainsi mener le jeu de la vie en résidence surveillée ou en circuit fermé, pour ainsi dire. Le même phénomène s’applique aux énergies que les êtres humains reçoivent. Un candidat ne peut recevoir un afflux accru d’énergie et de Lumière que s’il s’instruit spirituellement par le biais d’une séquence initiatique intégrée. Il en va de même pour les présents spirituels: chacun peut perdre des dividendes spirituels, s’il abuse de ses énergies, mais chacun peut également en gagner, s’il s’en sert de façon convenable. Ne peut recevoir un accroissement d’énergie de la part de l’Esprit et des Maîtres que celui qui sert leur cause de façon loyale et obéissante. Celui qui chute trop bas s’expose à tout perdre.
Dans la même veine de considérations, on se rappellera qu’il existe des endroits auxquels un être peut avoir accès, alors que d’autres lui sont interdits. Plus un être est conscient et responsable, plus il peut visiter de Demeures dans la Maison de l’Unique. Dans l’Univers, certaines entités détiennent plus de possibilités de choix que d’autres. Ainsi, les Anges et les Archanges ont une gamme de choix réduite par rapport aux Maîtres ascensionnés. Il existe également des créatures, dans d’autres régions de l’Univers, qui ne possèdent pas le même type d’individualité que les humains qui vivent sur Terre. Ils sont plus fortement liés à leur conscience de groupe que les terriens. La Terre es probablement l’un des endroits de l’Univers où le libre arbitre est le plus poussé, ce qui en fait une planète exceptionnelle par les possibilités que ses habitants détiennent, mais ce qui en fait aussi une plus dure école. Présentement, sur notre planète, la liberté humaine a également été réduite en regard du processus d’activation et d’ancrage de l’énergie d’initiation dans le corps de lumière. La façon nouvelle dont les choses se passent pourrait s’expliquer comme suit : bien qu’un être ait atteint un degré supérieur d’intégration et d’équilibre, il doit faire bon usage de ses énergies, prendre ses leçons et accepter de servir, s’il compte bénéficier du processus en cours de l’activation de l’Ascension, de l’ouverture du canal clair et des invocations conjoncturelles. Il doit intégrer les énergies de façon équilibrée et dans la pureté d’intention, sans quoi tout son travail spirituel restera improductif. Voilà une autre limitation récente au registre du libre arbitre.
Une autre limitation a été introduite au niveau de la destination que prend un être au moment de sa transition. Beaucoup de gens croient qu’au moment de leur trépas, ils montent en flèche jusqu’au Cœur de la Source divine, au trois cent trente-deuxième niveau de conscience. Le seul lieu où un défunt peut se retrouver, c’est au niveau déterminé par sa conscience et son degré de réalisation spirituelle. Chaque personne s’y retrouve presque instantanément, comme attirée comme un aimant, rien de plus, rien de moins. Une autre limitation a été apportée en regard du choix de revenir mener des expériences sur la planète terre après sa transition. Celui qui n’a pas complété son cycle des sept initiations fondamentales doit forcément y revenir pour compléter son Ascension. Comme on peut le constater, moins une personne est évoluée, moins de choix elle a. Le Créateur a repris son droit de modifier le parcours de vie d’un individu peu évolué pour l’expédier sur une planète moins évoluée où il le gardera en quarantaine, pour ainsi dire, non pour le punir, mais comme mesure de protection contre lui-même. On peut facilement imaginer les désastres et les karmas qu’un tel être pourrait engendrer s’il détenait le Pouvoir universel
L’explication d’une restriction à la liberté en entraîne facilement une autre. Alors qu’il soit permis de rappeler le fait qu’un candidat ne recevra désormais une élévation de son tonus énergétique, par la Lumière, que dans la mesure où il s’élève par ses propres mérites sur l’Échelle de l’Évolution. Le droit d’acquérir plus d’énergie et de Lumière varie selon qu’il s’en sert de façon sincère et responsable. Dans ce processus, celui qui refuse d’avancer recule conformément à la loi de l’Inertie. Une restriction similaire s’applique au niveau du potentiel d’expansion de son énergie personnelle. Plus un sujet s’occupe de son évolution, plus il prend de l’expansion au niveau de son champ énergétique et de ses corps lumineux et plus son Merkaba s’active pour le rendre plus apte à servir. Le même processus s’applique encore au niveau de la manifestation de sa poly-dimensionalité. Un sujet pourra servir à dix endroits en même temps alors qu’un autre ne soupçonnera même pas sa polyvalence spirituelle. Plus un être évolue, plus il touche consciemment de dimensions. Un autre cas où la liberté individuelle peut être réduite, c’est celui où un sujet basculerait dans les ténèbres gluantes de son ego à un stade avancé de son évolution et tenterait, consciemment ou inconsciemment, d’incarner une ligne de conduite prétentieuse, vaniteuse, arrogante, condescendante dans un espace physique autre que le sien. A ce moment, il est sûr que les Extraterrestres «christifiés» interviendraient de façon impérieuse. Ceux-ci ne permettront jamais qu’un être humain menace l’équilibre du système solaire. Ils sont déjà intervenus dans le passé et le feront encore au besoin. La liberté humaine reste donc limitée autant dans sa sphère personnelle que dans un espace plus vaste.
L’être humain expérimente une évidente limitation en regard de la puissance de sa pensée. Au degré d’évolution que la majorité des âmes ont atteint sur la planète Terre, où le travail spirituel ne s’accomplit qu’à vingt des trois cent cinquante-deux plans de conscience, le cycle requis pour prendre conscience de sa Divinité, le pouvoir de la pensée reste plutôt limité. Lorsque le Dieu-Homme aura atteint sa pleine stature divine, au sommet de la Pyramide cosmique, il pourra engendrer des Univers, alors que sur Terre il peut à peine combler ses besoins quotidiens, certains n’y parvenant même pas. On peut affirmer que l’être humain s’amuse encore dans son jardin d’enfance ou à la maternelle. Le pouvoir actuel de la pensée humaine reste infinitésimal par rapport à l’expansion qu’il prendra un jour aux niveaux supérieurs de la Conscience cosmique. Les Guides et les Maîtres spirituels échappent à ces limitations qui affectent la multitude. Voilà une autre restriction au libre arbitre de l’être humain. Le Créateur a délibérément limité le pouvoir de la pensée humaine pour protéger son Enfant contre la possibilité d’affecter d’autres systèmes par ses intentions, ce qui lui attirerait des karmas qui le retarderaient grandement dans son évolution. Depuis 1985, le karma est devenu un simple synonyme de Causalité, Compensation, Répercussion, Rétribution, etc Le libre arbitre humain a également été limité au chapitre de la permission d’étendre ses énergies. Plus un être avance spirituellement plus sa conscience prend de l’expansion. Voilà comment des Maîtres spirituels, en résidence temporaire sur la planète Terre, peuvent accomplir un Service universel, pouvant aller toucher jusqu’à quatre ou cinq univers, à partir de leur point de service, lorsqu’ils accomplissent leurs rituels d’aide. Ce privilège ne peut être acquis qu’à travers le processus d’évolution spirituelle. Chaque pas sur le Sentier est soigneusement noté par l’Esprit de Vie et par les Maîtres qui s’assurent que chaque âme évoluante utilise son esprit, son énergie, sa Lumière et ses ressentis de façon appropriée. À n’importe quel moment, ils peuvent réduire les moyens d’un être et le faire rétrograder.
Lorsqu’un être incarné sur Terre commet une transgression sérieuse à la Loi, n’importe quelle personne qui en est mise au fait ou en est le témoin peut loger une plante officielle et formelle au niveau du plan intérieur des Maîtres ascensionnés et du Bureau karmique dans la mesure où elle n’agit pas par vindicte ou par jugement de valeur, mais conformément à la loi de l’Amour inconditionnel et du Pardon universel. Celui qui logerait une plainte mal intentionnée pourrait être placé en probation dans des circonstances et des conditions déplaisantes. On doit toujours respecter la loi de l’Innocuité sans quoi l’Esprit et les Maîtres pourraient recourir à des mesures impérieuses pour sanctionner celui qui blesserait délibérément un autre par une fausse dénonciation ou autrement. Voilà une autre limitation à la liberté de choix.
Tous savent que la loi de la Causalité, expression de la Justice immanente, de la Volonté divine ou du Plan cosmique, limite depuis longtemps le libre arbitre des êtres humains. Cette loi précise que tout ce qu’un être fait, dit, pense et ressent, consciemment ou inconsciemment lui revient tôt ou tard, le mal se détruisant par lui-même, mais le bien se multipliant au centuple, non pour punir, mais pour faire comprendre la portée de ses choix. Cette loi est souvent amplifiée par la loi des Correspondances qui veut que toute intervention humaine trouve un écho chez ses semblables qui agissent comme lui, son intervention se mariant à celles des autres. Cette Causalité commence à agir instantanément par les pensées, les ressentis, le comportement, l’énergie et les réactions du corps physique, le choc en retour extérieur pouvant tarder quelque temps avant de devenir évident. Dans les cas de transgressions majeures, un être peut aller jusqu’à se couper de son Soi supérieur, de son Je Suis et de son âme, ce qui engendre la confusion, le scepticisme, l’athéisme et l’impiété. Alors, tout peut commencer à aller mal et se retourner contre eux, les amenant à passer un mauvais quart d’heure, comme on dit. Qu’on imagine par exemple le cas d’un terroriste qui sème la panique et le désarroi au nom du Dieu qu’il dit servir. Quelle imposture ! A sa transition, un tel fauteur ne peut que se retrouver dans le bas astral, en compagnie des âmes égarées et des serviteurs des ténèbres, amené qu’il est sur une petite planète astrale où il vivra la répercussion qu’il a lui-même attirée.
Aurait-on pu croire, quand on se pense si libre, qu’autant de limitations pouvaient interférer dans la vie d’un être évoluant faisant preuve d’une grande immaturité spirituelle ? C’est pourtant bel et bien le cas, car le libre choix varie selon le niveau de conscience. Il ne peut en être autrement pour l’évolution spirituelle qu’il en est pour l’évolution physique et psychique. Qui oserait offrir un couteau tranchant à un bambin de deux ans ? Dans sa Sagesse et son Amour, le Créateur n’a pas l’habitude de remettre à un incompétent une arme à deux tranchants. La liberté des créatures varie selon leur règne, leur mission, leur conscience, leur planète d’origine, leur univers d’habitat, l’usage qu’elles font de l’énergie et de la Lumière, leur niveau d’évolution, leur degré d’équilibre, leur degré d’union à leurs semblables, leurs karmas, leurs vies passées, l’état courant de leur présente vie et selon bien d’autres facteurs fastidieux ou difficiles à expliquer. Et c’est ainsi que le Plan de Dieu peut être temporairement retardé, par le mauvais exercice du libre arbitre de certains, mais il finit toujours par s’accomplir à la lettre dans l’Esprit. Tout n’est qu’une question de temps et de manière, car il n’existe nulle part de séparation. Qui est avec Dieu n’est jamais seul. Et si Dieu est avec quelqu’un, qu’a-t-il à craindre ?
LA LOI DE LA SÉLECTION DES ÂMES
Depuis 1985, la loi du Karma a été remplacée par la loi de la Sélection des âmes de manière à détruire les racines du mal dans toutes les planètes habitées. Cette loi stipule que, désormais, une âme est placée devant la nécessité d’avancer vers la Lumière, sans quoi elle se destine à la dissolution. Par cette loi, les entités négatives inconvertibles n’ont plus droit à l’incarnation terrestre. Seules les âmes qui s’engagent à respecter la Loi nouvelle de l’Age d’Or et à évoluer vers la Lumière de Vie peuvent s’incarner sur notre planète. Cette loi impose donc la nécessité d’accepter la Lumière divine pour que les prochaines générations soient de plus en plus pures. Mais elle impose également l’acceptation que la liberté et le pouvoir ne soient conférés qu’en fonction du degré de conscience atteint et de la pureté d’intention. Elle impose ainsi l’accomplissement de la Volonté de Dieu en mettant un terme au libre choix : seule la détermination de faire le bien reste possible. Mais l’annulation de la loi du Karma n’abolit pas la loi de la Causalité et ses conséquences inéluctables, la douleur et la souffrance, pour les âmes qui les souhaitent et disent en avoir besoin.
Depuis peu, au moment de la transition, toute âme dont le poids de négativité l’emporte sur son degré de lumière, déclenche automatiquement la loi de la Sélection. Ainsi, si elle devait commettre les mêmes erreurs graves pendant ses trois incarnations suivantes, elle serait condamnée à la dissolution. Pendant son incarnation planétaire, si elle devait trahir son engagement, elle subirait une diminution progressive de la durée de son contrat de vie : pour chaque crime commis, elle se verrait retrancher un an de vie. Après sa transition, un bilan de sa vie sera produit, entraînant la proclamation d’une sentence lui offrant deux possibilités, conformément à ses mérites : soit qu’elle obtienne la permission de continuer à cheminer dans la Lumière, donc de s’incarner de nouveau pour pousser plus loin ses connaissances et ses progrès ; soit qu’elle se voit refuser l’incarnation, à cause des fautes qu’elle a répétées, d’où elle devrait suivre un stage de formation dans une Colonne de Lumière dans laquelle les Principes de la Nouvelle Ère lui seraient inculqués. La loi de la Sélection évitera de condamner une âme qui, après avoir chuté, se relèvera promptement pour remonter vers Dieu. Mais elle se fera d’une rigueur impitoyable pour toutes celles qui ne voudront pas s’amender.
La loi de la Sélection vise à mettre un terme définitif, dans les meilleurs délais, aux guerres, aux divisions, aux oppositions, aux ségrégations et aux injustices sociales dans les sphères d’incarnation.
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