par Bertrand Duhaime – les Chroniques de la Presse Galactique
L’incidence des conversations, fondées sur la parole, est prodigieuse, car elles peuvent élever ou abaisser le taux vibratoire d’un individu ou d’un milieu. On doit retenir que toute parole crée, et d’autant plus puissamment qu’elle est supportée par le ressenti. Ainsi, toute conversation doit viser à promouvoir l’amour, la paix, la beauté, la bonté, la vérité, le progrès, la justice, le succès bref les aspects positifs de la vie et l’évolution. Mais il y a des conversations oiseuses, parce qu’elles ne servent qu’à remplir le temps, à combler un vide intérieur, à satisfaire une curiosité malsaine ou à interférer dans la vie d’autrui.
«Si tu savais comme j’ai souffert dans ma vie et d’où je viens. J’ai vécu ceci, j’ai vécu cela été encore cela. Toute ma vie est un drame ou une catastrophe, etc. etc » On gagne à refuser sa participation à de telles jérémiades, même des mascarades, une véritable intervention stérile dans la complaisance d’un être dans son malheur. Car, alors, il se pose en victime, il accuse le monde, la société, les gouvernements, les circonstances, les amis, les confrères, ses origines, le destin, tout ce qui est extérieur à lui et qu’il ne contrôle pas. Geindre et se plaindre sont des énergies perdues qui ne font que perpétuer les problèmes. En effet, puisque la parole et la pensée créent, encore plus rapidement le ressenti, notamment la peur, le fait d’exprimer ses souffrances en se lamentant ne fait que les amplifier. S’apitoyer sur son sort devient particulièrement ridicule dans les présents temps de délivrance et de rédemption. Lorsque l’on voit des gens qui ont vécu l’enfer des grandes misères et des grosses dépendances et qui s’en sont sortis grandis, par rapport à d’autres qui qui se plaignent de leurs moindres petites difficultés, on peut se questionner sur les intentions de certains plaignards et pleureurs.
Car il faut établir une nette différence entre l’expression de ce qu’un être vit, sans s’en plaindre, et de ce qu’un autre vit, mais amplifie, pour se plaindre et se faire plaindre, solliciter la pitié. Lors d’un trop-plein, il importe de se ventiler en choisissant une personne qui sait rester neutre et éviter de donner des conseils Cela permet de les sortir de son drame immédiat, de le porter à la lumière et de les considérer avec plus d’objectivité, afin de mieux les comprendre. Celui qui peut revivre une émotion, en pleurer, de manière à se libérer d’un trop-plein d’amertume, cela peut être bénéfique. En revanche, celui qui s’en plaint exagérément, uniquement pour attirer l’attention, les amplifie, ce qui est contre-productif. La frontière entre les deux attitudes est mince tout en restant évidente. Comme chacun peut allier en lui le Vouloir et le Pouvoir, il gagne à retrousser ses manches et se mettre au boulot courageusement pour assumer les responsabilités de son destin.
À ceux qui désirent offrir une image négative de leur vie, un rôle de victime innocente, il faudrait refuser son attention. Mais, plein d’empathie, on pourrait les aider à voir les éclairs lumineux que leur situation présente. On peut toujours émettre des images bénéfiques à ceux qui abordent des sujets négatifs et changer de conversation.
Un être abaisse toujours son énergie personnelle en parlant de choses farfelues, superficielles, négatives, en rappelant les nouvelles douloureuses, en s’apitoyant sur son passé malheureux, en anticipant l’avenir avec crainte. Il gagnerait à porter attention aux sujets de ses entretiens pour saisir s’ils construisent ou détruisent. Il gagnerait autant à considérer combien de temps il consacre à parler de ses inquiétudes par rapport à ses certitudes.
Dans les conversations habituelles, on entend des voix disparates qui jouent un rôle commun : celui de renseigner sur les fragilités qui retardent l’éveil des potentialités insoupçonnées. Elles inspirent des idées qui ne sont pas forcément bonnes puisque chacun, par ses suggestions, défend ses propres intérêts. On y retrouve généralement les conseils et les doléances de nombreuses personnes qui désirent qu’on complète leur rôle.
De tout ce qui est dit, il faut faire un tri minutieux et éviter de tout prendre au pied de la lettre pour échapper à la manipulation de leurs propos exigeants. Toutefois, parmi ces voix s’en cache toujours une qui ne cherche pas à couvrir les autres. Cette voix, la plus discrète, c’est la voix de la conscience, la seule qui mérite toute son attention. On la reconnaît à la qualité de ses suggestions qui se démarquent nettement des autres parce qu’elle ne met pas de pressions de nature égotique. On ne peut la confondre car elle parle avec la sagesse de l’Esprit et la compréhension de l’Amour. Pour chacun, elle sait toujours ce qui est bon et elle propose de tout apprécier avec souplesse et compassion.
Lorsque deux êtres s’entretiennent, ils basculent facilement dans la confrontation du fait que l’intellect de l’un, qui veut se montrer supérieur à celui de l’autre, ne tarde pas à se camper sur ses positions et à défier l’autre. La confrontation des idées est indispensable à la créativité et au progrès. Comme on dit, il y en a plus dans deux têtes que dans une seule. Il est parfois difficile et vaniteux de ne s’en remettre qu’à son propre jugement pour jauger la valeur et le sens de ce que l’on fait. La confrontation ouvre au nouveau, prédispose au changement, élargit les horizons, fait reculer ses limites.
La confrontation dérive toujours de deux intellects qui, oubliant la Règle d’or et le bien commun, veulent mutuellement se dominer. Elle est d’autant plus sérieuse que l’ego est démesuré. En principe, la confrontation ne doit jamais dégénérer en opposition systématique ou en lutte ouverte, ce qui résulte de la dynamique naturelle du mental, qui ne comprend jamais qu’en oscillant entre les contraires.
Par sa nature, l’intellect est porté à diviser, à séparer, à morceler, à tenter de dominer. Par lui, l’homme veut imposer ses connaissances et ses croyances qu’il perçoit comme des vérités complètes, alors qu’elles ne sont jamais que partielles, des supports temporaires qui le sécurisent. Toute vérité n’est qu’une approximation de la grande Vérité et toute vérité porte, en elle-même, son contraire. Les interlocuteurs oublient trop facilement que l’intellect est toujours limité dans sa compréhension ou son entendement, en ce sens qu’il cherche constamment à se substituer à l’intuition ou à la ramener à sa commune mesure dans son interprétation. Dans toute discussion, il faut rester vrai, ouvert, amoureux et sage.
La confrontation résulte toujours d’un jeu de pouvoir de la part de gens qui croient détenir la vérité et avoir des droits sur autrui, du moins le droit de regard sur leurs attitudes, leur comportements, leur choix. En pareil cas, il suffit d’entrer en contact avec son Centre divin, en s’arrêtant quelques instants, pour inspirer profondément, pour se libérer d’un tel désir de domination et éviter de se laisser piéger par lui. À ce moment, on doit ressentir que ce désir est le leur, pas le sien.
C’est par le plexus solaire qu’un être tente de parasiter ou d’’emprisonner dans son énergie. On peut échapper à une telle manœuvre en répondant par les énergies du cœur en émettant une sincère compassion. Dans un travail commun, la confrontation invite à clarifier les besoins et les rôles des associés pour parvenir au succès.
© 2012-14 Bertrand Duhaime (Douraganandâ) Note : Autorisation de reproduire ce document uniquement dans son intégralité –donc sans aucune suppression, modification, transformation ou annotation, à part la correction justifiée d’éventuelles fautes d’accord ou d’orthographe et de coquilles– veillant à en donner l’auteur, Bertrand Duhaime (Douraganandâ), la source, www.facebook.com/bertrand.duhaime, ou le site www.lavoie-voixdessages.com, et d’y joindre la présente directive, en tête ou en pied de texte.
Les Chroniques de Bertrand Duhaime sur la Presse Galactique