L’âme simple est ouverte, loyale, candide. Tous l’aiment et partout parce que, comme le dit un auteur, elle n’use ni de finesse ni de ruse, elle agit bonnement, elle parle sincèrement, tout en observant la discrétion qu’exige la prudence.
L’âme pleine rayonne de clairvoyance et de limpidité. Elle voit clair et elle constate vite. Comme elle ne soupçonne ni les artifices ni les ruses, elle les déconcerte, elle passe outre les aléas de la vie, forte de sa droiture et de sa franchise.
L’âme simple accomplit son œuvre à l’écart, loin de la louange et du bruit, comme le rosier qui produit sa fleur, au soleil sans doute, mais loin du monde et de ses tracas.
L’âme simple vit tranquille et calme : comme la petite rivière dans son lit, glissant le long des rives, elle amène le ciel à se mirer dans ses eaux. En effet, n’a-t-on pas dit que la simplicité est la fille de l’innocence? Elle est également la sœur de la charité.
L’âme simple est remplie d’assurance, car elle porte en elle la confiance, le courage, la tranquillité, l’intrépidité. Elle va tout droit son chemin sans la moindre crainte. À l’inverse, l’âme qui emprunte des voies obliques a toujours peur d’être découverte, de se voir reconnue et méprisée.
Un jour, les disciples de Jésus discutaient pour savoir qui occuperait la première place dans le Royaume des Cieux. Le Christ, prenant un petit enfant, le plaça au milieu d’eux et il leur dit : «En vérité, je vous le dis, si vous ne devenez semblables à cet enfant, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux!»
Alors, qu’est-ce qui se remarque le plus chez un enfant? N’est-ce pas sa candeur, sa simplicité? Il n’opte jamais pour la ruse, il dit ce qu’il pense, il croit ce qu’on lui dit, il va tout bonnement, franchement, tout droit. Voilà le modèle que je vous propose aussi.
Janaka-anandâ
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