par Bertrand Duhaime
Cliché énergétique du 19 mai 2014
Au cours de la semaine dernière, les énergies plutôt calmes du mois de mai ont commencé à changer. Une nouvelle vague d’énergie intense a déferlé, d’où il vous a fallu soudainement accélérer votre tempo, de nouveau placé devant une montagne de projets tissés d’une infinité de détails. Mais il s’agit d’une énergie surprenante qui vous fait soudain alterner du plus grand bien-être ou du plus grand calme à des bouffées d’émotions soudaines qui surgissent vous ne savez trop d’où ou à des irritations intenses que vous vous méconnaissiez.
Alors, pour un moment, vous voilà éclaboussé par la vague qui vous atteint présentement, ce qui, pour un moment, vous insère dans une bulle d’anciens résidus émotionnels, d’origine très ancienne, qui surgissent du plexus et montent, vous nouant fortement la gorge. Si ce phénomène comporte son utilité, du fait qu’il vous libère de certaines poches d’éléments stagnants inhibés, il n’est jamais agréable pour vous de vous retrouver piégées pour un moment indéfini dans une bande de distorsion dont vous sauriez vous passer. D’un coup, vous devenez très vulnérable ou explosif, et il n’en faut pas beaucoup pour activer la détente de votre caractère, dans ses vilains aspects : une petite projection, bien centrée sur la cible intime, et vous voilà complètement à cran ou démonté.
Dans ce contexte, sans en avoir pris la claire décision, vous n’aspirez qu’à une chose, rester à la maison et vivre dans la détente. Mais il s’agit d’avantage d’un vœu que d’une réalité. Vous n’aimeriez rien de mieux que de simplement pouvoir vivre une journée normale ou ordinaire en trouvant du temps pour faire votre lessive, faire du ménage, nettoyer votre espace vital, laver les carreaux, travailler au jardin ou, simplement, vous prépare un repas un peu particulier. Pourtant, c’est loin d’être ce que vous pouvez vous permettre, même que vous devrez vous y faire, car ce n’est par prochainement que vous aurez l’occasion de vous y mettre.
Surtout que, dans le même temps, vous êtes tout aussi soudainement pris de puissants élans de créativité, comme appelé à essayer quelque chose de nouveau qui semble se préciser dans votre esprit. Cependant vous ne gagneriez rien à ajouter à votre agenda la majorité de ces projets inspirants, que vous tiendriez tant à mettre en chantier, pour sortir de la vieille réalité, de sa routine et de son ennui. En effet, puisque les conditions favorables qui pourraient en assurer la réussite ne sont pas au rendez-vous, cela reviendrait à forcer les choses et, dans l’obtention de piètres résultats, à vous ajouter de grandes frustrations.
Pour le moment, vous gagneriez à placer sur le réchaud ces projets, dont certains vous tiennent pourtant à cœur, parce qu’il presse que vous portiez votre attention sur des tâches plus urgentes. Bien que celles-ci, vous forcent à sortir de votre nid douillet, parce qu’elles vous plongent dans des contextes plus mondaines, plus agités, mais moins stimulantes, dans leurs aspects trop pratiques, elles se démontrent plus réalistes ou importantes. Aussi mériteraient-elles, en priorité, que vous reportiez sur elles votre débordante créativité.
C’est ainsi que, même si le moins de mai s’est démontré un peu moins chargé que les mois précédents, vous permettant de prendre un court moment de répit, vous vous retrouvez déjà surchargés d’appels à la besogne, moins par la multiplication des activités que par la somme incalculable de détails que chacune d’elles comporte. Vous croyez avoir tout réglé, d’où vous rangez vos instruments ou vos documents, qu’il vous revient en mémoire des aspects que vous avez négligés par inadvertance, ce qui vous oblige à tout ressortir. Ainsi, il vous arrive d’avoir l’impression que votre mémoire, surchargée, ne peut plus en accepter, qu’il n’y reste plus le moindre espace pouvant accepter un seul détail de plus. Mais cela n’empêche en rien qu’il en surgisse d’autres que vous devez noter, parce qu’ils s’imposent par leur urgence.
De toute évidence, vous appréciez les grands changements qui se produisent actuellement, parce que, vous tirant de la routine, ils rafraîchissent l’ambiance et allègent votre esprit, mais ils n’en comportent pas moins un bon nombre d’aspects irritants dont vous vous passeriez qui compliquent comme inutilement certaines de vos entreprises ou de vos transactions. Et s’ils vous gardent la mèche si inflammable, cela provient du fait que ces petits changements vous distraient de ce que vous aimeriez faire à un moment où vous vous sentez à la fois démobilisés et surchargés.
Ainsi, dans une course habituelle, vous vous passeriez bien d’apprendre que votre répondeur téléphonique se détraque désormais à la moindre panne de courant et qu’il vous faudra peut-être le remplacer; qu’une usine qui a fermé a interrompu la production d’un produit d’utilité courante dont vous vous serviez et qu’il vous faut trouver une alternative satisfaisante; que votre marché d’alimentation a épuisé sa réserve d’un produit que vous étiez passé y prendre, parce que vous en aviez un grand besoin, mais qu’il vous faut courir ailleurs pour en trouver; que quelqu’un est passé vous rendre un service, mais qu’il ne l’a rendu qu’à moitié par négligence ou parce que vous avez oublié de lui indiquer un changement qui s’imposait et dont la personne ne s’est pas soucié; que certains de vos auxiliaires se chamaillent sur la manière de présenter une œuvre alors que vous en avez besoin tout de suite; qu’un étranger prenne connaissance de l’un de vos productions et qu’il vous fasse parvenir une critique injuste et fielleuse; que le maître de poste vous fasse un sévère rappel à l’ordre de fournir votre adresse complète à vos correspondants, quand cela a déjà été fait et que c’est le correspondant qui n’a pas tenu compte de votre avis; que vous vous procuriez un nouvel instrument dont vous pensez qu’il va vous faciliter une tâche, mais que, finalement, il ne serve qu’à vous compliquer l’existence; que vous rendiez un service pour vous le faire reprocher.
Ou il vous faut vous mettre à jour de toute urgence dans certains domaines quand vous avez à peine le temps de respirer. Par exemple, au début de votre journée de travail, quand vous êtes particulièrement pressé, n’y a-t-il rien de plus ennuyeux que de devoir sortir faire une course urgente pour découvrir qu’une section de route en construction ralentit la circulation et qu’une déviation de la route vous impose un grand détour ; ou de devoir répondre à un volumineux courrier de messagerie électronique et de vous faire interrompre par la nécessité de charger l’un des programmes de votre ordinateur; ou d’être averti que vous devez procéder à des mises à jour que vous lancez par imprudence, parce que vous les croyez courtes, mais que le téléchargement n’en finit plus; ou de tenter d’accéder à un site pour obtenir un renseignement important, mais qu’il s’annonce en panne ou qu’il n’existe plus; ou de vous permettre une sortie dans un restaurant nouveau, dont on vous a dit du bien, pour vous délasser ou rompre avec la routine, mais que vous êtes mal accueilli dès votre entrée dans le lieu.
Pendant que, de plus insatisfait des activités de la vie courante ou des divertissements humains habituels, vous préféreriez vous replier sur vous-même et garder la maison, pour vivre dans le calme ou retrouver la paix intérieure, vous n’avez jamais été aussi souvent obligé de sortir dans le monde où vous devez interagir avec toutes sortes de gens, des plus affables aux plus malpolis, des plus éduqués aux plus frustres, des plus lumineux aux plus sombres, des plus souples aux plus réfractaires.
N’empêche que, sans trop savoir comment, mais jamais de la manière habituelle, vous n’en parvenez pas moins à atteindre la plupart de vos objectifs. Vous êtes comme forcés de vous rendre dans des endroits nouveaux, même si cela se produit dans un environnement que vous croyez familier et bien connu. Ou vous n’en revenez pas d’étonnement de vous rendre compte qu’il vous faut parfois accomplir autant de démarches avant d’obtenir l’entière satisfaction dans un domaine précis. Car il n’est pas rare que vous deviez vous y prendre à plusieurs reprises avant d’obtenir tout ce que vous cherchez, ce qui vous habitue à procéder par étapes.
Par bonheur, le présent mois ne vous offre pas que des inconvénients et des rebuffades, ne serait-ce que dans le fait que, très souvent, vous trouvez la solution à un problème plus rapidement que jamais ou une solution plus efficace que celle que vous vous proposiez de retenir, ce qui reste vrai même lorsque vous devez vous lancer dans une longue séquence de recherche pas à pas. Tout se passe de plus en plus rapidement, de sorte que, en y mettant un peu du vôtre, vous découvrez presque toujours la solution la plus efficace ou la plus appropriée.
Voilà comment le temps continue de s’accélérer, ce qui devient épuisant, mais de plus en plus stimulant et intriguant. À travers les hauts et les bas, vous découvrez de plus en plus de bonnes occasions de recourir à l’Amour, de vous démontrer inventif, d’agir dans l’authenticité, d’intervenir dans la Vérité.
À ce moment, ce qui vous serait d’un grand secours, ce serait d’apprendre à vous aimer vraiment. Car, de la manière que vous avez été élevés et éduqués, dans l’appel à toujours exprimer les meilleurs sentiments ou de vous sacrifier pour les autres, au sens des critères de votre milieu, vous vous êtes dépersonnalisés et vous n’avez pas encore vraiment appris ce que c’est que de vous aimer tel que vous êtes. Autrement dit, ce que vous aimez, c’est l’image de vous que vous avez appris à faire vôtre et qui est devenue votre deuxième nature, qui se superpose à votre véritable nature, dont vous ne savez guère plus grand-chose.
C’est ce qui explique que vous restez pris avec un vide intime que vous avez du mal à remplir, ce que vous compensez en tentant ardemment de plaire à tous, de vous faire apprécier et aimer. Ainsi, lorsque nous vous appelons à être, pour remplir votre vide intérieur, vous continuez d’agir, de faire et de chercher, ce dont vous n’avez pas besoin et devient improductif, même régressif. Vous continuez de tenir à jouer un rôle auprès des autres, à vous sentir utile à quelque chose, ce qui n’a rien à voir avec l’être, au sens que nous l’entendons.
En effet, ne savez-vous pas que nul être ne peut vous combler aussi bien que votre Centre divin, qui est votre Source omnisciente et la Puissance absolue dans votre vie, et que l’autre ne peut découvrir de meilleure assistance et de meilleures ressource qu’en sa propre Source intime, qui est son Centre divin? Alors, pourquoi continuez-vous à vous accorder autant d’importance dans ce qui n’a pas de valeur, les attentes de votre ego, qui enlève à votre Esprit intime d’autant de place qu’il en occupe?
Bien sûr, le fait d’être tout simplement ne supprime pas la nécessité que vous avez d’agir et d’intervenir à point nommé, pour combler vos besoins primaires et répondre à vos nécessités vitales. Mais il amène à le faire dans un autre esprit bien plus neutre et dégagé, bien plus centré sur vous-même, sans oublier le bien commun. Puisque la compassion, au sens ancien du terme n’a plus sa place, parce que chacun est le seul maître de son propre destin et qu’il détient tout ce dont il a besoin pour y arriver, pourquoi continuez-vous autant à vous mêler autant des affaires des autres, à vous interposer entre les autres et leur Source intime, ce qui vous enlève d’autant de temps pour vous occuper des vôtres et de bien le faire, dégagé de tout jugement de valeur, soit de vivre enfin à votre manière, à votre rythme, selon votre compréhension et vos moyens, en vous aimant sincèrement et en suivant votre propre Voie?
N’avez-vous pas appris que, dans les circonstances actuelles, rayonner votre Lumière et servir d’exemple discret suffit aux besoins évolutifs de votre planète et de l’humanité?
© 2014 Bertrand Duhaime (Douraganandâ). Tous droits réservés. Toute reproduction strictement interdite pour tous les pays du monde. Publié sur le site www.lavoie-voixdessages.com. Merci de nous visiter sur : https://www.facebook.com/bertrand.duhaime.