Официальный визит В.Путина в Китайскую Народную Республику

Le contrat géant entre le Russe Gazprom et le Chinois CNPC porte sur un montant de 400 milliards de dollars pour une durée de 30 ans. Une réorientation majeur des investissements et des débouchés de l’entreprise publique Russe qui va rendre les projets européens d’indépendance énergétique vis à vis de Moscou sans aucun effet géostratégique. Il s’agit clairement d’une alliance stratégique entre les deux piliers des BRICS face au bloc occidental emmené par les USA.

Dans la foulée, les deux pays ont en effet signé un mémorandum pour le développement d’un avion long courrier destiné aux marchés asiatiques qui renforcera leur indépendance dans le domaine de l’aérien civil. Au niveau militaire, les exercices conjoints menés il y a quelques jours en mer de Chine montrent que la coopération entre les deux pays est une réalité opérationnelle. Ils ont également donné un signal clair de l’alliance militaire de fait des deux puissances, notamment dans le contexte des tensions récurrentes dans cette zone avec le Japon ou plus récemment le Viet-nâm.

Dans le même temps les USA mènent une politique de plus en plus agressive, via les ex-républiques soviétiques, avec le renforcement de la présence militaire de l’OTAN dans les pays baltes et le coup d’état des néo-nazis en Ukraine, politique destinée à réactualiser la doctrine du « containment » en vigueur durant la guerre froide. Cependant les états-unis sont aujourd’hui une puissance en déclin et cette agressivité va simplement accélérer le basculement géostratégique mondial par la matérialisation économique et stratégique de l’axe Moscou-Pékin. Les USA viennent en effet encore une fois de montrer qu’ils n’étaient absolument pas prêts à faire des concessions sur la gouvernance mondiale et à abandonner leur vision hégémonique et prédatrice des relations internationales.

Le cas Ukrainien en offre un exemple caricatural, avec l’installation par les néo-nazis soutenus par la CIA d’Hunter Biden, le fils du vice président américain, au conseil d’administration de la société gazière ukrainienne Burisma Holdings. La société possède en effet des permis d’exploration dans la région de Slaviansk et Kramatorsk, la plus prometteuse pour les gaz de schiste. C’est suite à cette nomination que le pouvoir de Kiev à engagé sa contre offensive contre les insurgés de l’est, sans succès pour l’instant…

Le cas de la réforme de la répartition des droits de vote au FMI est un second exemple de l’hégémonisme absolu de Washington mais aussi de l’exaspération croissante des BRICS. Alors qu’une répartition des droits de vote plus équitable, notamment en faveur des pays en développement et de la Chine était sur les rails depuis 2008 et qu’elle devait leur accorder 44.7% des voix contre 39.4, ce qui reste minime, les républicains ont refusé de ratifier la réforme au congrès, sous le prétexte qu’elle donnerait plus de voix à leur « ennemi » Russe dans le contexte de la crise Ukrainienne. Dans le même temps ils faisaient débloquer une aide de 17 milliards de dollars en urgence pour les néo-nazis qu’ils avaient installés au pouvoir à Kiev…

Face à cela les BRICS ont annoncé en 2013 la mise en place de leur propre banque de développement destinée essentiellement à financer leurs grands projets d’infrastructures mais surtout à contourner les organismes comme le FMI ou la banque mondiale sous l’influence du bloc américano-occidental. Pour compléter le tableau, au niveau monétaire, les leaders Russes et Chinois ont annoncé leur intention d’échanger directement dans leurs monnaies nationales, notamment pour les échanges énergétiques, et donc de se passer du dollar, tout comme l’Iran ou la Syrie, d’ailleurs. Si d’autres pays majeurs leur emboîtaient le pas ou si le procédé était étendu aux zones de libre échange russes et chinoises comme les deux pays l’ont laissé entendre, les USA pourraient alors compter les jours qui les séparent de la banqueroute…

Source : http://lesmoutonsenrages.fr/