Le 24 mai 2014, des citoyens du monde entier ont marché contre Monsanto (&co) – la multinationale de l’agrobusiness, des organismes génétiquement modifiés et de leurs pesticides associés. Il y a un an déjà dans 52 pays, plus de 2 millions de personnes manifestaient leur volonté d’une agriculture plus saine, respectueuse des paysans, garantissant notre santé et celle de nos enfants.
Alors que partout dans le monde les peuples indignés font trembler les gouvernements, mobilisons-nous pour refuser le diktat de quelques multinationales qui marchandisent nos vies et la nature. Nous, citoyens, réclamons la fin des monopoles sur nos aliments, refusons les OGM et la pollution de nos sols, et plus encore désirons apporter notre soutien aux porteurs d’alternatives, à la fois solidaires, responsables et écologiques.
Ce samedi 24 mai 2014, le Combat Monsanto et le collectif citoyen les Engraineurs invitent tous ceux qui souhaitent entrer dans cet esprit de résistance mondiale à se joindre à la marche à Paris (dès le 17 mai) et localement dans toute la France et Dom (Strasbourg, Marseille, Réunion…)
Pour Josie Riffaud de la Via Campesina : « Le récit de ces luttes démontre que l’opposition des mouvements sociaux et de la société civile a un impact réel sur l’introduction des OGM .Les législateurs ne peuvent plus ignorer les exigences de leurs concitoyens lors de la rédaction des textes réglementant les OGM et les pesticides dans l’alimentation et le secteur agricole. Ce n’est plus à Monsanto de faire la loi. »
Les multiples témoignages et analyses contenues dans ce rapport ont pour objectif d’inspirer et d’unir les consommateurs, les militants et les différentes communautés pour lutter contre les abus de Monsanto et des autres firmes de biotechnologies dans le monde.
Pour Héloïse Claudon de Combat Monsanto : « Ce rapport illustre l’opposition farouche contre cette multinationale qui répand ses produits génétiquement modifiés, sans se soucier le moins du monde des coûts sociaux, économiques et environnementaux qu’ils entraînent. La majorité des citoyens français reste opposée à la production d’aliments GM et plusieurs pays en Europe ont interdit la culture du maïs GM de Monsanto – le MON810 – et de la pomme de terre Amflora de BASF, malgré les pressions constantes de l’industrie des biotechnologies pour les introduire de force. Le récent procès de Monsanto contre la France pour la levée du moratoire et les mobilisations qui ont suivi est un exemple évident. »
Les plantes GM détruisent la biodiversité de plantes agricoles de base, homogénéisent l’alimentation et font disparaître la culture et les connaissances locales liées à l’agriculture. Dans ces conditions, un système alimentaire mondial basé uniquement sur le profit et non la production durable dans le cadre de la souveraineté alimentaire, risque d’aggraver les inégalités sociales, la pauvreté et la surexploitation des ressources naturelles.
La surface totale des cultures GM recouvre 3 % de la surface agricole mondiale : 97 % des terres agricoles mondiales sont sans OGM. La culture des OGM se limite toujours à une poignée de pays : 90 % des plantes GM sont cultivées aux Etats-Unis, au Brésil, en Argentine, en Inde et au Canada. Près de 60 % des essais en plein champ sont menés aux Etats-Unis. L’essentiel des plantes GM sert à nourrir les animaux d’élevage ou à produire les agrocarburants destinés aux pays riches.
Christian Berdot des Amis de la Terre France conclut : « Les plantes GM sont cultivées depuis 15 ans. Le bilan est sans appel : Monsanto s’est enrichi certes, mais aux dépens des agriculteurs et de l’environnement. Les OGM sont un échec agronomique évident : les mauvaises herbes et les insectes résistants se multiplient et détruisent les récoltes ; la consommation de produits chimiques explose. Comment, dans ces conditions, des responsables agricoles français peuvent vouloir importer cet échec en France ? » Pour plus d’informations : Josie Riffaud La Via Campesina : [email protected] Tel : + 33(0) 6 13 10 52 91 Héloise Claudon de Combat Monsanto : [email protected] Tel : + 33 (0) 6 01 85 30 80 Caroline Prak, Amis de la Terre : +33 (0)6 86 41 53 43 : _ [email protected]
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