par William – http://hitek.fr
Pour régler les problèmes d’accès à l’eau potable dans les pays où la sécheresse sévit, le designer Arturo Vittori et l’architecte Andreas Vogler des studios Architecture and Vision ont mis au point des tours qui permettent de capter l’humidité de l’air pour la transformer en eau.
Après avoir visité l’Éthiopie au cours de l’année 2012, le designer italien Arturo Vittori et l’architecte suisse Andreas Vogler, ont été très surpris par le fait que les habitants devaient marcher plusieurs heures pour accéder à un point d’eau pour ravitailler le village. Ils se sont mis d’accord très rapidement pour régler ce problème de pénurie d’eau dans les pays où la sécheresse est importante.
Pour cela, ils ont mis au point le projet Warkawater, des tours de 9 mètres de haut fabriquées en bambou qui permettent de capturer l’humidité de l’air pour la transformer en eau potable. Oui car même dans les régions les plus touchées par la sécheresse, le taux d’humidité de l’air peut atteindre 20%, ce qui n’est pas négligeable.
En Éthiopie, seulement 34% des habitants ont accès à l’eau potable. Nombreux sont ceux qui sont obligés de marcher de longues heures pour chercher de l’eau potable ou de l’eau qui est potentiellement dangereuse pour la population car elle stagne dans des mares d’eau qui sont contaminées par des déchets humains ou les animaux. Cette révolution va leur offrir de l’eau potable simplement et en grande quantité.
En effet, Warkawater est composé de cinq modules qui peuvent facilement être assemblés par les villageois eux-même sans avoir besoin d’équipement électrique ou d’échafaudage. De plus, selon le designer Arturo Vittori, ces tours écologiques permettent de collecter de 20 à 30 litres d’eau potable par jour. Elles pourront également stocker l’eau de pluie où l’eau contenue dans le brouillard.
Le projet Warkawater a déjà été présenté à la biennale de Venise et le designer Arturo Vittori espère pouvoir construire les deux premières tours en Éthiopie au cours de l’année 2015. Ce projet est surtout économique par rapport aux puits avec pompe (10 000 euros) puisqu’une tour ne coûte que 400 euros.