L’activisme de base contre l’empiétement du transgénique a payé au Canada, où des licences pour de la luzerne génétiquement modifiée (GM) ont été mises en attente, selon de nouveaux rapports. Des protestations massives à Montréal, Lévis, Québec, Toronto et pas moins de 35 villes du Canada ont provoqué la société américaine Monsanto et Forage Genetics International, la société responsable de la création de la luzerne GM en utilisant la technologie de Monsanto pour qu’on leur délivre leurs licences de culture retardées conformément à la volonté du peuple.
La Gazette de Montréal explique que, en plus de la résistance généralisée des agriculteurs à la culture (qui est complètement inutile, comme la luzerne naturelle pousse déjà très bien et régulièrement sans avoir besoin de pesticides), des dizaines de milliers de Canadiens ont exprimé à plusieurs reprises leur désapprobation pour cette culture. Même l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Québec, a exprimé sa forte désapprobation pour cette culture.
« L’UPA n’est pas contre les semences génétiquement modifiées en général, mais nous avons voté à l’unanimité, pour deux années consécutives, que la commercialisation de la luzerne GM devrait être interdite » a déclaré Marcel Groleau, membre de l’UPA et agriculteur qui, avec son frère, élève 100 vaches laitières au Québec.
Comme beaucoup d’autres agriculteurs de la région, Groleau craint que la luzerne GM ne contamine la luzerne conventionnelle et biologique, comme la luzerne est une culture vivace pollinisée par les abeilles qui se propage facilement.
« Les fermes biologiques sont tout à fait contre, parce que la luzerne GM pourrait se propager, et c’est aussi une plante vivace » a admis Victor Lefebvre, directeur de la société québécoise Pickseed, qui avait prévu de vendre de la luzerne GM.
Les produits laitiers et la viande bio, à jamais perdus à cause de la luzerne génétiquement modifiée
Les producteurs laitiers et de bétail, comptent en particulier sur la luzerne pour nourrir leurs animaux toute l’année. En fait, c’est probablement l’aliment de base le plus cultivé actuellement au Québec, ce qui explique pourquoi de nombreux agriculteurs donnent leur avis à propos de ce changement de processus agricole potentiellement irréversible. Au Canada, le marché du bio a triplé depuis 2006, dépassant 2,72 milliards d’euros par an, mais ce marché est entière menacé de suppression par la luzerne GM.
« Nous avons développé ce créneau ici. C’est pourquoi le problème est plus important ici que dans les autres provinces », a expliqué Groleau à la Gazette de Montréal. « Les agriculteurs biologiques subiront des pertes commerciales importantes parce que la contamination GM signifie qu’ils ne seront pas conformes aux normes biologiques canadiennes. »
Souvenez-vous, l’agriculteur australien de blé et d’avoine Steve Marsh a eu sa ferme biologique contaminée par les cultures voisines de canola génétiquement modifié, le pollen contaminé a atterri sur ses terres. Par conséquent Marsh a perdu sa certification biologique et poursuit actuellement l’agriculteur responsable de la contamination, qui a causé des pertes financière importantes.
Impossible d’empêcher des contaminations croisées GM, les experts sont d’accord
Des représentants de l’industrie ont tenté à plusieurs reprises de choyer les organismes de réglementation en approuvant la culture sur la base d’un plan palliatif peut être mis en place pour empêcher les contaminations croisées. Mais ceux de l’industrie biologique, sans oublier les millions de consommateurs qui comptent sur des aliments biologiques pour la santé la nourriture, le reconnaissent comme un stratagème aux règles inexistantes qui ne fonctionnera tout simplement pas.
« L’industrie prétend qu’elle peut empêcher la luzerne GM de contaminer nos champs, mais c’est de la pure fiction », a déclaré Gilbert Halde, président de l’Union des producteurs de lait biologique du Québec, l’an dernier lors d’une manifestation. « la luzerne ne peut pas être maîtrisé par n’importe quel type de ‘plan’. Est-ce que les abeilles lisent le plan de l’industrie ? »
Groleau est d’accord, il a dit aux journalistes que peu importe ce que dit Monsanto , La luzerne GM se propagera si elle est commercialisée. Le Canada a déjà subi les conséquences du lin GM, qui s’est propagé sur des champs non GM en 2009, causant des millions d’euros de pertes pour les agriculteurs et les contribuables.
« Ce que j’ai entendu des spécialistes, c’est que ça se propagera à cause des abeilles et de l’eau, » a estimé Groleau.
« De plus au Québec, nous avons des petites exploitations agricoles, ce qui signifie que vous ne pouvez pas facilement isoler une ferme d’une autre. Il serait presque impossible d’empêcher toute contamination croisée et pollinisation croisée. »
Sources pour cette article:
http://www.montrealgazette.com
http://www.naturalnews.com
http://www.naturalnews.com
http://www.reuters.com
http://www.cban.ca
http://science.naturalnews.com
Credit: Natural News
Vu sur http://swagactu.com/