par Lydia

Comme vous pouvez le constater, depuis quelques temps, je ne suis plus trop sur la toile. Après un long moment d’introspection et de libération des peurs les plus récurrentes, le temps est venu d’appliquer dans la réalité, mon nouveau mode de fonctionnement. Qu’y a-t-il de mieux que d’être amoureuse pour vivre à partir du cœur, pour vivre l’unité? Lorsque j’avais interrogé mon âme à propos de ma « mission » sur cette terre et qu’elle m’avait répondu; rayonner l’amour sur tout ce qui est, j’ai été un peu déçue. Je m’attendais à un mission de service à autrui, l’enseignement, la guérison…

Mais en fait, ceci s’applique avant tout à soi-même. Au fil du temps, j’ai compris que la seule chose à faire qui soit utile pour soi et le monde, c’est de se « soigner » avant toute chose.

Il n’est pas nécessaire d’être malade pour ce faire ou encore d’avoir eu une enfance traumatisante. Beaucoup de gens ont du mal à accepter l’idée qu’ils aient besoin de guérir puisque l’ego fait en sorte de créer un semblant de sécurité et de bien être.

Le but, c’est de reconnaître que deux voix s’expriment en soi et de choisir celle qu’on veut suivre. L’une d’elle nous propulse dans l’amour, dans des sphères délicieuses où la lumière brille et l’autre nous maintient dans la peur et l’illusion.

Le premier piège, c’est de vouloir éliminer la voix de la peur. Non seulement c’est impossible mais ça n’est pas souhaitable puisque celle-ci nous révèle les nombreux rôles que nous jouons sur la scène de la vie.

Passé le cap du déni qui peut durer des vies, on comprend qu’il nous faut la reconnaître et l’accepter comme un indicateur de trouble intérieur, de comportement faussé. Elle nous montre que nous sortons de notre cœur, que nous jouons un jeu. Elle révèle les blessures de l’âme dont nous n’avons pas forcément besoin de connaitre l’origine. Il suffit de savoir que nous avons vécu dans l’ignorance pendant de nombreuses vies et que l’ego a nourri l’illusion pour nous permettre de fonctionner dans le monde.

Quand on prends conscience de sa nature divine, au début, on est encore tellement rempli de fausses croyances qu’il est difficile de faire la part des choses. Mais, en apprenant à lâcher prise, à faire confiance à la lumière en soi et en sachant que son premier effet sera de nous montrer ce qui est en vérité, on commence à se détendre. Dès lors, en accueillant les émotions qui émergent sans les juger puisqu’elles sont légitimes lorsqu’on vit selon la peur, l’instinct de survie et la prédation, une nouvelle réalité se construit peu à peu.
A mesure que l’on se déleste de nos bagages énergétiques lourds, l’amour remplit les espaces libérés et le quotidien devient agréable. Si on arrive à faire totalement confiance à l’âme, en lâchant toute idée de réussite, de performance, de lutte, elle nous guide vers ce qu’il y a de meilleur.

Mais, ce meilleur ne correspond pas aux critères de succès du monde et bien souvent, il nous faudra apprendre à accepter l’échec et revoir totalement nos croyances à propos du bonheur, de ce qu’est une vie épanouissante. La recherche du plaisir ne fait que nous voiler notre divinité en nous éloignant du moment présent par les projections et les attentes.

On croit que le bonheur sera là lorsqu’on aura atteint nos objectifs. Mais comme ceux-ci sont élaborés selon des croyances et non selon la connaissance, on ne trouve jamais de bien-être durable. On passe de la joie au rire, on visite toute les vibrations de la peur jusqu’à ce que nous soyons lassés de courir après des fantômes, de rejouer des scénarios qui nous rendent tristes et en colère.

Lorsqu’on comprends que deux voies s’offrent à nous, on voudrait que tout change en un clin d’oeil, croyant que le fait de prendre conscience est suffisant. Oui, ça l’est seulement, il nous faut gérer les émotions, les prendre en charge, les laisser s’exprimer en sachant que ça ne sont que des réflexes conditionnés.

Chaque émotion accueillie nous élève un peu plus, nous révèle notre ego tout comme l’être divin que nous sommes. En prenant le temps de s’observer comme si nous assistions à un film, on peut alors se détacher de l’émotion, la voir pour ce qu’elle est, une interprétation des faits basée sur l’ignorance de sa vraie nature.

Peu à peu, on apprends à ressentir les énergies, à capter la lumière et à se remplir d’amour. On ne se sent plus une victime impuissante lorsqu’on constate l’effet positif de cette acceptation des faits. Déjà, comme la peur n’est plus considérée comme une ennemie mais plutôt comme une messagère de l’âme, on apprend à la décrypter et surtout à ne pas s’y identifier.

L’ego n’a pas à être rejeté, blâmé ou accusé, il ne s’agit pas non plus de le changer mais de le voir comme l’expression de notre individualité. En apprenant à le distinguer de l’âme et en s’identifiant à l’amour que nous sommes, il lâche peu à peu le besoin de contrôle. Plus on choisit de réagir avec amour aux situations du quotidien et plus il devient un partenaire efficace.

 

L’amour de soi implique que nous acceptions tout ce que nous sommes. Nos défauts, nos qualités, notre puissance et notre ignorance, notre petitesse et notre grandeur…tout a un sens même si on ne le saisit pas et en cherchant l’équilibre, l’harmonie , l’unité et la paix, les énergies qui avant s’opposaient, se complètent et forment le nouvel être que nous devenons à mesure que notre coeur et notre conscience s’élargissent.

Les peurs se manifestent afin d’être reconnues et une fois qu’on les laisse s’exprimer on découvre un des aspects de notre personnalité qui s’avère utile dans notre parcours. Tout est question de dosage, d’identification. Si je pense que je suis uniquement mon ego, je me limite, me perds dans la souffrance causée par les peurs, ma vision sera faussée et les ombres deviendront monstrueuses.

J’ai constaté maintes fois que ma vision dépendait totalement de la fréquence sur laquelle je me trouve. Il m’a fallu un certain temps pour comprendre ce que c’est que s’aimer véritablement. Même encore aujourd’hui, j’ai tendance à avoir une vision faussée de l’amour.

C’est dans l’instant que je réactualise ma foi, mon choix de suivre le coeur, selon les situations qui se présentent à moi. Déjà, il m’a fallu libérer toutes les croyances basées sur le devoir, le sacrifice, l’abnégation, le service…

On ne peut pas donner ce que l’on a pas et pour être utile aux autres, il nous faut d’abord servir notre lumière intérieure, amplifier l’amour en soi par des actes quotidiens, en libérant toutes les fausses croyances véhiculées par l’environnement.

Comme tout acte est précédé par une pensée qui elle même naît d’une croyance, il faut apprendre à s’observer afin de comprendre les mécanismes issus de la peur et la façon dont l’ego traite les émotions dérangeantes.

Ainsi, pour pouvoir aimer l’autre sans se perdre, il nous faut d’abord déconstruire notre personnalité, faire le tri, libérer les masques afin de laisser le divin intérieur émerger.

Savoir que nous ne pouvons pas tout comprendre et que parfois même en arrêtant de chercher la solution se présente naturellement et facilement, permet de calmer l’anxiété immédiate et de libérer les stratégies de l’ego.

Envisager la vie comme une expérimentation, une occasion de se connaitre et de se reconnaître en tant qu’être d’amour et de lumière, libère de la peur de la mort, du besoin de réussite, permet de relativiser ce qui arrive et de se situer de plus en plus dans la paix.

Lorsqu’on trouve cet espace silencieux en soi et qu’on s’y sent bien, peu à peu, le sentiment de sécurité remplace la peur, le sentiment d’illégitimité.

 

On se fait tout un cinéma à propos du divin intérieur qu’on a tendance à considérer comme un juge, un être supérieur qui doit nous indiquer la voie, qui va nous révéler la lumière et l’amour que nous sommes mais ce sont des considérations egotiques. Une vision de l’ego déformée par son système de croyances construit sur la défensive, le besoin de se protéger.

L’illusion de se croire séparé amène à voir le monde et les autres comme des dangers dont il faut se préserver. Pourtant, nous sommes tous constitués des mêmes « éléments ». Nos aspirations sont communes. Chacun recherche la paix, la sécurité, l’amour et la complétude.

La seule différence, ce sont nos croyances et la façon d’atteindre nos objectifs.

 

Mais pour tous, le choix est le même; l’amour ou la peur. En choisissant l’amour, on se situe sur la fréquence du divin intérieur qui se manifeste par la paix ressentie et une sorte d’assurance inexplicable.

Tant qu’on diabolise, qu’on occulte, qu’on rejette des parts de soi, on n’est plus dans l’unité, la complétude, on nourrit la division et tout son cortège de pensées nées de la peur, du besoin, du manque.

Par exemple, pour la dépendance aux cachets, tant que je crois que mon bien-être en dépend, j’accorde tellement de valeur au produit qu’il devient comme une idole indispensable. Je donne du pouvoir à la peur, je renforce les stratégies de l’ego et m’éloigne de la source.

Quand Jésus disait qu’on ne pouvait pas servir deux maîtres à la fois, il parlait de l’amour et de la peur, du cœur ou de l’ego. Mais ça n’est pas en niant ce dernier que l’on résout les problèmes, qu’on s’ouvre à sa lumière. C’est au contraire en lui donnant sa juste place qu’il devient un associé capable de servir le cœur.

 

En fin de compte, tout est question de perception, de l’endroit où on se situe pour voir et vivre ce qui se présente à soi.

La reconnaissance du divin intérieur n’a rien de spectaculaire, c’est plutôt subtil et c’est en démasquant les stratégies de l’ego, qu’on « aperçoit » sa présence. Lorsqu’on retrouve la paix après avoir senti la peur, le contraste est puissant et la sensation amplifie la foi qui devient indubitable.

 

Il est rare que je doute de qui je suis en essence mais je ne m’affirme pas en niant l’autre ou en luttant pour avoir raison. Je laisse briller ma lumière lorsque je peux revenir au centre, à l’essentiel. Quand je peux voir avec les yeux du cœur au lieu d’enclencher les mécanismes de survie, de laisser l’inconscient agir, j’invite mon âme, ma présence divine à me montrer les choses telles qu’elles sont en réalité et ainsi je peux voir la lumière dans l’ombre. La dualité n’est pas un principe qui oppose mais plutôt une façon de donner du relief, de la profondeur à ce qui est. Ce sont deux énergies qui se complètent. La lumière révèle l’ombre et l’ombre révèle la lumière.

Je pense souvent au dessin, à la peinture, au fait qu’un simple trait noir peut magnifier une œuvre, lui donner corps, souligner sa forme. La dualité envisagée en terme de bien et de mal ne fait que nourrir la séparation, l’illusion.

Il s’agit plutôt de trouver ce qui est bon pour soi sans se soucier de ce que les autres en penseront.

Par expérience, je constate que lorsque je qualifie quelque chose de mal, lorsque j’accuse, j’amplifie le mal-être et je m’éloigne de la vérité, du cœur, de l’âme.

C’est un bon moyen de savoir si je suis centrée ou non. Dès que je pense que l’autre, l’extérieur est responsable de mon état d’être, je perds mon pouvoir, je redeviens la victime impuissante.

 

La vie me montre que tout est en moi, que je peux créer tout ce que je veux. Même si j’ai toujours créé des scénarios catastrophes nourrissant la dépendance à la souffrance, au drame, je sais maintenant qu’en regardant avec les yeux du cœur, je crée mon bien-être. Je sais aussi que cet attachement au malheur, aux fluctuations émotionnelles n’est pas une fatalité bien que ça ne soit pas évident à libérer.

 

La première chose à faire, c’est de devenir conscient, de voir honnêtement où on en est sans pour autant s’effrayer, se renier ou se flageller. A ce propos, je me suis vue hier, entre veille et sommeil, en train de me fouetter! Comme si mon âme me montrait combien je suis encore dans l’idée que le sacrifice, la punition ou la récompense sont nécessaires pour grandir et trouver de la joie par comparaison.

 

Les énergies actuelles nous poussent à devenir transparents et c’est en le faisant qu’on trouve le divin en soi. Tant qu’on s’identifie aux rôles et aux personnages qui ont été créés pour nous préserver de l’extérieur mais surtout de nos propres ombres ou douleurs, l’âme, la présence divine, sont des concepts, des idéaux imaginés selon nos croyances.

On classe dans la catégorie « bien » ces aspects invisibles divins selon nos critères, nos croyances, celles qui sont créées par l’inconscient collectif et largement véhiculées par l’ensemble. Il arrive un moment où on doit se marginaliser, s’extraire de tout ce cinéma afin d’approcher la réalité du divin intérieur. On se rend compte que l’étiquetage nous maintient prisonniers de l’ego, de l’illusion.

Même lorsqu’on épure, qu’on libère les rôles, la tendance à jouer continue mais on n’y croit plus. Cette étape est difficile parce que tout autour se désagrège et demande de lâcher prise, de se défaire de tous les à priori, les jugements, les attentes…

Je suis à ce stade de désintégration et j’avoue que par moments, c’est effrayant! Ce n’est qu’en revenant au moment présent en ressentant simplement le corps physique, que la paix revient.

J’ai tellement passé d’années à « côté de moi-même » qu’il n’est pas facile d’habiter pleinement mon corps physique. Je réintègre peu à peu cette enveloppe trop longtemps considérée comme une étrangère, un simple « outil ». Et l’usage de médicaments devient obsolète même si j’en utilise encore. J’ai essayé de m’en défaire par la raison, en luttant contre cette tendance à se voiler la face, à nier ses émotions ou à les étouffer dans l’œuf, mais rien n’y fait.

Maintenant, parce que j’ai constaté l’efficacité du processus dans d’autres domaines, je tente de voir la situation comme une stratégie de l’ego qu’il me faut accepter. De toute façon, ça n’est pas en critiquant cet aspect de ma personnalité que viendra la délivrance.

C’est plutôt en cessant de juger les faits que quelque chose changera.

Apprendre à gérer les émotions est une étape essentielle à la découverte du divin en soi. Comme nous sommes une unité, chaque élément est viable et à moins d’aimer ses faiblesses, on ne peut voir sa force. En accueillant les émotions on n’en est plus esclave, on les voit mais on ne les suit plus.

Je suis au stade où je libère le goût pour ces fluctuations énergétiques et où je ne cherche plus trop à les contrôler.

C’est de toute façon voué à l’échec. Une émotion nous indique ce qui en dedans est dans l’ombre, ce qui n’est pas compris, vu objectivement, aimé. Ce n’est pas en les anesthésiant que je peux me connaitre et savoir ce qui en moi a besoin d’être libéré.

 

On ne peut pas griller une étape et en acceptant le processus, la façon dont l’âme nous guide, elles deviennent des alliées. Mais même si je vois que je fonctionne selon l’ego, je ne vais pas tout arrêter du jour au lendemain. Je vais plutôt continuer d’apprendre à sentir l’énergie, à me situer sur la fréquence de l’amour.

La vie en couple me permet de voir tous les rôles que j’endosse et l’amour qui circule entre mon partenaire et moi, en favorise la libération. J’apprends à exprimer mon amour mais aussi mes besoins fondamentaux. Je sais quand je suis dans la peur, quand je sors de mon centre et comment y revenir.

 

Rien n’est le fruit du hasard et tout ce que l’on vit correspond à la fréquence que nous émettons. Plus je suis dans l’amour vrai de soi, la douceur, l’acceptation et plus la vie est facile, la relation épanouissante. Selon la loi d’attraction, mon compagnon reflète ce que je suis et lorsque nous sommes sur la vibration du coeur, nous guérissons ensembles. La relation à mon âme, la qualité de celle-ci modèle la relation à mon ami.

Dans tout conflit lorsqu’on lâche le besoin d’avoir raison, on peut déjà changer son point de vue, être plus objectif et ainsi savoir affirmer ses besoins sans démolir l’autre. En libérant les émotions suscitées par le conflit, la vision s’éclaire et on peut alors entendre le point de vue de l’autre sans se sentir agressé ou renié. Le dialogue devient bienveillant et on amplifie l’amour de soi et l’amour pour l’autre. Quand on comprend ce que l’autre vit et qu’on se rend compte que c’est la peur qui nous a manipulés, la colère laisse la place à la dérision.

Arriver à rire de soi, des rôles que l’on joue permet de libérer l’attachement aux drames qui peuvent susciter une certaine forme d’excitation quand on se réconcilie sur l’oreiller. La peur de perdre l’autre amène à créer des scénarios afin d’amplifier l’attachement mais l’amour vrai, divin, est libre, inconditionnel et ne dépend pas des émotions.

J’apprends à connaitre cet amour, à le vivre en prenant en charge mes émotions, en les gérant de façon à ce qu’elles ne créent pas mon quotidien par défaut. Devenir conscient et garder le cap qui n’est autre que de rester sur la fréquence de l’amour, suffit à générer des moments de grâce, un état de paix intérieure que rien ne peut troubler.

La force d’un humain est là, dans sa capacité à vivre ses émotions de l’intérieur, à les laisser être. C’est de cette façon qu’on laisse le divin prendre peu à peu les rênes de sa vie. Une intimité se créé entre l’humain et le divin qui fortifie la personnalité en réalisant l’union de ces deux aspects de soi.

Ni au dessus ni en dessous mais sur un pied d’égalité, chacun apporte ses talents, capacités, c’est comme si tout en soi retrouvait l’état d’unité. Le masculin embrasse le féminin, l’ombre la lumière et le sentiment de complétude crée un état de félicité qui n’a rien à voir avec l’excitation ou le plaisir. Bien que celui-ci soit important, il est éphémère et résulte de la stimulation du corps émotionnel même si le cœur est convié.

Voyons ce qu’apportera cette journée…

Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d’orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci