On the South Bank during the 60th anniversary of the Festival of Britain.

par Agnieszka Rouyer

Diriger sa vie consciemment est l’un des passages importants sur le chemin de la réalisation personnelle. Cependant, lorsque nous n’avons pas la capacité à pardonner et à accepter, se manifeste le besoin maladif et destructeur de contrôler chaque aspect de notre vie.

Cette manie de contrôler est, pour beaucoup de gens, une malédiction, car elle leur dicte en permanence, de s’assurer que tout soit comme ils le prévoyaient. Pour que toute la vie et tous ses aspects soient sous contrôle.

Dans cet état d’esprit, il est impossible de vivre pleinement sa vie et d’apprécier ce que nous avons déjà, parce qu’il y aura toujours quelque chose qui peut être changé, réparé ou amélioré.

C’est souvent la mode des livres « pop-motivants », qui apprennent aux gens qu’ils peuvent tout changer, absolument tout. Quand cette croyance entre en contact avec la réalité, dans laquelle, objectivement, nous ne pouvons pas tout changer ni changer tout le monde, apparaissent alors colère et frustration.

Pourquoi ce désir incessant de vouloir contrôler tous les aspects de notre vie est-il une impasse ?

Parce que tout n’est pas contrôlable. Il y a des situations ou des événements, sur lesquelles nous n’avons aucune influence. Nous pouvons changer uniquement notre réalité, alors que la réalité de l’autre demeure sous son propre contrôle.

En voulant, coûte que coûte, modifier un élément chez l’autre, nous négligeons les plus importants domaines de notre propre vie.

Que faire alors ? Accepter que la réalité soit telle qu’elle est. L’idée que quelque chose doit être différent de ce qu’il est, risque de créer l’illusion d’une réalité alternative où tu fuis. Cela résulte en des blocages émotionnels qui empêchent l’évolution naturelle et la joie de vivre. Parfois, il arrive que nous n’arrivons pas changer même en nous des éléments que nous voudrions voir changés. Accepte-les tels qu’ils sont, pour le moment. Tu t’en occuperas en temps et en heure… quand tu seras prêt.

Tu risques de dire que si tu acceptes, tu cesseras de grandir intérieurement, d’évoluer. J’ai entendu cela des dizaines de fois. Une telle croyance est ancrée dans l’esprit de personnes qui n’ont jamais pleinement expérimenté cet état d’acceptation de soi, ni la place sur le chemin qu’elles occupent actuellement. Si elles avaient vécu l’expérience, elles auraient su que c’est justement dans l’état d’acceptation que nait la motivation intérieure la plus pure, pour l’action et la réalisation de soi.

Pour quelqu’un qui est atteint de paralysie cérébrale et qui sait qu’elle est incurable, le choix le plus sage est d’accepter cet état. De cette manière il ne sera pas entravé par un stress inutile, ce qui augmentera sa résilience mentale dans les situations difficiles. Il sera capable d’orienter son attention sur autre chose qui est sous son contrôle.

Comme d’habitude, la clé est le moyen en or : L’équilibre entre le contrôle et le pardon.

Dans un des ses livres, «A miracle of conscious dying», Ken Wilber écrit une chose très intéressante. Cela paraît comme une prière et quelle que soit la nature de ta foi, et même si tu es non-croyant, il transmet un message essentiel :

« Dieu, offre-moi la force, pour que j’accepte
les choses auxquelles je ne peux rien changer.
Offre-moi le courage, pour que je change
les choses que je peux changer.
Et la sagesse, pour que je sache les distinguer. »

Parfaitement exprimé ! J’attire ton attention sur la dernière phrase. C’est, sans doute, l’une des compétences des plus importantes de la vie.

Trop souvent, les gens tentent de changer des choses qu’ils ne peuvent pas changer.
Trop souvent, les gens se résignent face à des choses qu’ils peuvent changer.

La question est de savoir si tu arrives à les distinguer ?

Source: http://www.potentiel-infini.be/