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De l’énergie au réchauffement climatique, l’épopée des Rockefeller

par Pierrick Fay

La famille rejoint un groupe d’investisseurs désireux de lutter contre le réchauffement climatique

Tout un symbole. La famille Rockefeller, qui a bâti sa fortune sur le pétrole, via la Standard Oil (devenu ExxonMobil ), vient de rejoindre la coalition Global Divest-Invest , groupe d’investisseurs désireux de lutter contre le réchauffement climatique. Ce collectif s’est engagé à réduire de plus de 50 milliards de dollars ses investissements dans les industries du pétrole, du charbon… Derrière ces activistes, de grandes fortunes américaines et de grandes fondations philanthropiques. En tout, 650 personnes et 180 institutions (universités, hôpitaux, fondations…), à la tête de plusieurs dizaines de milliards de dollars.

Le fonds Rockefeller Brothers gère 700 millions de dollars d’actifs et il a déjà commencé à réduire ses investissements dans le charbon et les sables bitumineux au profit des énergies alternatives. Il n’est plus investi qu’à 7 % dans les énergies fossiles. Le ralliement des Rockefeller n’a rien d’étonnant de la part d’un fonds qui rappelle les qualités de visionnaire de son fondateur, mais aussi un intérêt de longue date pour les énergies alternatives. Dans les années 80, des membres de la famille avaient créé un fonds de deux millions pour investir dans les énergies renouvelables. Sans succès.

Divest-Invest, lancé il y a trois ans, ne cesse d’attirer de nouveaux membres, comme l’acteur Mark Ruffalo (Hulk, le géant vert dans le film Avengers), mais aussi des municipalités et des universités. En mai dernier, Stanford avait annoncé qu’elle n’investirait plus dans les compagnies minières. Grâce aux nombreux dons d’anciens élèves, Stanford gère un Fonds de 19 milliards de dollars. Mais il y a encore des résistances dans un pays qui fait du gaz de schiste le garant de son indépendance énergétique. Des universités de renom, dont Yale et Harvard, ont ainsi refusé de suivre le mouvement, malgré la pression des étudiants. Harvard qui explique sur son site que son fonds de 32,7 milliards est «une ressource et pas un instrument d’action sociale ou de changement politique ».

Source: http://www.lesechos.fr/

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