par Pascale Arcan
Ce serait le bonheur si, ce serait magique si, ce serait vraiment formidable si, ce serait parfait si ….
Et si, nous l’étions déjà ?
Force est de constater que tout tourne à l’envers, sur notre belle planète. On nous montre des images de désolations, de guerres, de corruption, de politique véreuse, d’abus en tout genre, de maltraitance, de peur. De plus, on nous oblige à regarder ceci chaque jour. Lors de nos journaux télévisés, sur la presse écrite, les médias s’emparent de tout ce qui pourrait effrayer, désemparer, anéantir notre foi en la Vie. Chaque jour, nous sommes bombardés par de multiples informations, dont nous n’avons aucun besoin. Elles s’immiscent encore mieux lors de publicités en tous genres et de matraquages verbaux, politiques u autres. Et, bien que nous ayons eu l’idée de fermer nos postes de télévisons, de n’écouter que la musique dans nos radios, le simple fait de nous rendre en ville suffit pour que les publicités nous incitent à avoir envie de quelque chose de totalement inutile, seulement parce cela parait agréable ou succulent.
Nous ne sommes plus.
Nous vivons à travers la vie.
Quelle parcelle de création nous reste-il ? Quels choix avons-nous chaque jour ? Que nous soyons dans l’engrenage de la société, ou légèrement en retrait de celle-ci ?
Chacun de nous est « obligé » de se soustraire à l’expérience que l’on nous propose. Celle de rentrer dans le moule de la monotonie. Le fait de contempler nos journées suffit à comprendre combien nous sommes formatés par le ronron habituel qui scande nos occupations. Chacun d’entre-nous se doit d’accomplir des tâches, plus ou moins ingrates ou obligatoires. Tout le monde passe, pratiquement, par la spirale : boulot, frigo, dodo. Et les jours sont ainsi, car il n’y a pas moyen que cela change, du moins durablement. Nous avons besoin de cette fausse manne qu’est l’argent.
Où en sommes-nous arrivés ?
Vers quoi allons-nous, têtes baissées ?
Pourtant, nous rêvons tous d’un autre monde !
Alors, revenons quelque peu en arrière.
Nous sommes nés parfaits ! Nous nous sommes dotés d’attributs tout à fait en adéquation avec ce pourquoi nous avons décidé de vivre ou de nous réaliser, sur ce plan particulier d’expérience. Mais, qu’en avons-nous fait ?
Il est merveilleux de s’abreuver de lectures réconfortantes, nobles ou enrichissantes. Mais, n’est-ce pas pour nous propulser de l’avant et nous donner force et courage, afin de continuer cette expérience ? Ou, est-ce pour nous sentir soulagés, dans l’espoir qu’un Être supérieur veillerait notre cour d’école ? Quoi qu’il en soit, ne devrions-nous passer à l’action, celle-là même qui sera capable nous faire agir en tant que « Qui nous sommes » ?
Nous avons entendu ou lu, maintes fois, que nous possédions tout en nous. Absolument tout ! Nous avons sans doute essayé de nous en convaincre mais, souvent, nous avons laissé les autres nous montrer le chemin ou nous persuader du contraire. Néanmoins, emprunter une route déjà tracée ne nous donnera jamais l’itinéraire de notre propre réalité. Nous ne serons jamais Qui Nous Sommes, à travers les directives, les écrits, les paroles de qui que ce soit.
Ainsi, pourriez-vous concevoir de laisser votre esprit s’habituer à ressentir, à vibrer, à aimer, à cajoler l’instant présent ? Pourriez-vous essayer de ne plus lire, de manière boulimique parfois, tout ce qui est publié sur la toile, en particulier, et vous permettre de croire que vous détenez déjà la clé, celle qui ouvre toutes les portes de cet inconscient collectif dans lequel nous baignons tous.
Car, rien n’est vrai, rien n’est réel, pas même ces mots.
Rappelez-vous.
Nous sommes venus « jouer » à l’humain, puisque nous avons choisi ce costume qui nous va à ravir. Nous avons choisi la parure de cette belle planète Terre et même un lieu original pour y résider, le temps de cette immersion dans la matière dense.
Nous avons invité des personnages fabuleusement aussi endormis que nous, pour créer avec eux : fonder une famille, être malade, nous amuser à la guerre, parcourir cette planète, faire de longues études, mendier dans la rue, apprivoiser nos amis à quatre pattes, alors que nous ne nous servons si peu de nos capacités « extra-ordinaires ».
Lorsque vous avez réappris qu’il était temps de vous réveiller, vous avez pensé que le simple fait de redevenir des êtres spirituels suffirait à votre bonheur. Pourtant, quelques-uns ont eu du mal à se sentir en retrait ou différents des clichés de cette société. Certains ont préféré redevenir oublieux de leur Beauté et d’autres ont choisi de s’écarter noblement de celle-ci.
Mais, quoi qu’il se soit passé ou quoi qu’il arrive encore, nous ne serons jamais « autre chose » que des étincelles de l’Univers qui s’amuse à plaisanter avec Lui-même.
Et c’est là que tout se remet encore en question.
Nous ne sommes pas heureux de nos vies, à part lors de rares instants de grâce, ou de bonheurs simples glanés à la Vie. Nous ne sommes qu’au millième de nos capacités, de notre véritable potentiel. Et tout est manifestement bien orchestré, autour de nous, pour que nous l’oubliions encore plus. Nous nous enlisons dans la routine de cette fausse vie, ou nous nous « perchons » si haut que nous négligeons les besoins de cette expérience terrestre.
Il nous reste à retrouver cet équilibre précaire, entre le rien et le trop, pour pouvoir être et vivre ce que nous sommes, tout autant que Qui Nous Sommes réellement.
Il reste à définir le « comment ».
« Faire » est extrêmement aisé, mais « être » ne se manifeste que sporadiquement. Alors, il survient un moment où repenser à : « Je ne suis pas ce que je crois », devient le meilleure exutoire.
Puisque je suis la Vie, je suis Dieu, je suis cet Amour qui aime avec son A majuscule, je suis aussi le vent, la mer, la fleur, le nuage, le chat, l’oiseau, la pierre, le son, l’odeur, la sensation, l’acte, la foi, moi …. Je suis, de toute éternité et n’ai jamais été, non plus.
Alors, que fais-je, endormie à ma Réalité, pensant que je suis coincée dans les créations des autres « bouts de moi » ? Dites le moi …
Je suis !
Voilà, c’est fait : Je Suis !
Retrouvez les chroniques de Pascale Arcan sur la Presse Galactique
[widgets_on_pages id= »SPOT »]