Piazza_Giordano

 

par Lydia

Une longue nuit de sommeil réparateur me donne de l’enthousiasme. Je n’ai rien planifié pour la journée mais déjà, j’ai de l’énergie, je me sens bien dans mon corps physique. Plutôt en paix et relativement confiante quant à ma capacité d’oser regarder mes ombres en face.

A propos d’ombre, j’ai entendu un certain être, le « malin » s’adresser à moi en ces termes : « alors, tu ne crois pas en moi ? » Ce à quoi j’ai répondu « si mais je ne te considère pas comme un ennemi ». Comme il n’y avait pas de peur dans mes propos et que j’ai dit ce que je pensais réellement, la voix ne s’est plus fait entendre. Je n’ai pas cherché non plus à la faire taire mais comme je ne suis pas entrée en réaction, le dialogue s’est arrêté de lui-même.

On en fait des tonnes au sujet du diable et de Dieu mais en fait nous portons ces deux vibrations en nous. Quand on est enfermé dans le monde de l’image, quand on est totalement identifié à la personnalité seule et que l’amour de soi repose sur l’apparence, on est très sensible aux icônes et on va nourrir les fantasmes qui nous éloignent encore plus de l’être. S’identifier à une seule part de soi-même nourrit l’esprit de division et revient à vivre dans un monde imaginaire.

 

La sensation d’être isolé, séparé, incomplet amènera à chercher à combler le vide et c’est une quête sans fin parce que l’ego ne peut jamais être satisfait. Il est conçu pour permettre à l’individu de fonctionner dans le monde mais il est un outil de perception, d’analyse et de synthèse qui ne saurait se substituer indéfiniment à l’âme, à la présence divine.

Tout comme le divin n’a pas pour fonction d’anéantir la personnalité mais plutôt de la guider afin qu’elle trouve l’autonomie et la complétude dans la réunification de l’être.

En théorie, c’est relativement simple mais pour le mental, ça pose un gros problème, celui de déléguer, de faire confiance au divin pour le suivre. Sa fonction étant de protéger la personnalité, il va nécessairement avoir besoin d’être rassuré pour oser lâcher les rênes.

Nous disposons d’outils de perception spécifiques pour appréhender la vie mais ceux-ci sont neutres. C’est l’intention qui porte la pensée, la parole et l’action qui leur donnera leur « couleur ». Lorsqu’on apprend à revenir au cœur, on se place sur une fréquence vibratoire qui permet d’accueillir tout ce qui se manifeste en soi, sans porter de jugement, sans intervenir. On perd peu à peu la tendance à juger qui nous maintenait dans une forme d’aveuglement et nous poussait à réagir à tout, par attraction ou rejet.

L’espace du cœur est l’endroit de notre corps où la paix et l’harmonie règnent, où le mouvement incessant de ces battements nous montre qu’on peut être en sécurité malgré les vagues émotionnelles, le bavardage mental…en étant dans le juste milieu, au point zéro. Ce point se trouve quand on cesse de nourrir la dualité, de vouloir être uniquement lumière et qu’on regarde son ombre avec bienveillance.

L’ego ne sait pas fonctionner autrement qu’en utilisant des stratégies guerrières et pour qu’il accepte de se laisser guider par le cœur, il faut juste l’inviter à expérimenter la paix en ce lieu. Et ça se réalise par l’alchimie émotionnelle et mentale. Ramener ses pensées au centre de l’être afin qu’elles soient purifiées, libérées du superflu, de l’excès, simplement en respirant calmement de façon à détendre le corps physique, permet de ressentir l’émotion, de la laisser être, sans interférer.

Quand on entreprend de gérer sa vie de cette façon, on se heurte inévitablement aux questions : jusqu’où, jusqu’à quand ? La réponse est « toujours » ! Comme Jésus l’avait enseigné en son temps, il n’y a pas de limite au pardon. Le pardon est une forme d’acceptation qu’il est bon d’appliquer à soi-même. En tant que souverain de notre monde intérieur, chaque émotion est comme une invitée qu’il nous faut accueillir en sachant qu’elle porte un message et le premier est celui de revenir au cœur, à la raison du cœur.

Le centre cardiaque nous relie intérieurement et nous permet de communier avec le divin.

Le cœur ne condamne pas il veut communier avec ce qui est et pour ce faire il voit les choses dans leur globalité non pas pour juger mais pour connaitre. L’ego lui, cherche à cerner, il veut comprendre mais ça n’est pas pour communier, c’est pour se rassurer, pour savoir dans quelle catégorie ranger ce qu’il perçoit et s’affirmer vis-à-vis de ce qui lui semble étranger.

Les deux visions qui se superposent permettent de se situer en tant qu’individu, en son propre cœur. Notre personnalité se trouve alors en sécurité et n’a plus besoin de lutter pour se sentir exister. La dualité apparait comme un moyen de connaitre tous les aspects d’une chose, d’une situation, d’une personne, mais il n’y a plus de mouvement de rejet ou de volonté de fusionner. L’équilibre énergétique effectué, l’action posée sera l’élan du cœur apaisé. La volonté s’associe à l’amour et la sagesse en résulte puisque les contraires fusionnent.

J’ai invité l’enfant intérieur à sortir de sa grotte et à venir en mon cœur. Puisque c’est l’endroit où il peut se sentir en sécurité et bénéficier de l’énergie d’amour, autant l’amener à la source. Le besoin d’aimer et d’être aimé peuvent se compléter en ce lieu, s’harmoniser et ainsi les besoins sont satisfaits, on peut alors aimer sans attente puisque ce n’est plus une nécessité.

Finalement, aimer c’est quoi ? Donner de l’amour et en recevoir.

C’est un mouvement entre deux êtres qui veulent communier, fusionner, se compléter.

Les voix intérieures révèlent différentes entités, personnages, qui ont des points de vue parfois opposés mais dont le but est de trouver le bonheur. En écoutant ses voix, on distingue les différentes besoins et stratégies de chacune d’elles et on peut voir qu’elles se complètent. Les énergies du perfectionniste et de l’humoriste associées rendent le parcours de découverte de soi beaucoup plus léger puisque la pression due aux attentes est absorbée. On peut aussi imager les choses en considérant l’enfant intérieur et les énergies masculine et féminine comme ses parents et en unifiant leurs énergies, on associe la volonté à l’amour desquels nait la sagesse.

Ce sont des repères pour le mental, une façon de poser l’intention d’unifier tout ce qui nous constitue. C’est aussi une façon d’orienter l’énergie vers le cœur.

Bon je vais me faire une petite séance d’accueil parce que des « invités » frappent à la porte. La colère monte à mesure que les portes des voisins claquent et qu’une espèce de masse grise, basse et compacte s’étend dans le ciel comme un faux plafond. Plutôt qu’elle me fasse souffrir en explosant, je vais essayer d’entendre ce qu’elle veut me dire. Déjà, l’invitation à se poser, à rechercher la paix, est à honorer. Voyons si quelque chose d’autre est à comprendre, voir ou entendre.

J’ai relu le manuel d’auto-déconnection instantanée de Jacques Marc Leclerc que j’ai depuis tente ans mais dont je n’ai pas trop expérimenté la phase qui consiste à loucher intérieurement.

Il s’agit de fixer son regard intérieur au niveau de la naissance du nez, entre les deux sourcils, tout en respirant calmement. Je l’ai fait il y a deux jours et j’ai vu apparaitre un cercle de lumière rose fushia en mouvement, comme un vortex sans fin. Le mouvement allait de l’extérieur vers l’intérieur sans que je puisse en voir le centre.

Je suis très prudente quant aux visions et surtout leur interprétation. Je connais le potentiel imaginatif du mental et sa capacité à projeter mais ce que j’ai vu n’a pas été pensé consciemment. L’inconscient produit aussi des images et c’est là qu’il peut y avoir confusion. Mais dans un cas comme dans l’autre, qu’il s’agisse de l’inconscient ou du divin, l’image est reçue non comme une fin mais comme un moyen. En l’occurrence ça m’a confirmé que j’étais connectée de l’intérieur puisque la paix accompagnait cette image. L’ego aurait pu s’en saisir et interpréter ceci pour se donner de l’importance. Pour se coller une étiquette supplémentaire et se présenter au monde comme un voyant.

Plus on pratique l’acceptation de ce qui est et plus on ressent le caractère illusoire des images. Chaque retour à soi, au cœur amplifie l’amour vrai de soi qui libère des faux semblants, des jeux de séduction basés sur l’apparence. De même que le seul fait de voir son corps physique changer à mesure que le temps passe, permet de comprendre que l’image est éphémère, changeante et que tout miser sur l’apparence est voué à l’échec et à la souffrance.

La foi amplifie par le fait de communier avec le divin qui se manifeste, au niveau énergétique, chaque fois qu’on vient en son cœur, qu’on dit « oui » à ce qui se manifeste en soi.

Par expérience, je peux constater que le ressenti s’inscrit et demeure dans la mémoire avec beaucoup plus d’intensité que les visions. C’est tout à fait logique puisque la sensation est une combinaison de l’émotion, de la pensée et de l’intention, qu’elle soit consciente ou non. Par le fait, elle s’inscrit donc simultanément dans le corps physique, le corps émotionnel, le corps mental et le cœur qui les unifie sur la même fréquence.

Quand j’ai rencontré les sœurs missionnaires, ce ne sont pas les mots qu’elles ont prononcés qui m’ont convaincue du christ vivant mais le ressenti physique, au niveau du cœur qui n’a laissé aucun doute en moi. Mais, d’un autre côté, comme le mental n’a rien compris, l’interprétation du ressenti a été faite selon mes croyances du moment.

Et c’est toute la difficulté pour l’humain, manifester son être illimité, exprimer le divin, au travers des filtres que forment les corps subtils, dans le cadre limité du mental.

Pour restituer les énergies de la source dans leur pureté, il faut nécessairement nettoyer les corps par lesquelles elle s’exprime. Nous recevons tous les mêmes énergies mais nous les manifestons selon notre perception individuelle. L’ascension collective se réalisera, selon ce que je ressens, quand chacun aura nettoyé suffisamment ses filtres pour avoir une vision commune qui satisfera tout le monde. Quand chacun aura élu domicile en son propre cœur et saura de l’intérieur ce qu’est l’amour.

Je ne tente plus trop de le définir mais bien plus de maintenir ma fréquence vibratoire à l’endroit où je trouve la paix. Une paix durable que rien ne pourra venir perturber. Je n’en suis pas encore là mais je m’en approche de jour en jour.

La séance de relaxation m’a permis de ne plus focaliser mon attention sur le bruit extérieur petit à petit. J’ai laissé passer les pensées d’agacement, les accusations, les reproches, les leçons de morale, sans m’arrêter dessus et j’ai fini par ni plus être dérangée ni en dedans ni en dehors malgré que le voisin continuait à remuer des meubles. L’immense progrès par rapport à l’année dernière, c’est qu’aucune parole n’est sortie de ma bouche puisque la pensée a pu s’exprimer librement à l’intérieur sans être rejetée ou critiquée.

Bien que ça n’ait rien de spectaculaire, c’est suffisant pour moi puisque mon objectif c’est d’être en paix et d’avoir la joie de vivre. Mais ça n’est pas une fin, c’est un commencement, une façon de préparer le terrain pour pouvoir agir selon l’élan du cœur, dans les meilleures conditions.

Cette fois-ci, la convergence oculaire a révélé du bleu, du clair et du foncé. C’est peut-être un envoi d’énergie de volonté parce que je me suis mise à cuisiner juste après, avec enthousiasme et précision. Le geste efficace comme j’aime parce qu’il manifeste la cohérence intérieure, l’accord entre l’intention, le geste et l’émotion!

Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d’orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci 

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