medit

 

par Lydia

Depuis hier soir, le temps est à l’orage, il faisait 18° vers 23h, quand j‘ai sorti la chienne ! J’ai eu la bonne idée de faire tourner une machine à 5h30 alors qu’il tombe des cordes ! Voilà le problème du jour ! Comparé aux problèmes du monde, ça n’est rien du tout et je peux remercier mon âme pour son choix d’incarnation. Plus je vieilli et plus je me rends compte de la correspondance entre mes conditions de vie et ce que je suis profondément.
Il m’apparait de plus en plus clairement que la phase qui précède l’incarnation est une étape où l’âme étudie les potentialités et combine ses acquis avec ses besoins. Comme elle est capable d’avoir des sentiments, des émotions, elle peut définir avec l’aide de l’esprit, ce qui favorisera le retour à la source, sera le plus porteur d’épanouissement et de guérison. Son point de vue élargit et sensible ajouté à celui de la présence divine permet de manifester un corps de chair dotés de tous les attributs nécessaires pour développer l’amour et la lumière intérieurs.

Je suppose qu’elles fusionnent, se logent dans l’ADN et s’incarnent dans une cellule mère qui se divise et se multiplie. Ce n’est pas le fait de savoir à quel moment précisément l’âme s’incarne mais le principe de division/multiplication qui m’intéresse ici. Je laisse le sujet aux polémistes religieux qui tentent de déterminer si l’avortement est criminel ou non.

Donner la vie ou non est quelque chose qui n’appartient qu’au sujet intéressé selon ce que je pense. La personne qui doit faire ce choix a suffisamment de difficultés à l’assumer qu’on ne peut pas se permettre de juger. Personnellement si j’avais eu à choisir, la culpabilité m’aurait amené à garder l’enfant mais ça n’est pas vraiment le contexte idéal pour accueillir une vie. Mais c’est un point de vue humain et la logique de la personnalité n’a rien à voir avec celle du divin. Le principe de croissance par division cellulaire est assez étrange et semble refléter la dualité, enfin plutôt la danse des forces. Puis, c’est dans l’obscurité que la cellule évolue.
Hier, j’ai vu la résistance comme un phénomène naturel, physique et nécessaire au mouvement. Je ne cherche plus à nommer ou figurer l’énergie d’opposition et il semble que ce soit dû au fait d’effectuer régulièrement un retour au calme, au cœur, au point zéro.

Je suis toujours attachée à Jésus christ en tant que guide et enseignant mais peu à peu l’image devient obsolète. D’ailleurs, j’ai toujours été agacée par les icônes ou les peintures qui lui donnent l’apparence d’un occidental alors qu’il est né au moyen orient.

L’image véhicule des croyances, des concepts conscients mais surtout inconscients. Elle donne un modèle auquel on va se comparer et s’identifier ou au contraire rejeter s’il ne nous ressemble pas. C’est instinctif, c’est une fonction de l’ego qui tant qu’il se croit seul à bord, agira par attraction répulsion. Mais quand il expérimente l’amour divin, quand on l’amène au cœur, à mélanger ses énergies à celles de la source, sa façon de jauger, de considérer ce qui est, n’est plus aussi tranchée. Il ne condamne plus systématiquement parce qu’il comprend que tout est relatif. Il entre en relation avec l’âme qui va élargir son champ de vision, sa compréhension.
Toute la difficulté est là, adapter son regard à celui de la source, faire cohabiter ses deux forces en soi, dans l’harmonie. Mais ça ne doit pas être un combat ni une fin en soi. Je simplifie au maximum mon raisonnement et me place en mode réceptif. Essayer de libérer les vieilles croyances sans pour autant créé le chaos intérieur semble difficile mais arrivé à un certain niveau de confiance en soi, en la source, on lâche peu à peu les attentes, le besoin de comprendre, de voir et d’entendre.
J’en arrive à me dire que toutes mes croyances sont distortionnées parce que je suis encore trop dans ma tête. Pour en sortir, il me faut oser incarner mon corps, accepter de ressentir autant les émotions désagréables que celles qui réjouissent. J’appelle souvent l’âme et la présence divine à venir en moi mais c’est encore une croyance basée sur le manque, l’absence. Ces aspects sont là, toujours, et j’en ai la certitude quand j’accueille une émotion et que celle-ci s’équilibre naturellement.
Olga Lipas

En fait il s’agit d’accepter d’être traversé par toutes sortes de sensations. Et c’est là que j’ai toujours bloqué. De là que vient ma difficulté à vivre pleinement cette incarnation. C’est la certitude de la puissance de l’amour et d’en être issue et constituée qui m’ont donné le courage d’oser ressentir la vie en moi.

J’investis mon corps petit à petit comme je viendrais habiter une nouvelle maison. Une maison « hantée » (émotions, symptômes, ressenti amplifié…) que j’ose enfin pénétrer maintenant que l’ombre n’est plus si opaque et que l’énergie est libérée des images que le mental lui associait. Je déménage de la tête au cœur afin d’élargir ma vision, de changer de point de vue, de regard. C’est l’occasion de jeter ce qui n’est plus utile et j’en trimballe des cartons !

Le mental a besoin d’être rassuré et pour qu’il ait le réflexe d’aller au cœur, je fais appel au divin intérieur en activant l’étincelle christique ou encore les rayons.

Je sais que l’énergie circule en moi, que je la reçois autant que je la génère et qu’elles s’équilibrent naturellement si le mental est calme. Le mental est toujours en suractivité et j’apprends à le rassurer, à utiliser le langage comme mode de communication avec mes différents corps, personnages intérieurs.
Il a fallu libérer la peur du monde des émotions pour que j’ose m’y aventurer. Puis accepter d’être un canal énergétique et de vivre dans un monde ou l’invisible est beaucoup plus vaste et actif que ce que je perçois à travers les cinq sens. Pour la personnalité, l’inconnu fait tellement peur qu’elle s’accroche à des repères, des images et des concepts.

C’est autant rassurant qu’emprisonnant. Et ce mode de perception continue de fonctionner même quand on à la foi en autre chose que ce que l’on voit. L’ego a besoin de nommer, de figurer et tout naturellement comme il divise pour mieux cerner, il interprète la dualité en termes de bien et de mal, de dieu et de diable… Il s’attache aux apparences et perd le sens, de la réalité du divin qui est sans forme. Il ne sait pas percevoir l’essence des choses et pour cette raison, il s’accroche aux concepts.

Même si l’image qu’il se fait de la source est lumineuse, glorieuse, ça reste une interprétation mentale, très subjective. Puis comme c’est une vision déformée de la réalité énergétique, toutes les croyances qui en découlent, perpétuent le conflit, la division.
Les nuages se désagrègent petit à petit et je me dis que c’est exactement ce qui se passe avec les énergies en soi. Les nuages tout comme les émotions négatives cachent le soleil mais il est toujours là. Même quand il fait nuit! Au niveau intérieur, c’est la même chose, il n’y a pas à craindre les émotions lourdes puisqu’elles ne font que passer. Et de la même façon que je peux garder le sourire quand le ciel est couvert, je peux me détendre et maintenir la paix intérieure malgré les mouvements, les changements d’humeur incessants.
Oui, tout est énergétique, cyclique, en perpétuel mouvement, mais ce sont les caractéristiques du vivant. Ce qui peut effrayer le mental peut aussi lui donner de l’espoir. Il n’aime pas le changement mais tombe vite dans l’ennui de la routine, il a peur de l’inconnu mais se lasse vite de ce qu’il croit avoir cerné. Le temps qui peut l’angoisser puisque ça implique une fin, le sert quand une émotion négative se manifeste puis passe quelques minutes après.

Même si les croyances sont illusoires, comme elles ont un pouvoir de manifestation et qu’elles nourrissent l’espérance, il est bon d’élever le curseur, de les nourrir ou au moins de libérer celles qui sont limitantes et restrictives. Je constate que j’ai vite fait de retomber dans le jugement et que pour le moment je fais des allers retours entre l’ego et le cœur. Mais ce mouvement initié par la croyance en l’humain divin, l’amour inconditionnel et son pouvoir de guérison s’imprime plus profondément à chaque fois. Je me demande même si c’est possible de se maintenir en son cœur. Si l’état d’être humain n’est pas justement cela, être en mouvement.

Je ne parle pas de gesticuler à tort et à travers mais de revenir au cœur. C’est comme si on faisait les choses à l’envers. On commence par se déployer dans le monde en agissant dans la matière qui nous amène violemment ou subtilement à nous tourner vers l’intérieur. L’idéal serait de connaitre le fonctionnement de nos corps et les énergies qui nous habitent et nous pénètrent, dès l’enfance. D’un autre côté, comme c’est par l’expérience qu’on s’apprend, tout est parfait.
Puis la connaissance de sa vraie nature par les retours au cœur répétés créé l’équilibre, la reliance entre foi et croyance qui apparait comme l’interprétation mentale de la foi. Ce qui est dangereux, c’est de s’accrocher à nos croyances comme si elles étaient la vérité. Plus on s’accroche et plus on aura besoin d’avoir raison parce que ce genre d’attitude est une parade de l’ego. Un moyen de le rassurer qui n’apporte pas une paix durable, qui ne fait que l’enfler d’orgueil et l’éloigner du cœur.
Le soleil se montre enfin ! J’ai vu une vidéo d’un homme politique Serbe qui demande aux autorités de son pays, de cesser les épandages chimiques. Bien que ça m’ait rassurée, je n’ai pas cherché à en savoir plus.

Je constate effectivement que le fait d’accepter les aspects intérieurs dérangeants me libère de la réaction vis-à-vis de l’extérieur. Moins je résiste à ce qui se manifeste en dedans et moins je me rebelle. Il reste encore des commentaires mais je reviens vite à la réalité; chacun ses responsabilités.

A ce propos, j’ai entendu une histoire drôle qui illustre bien ce principe. En fin d’après midi, j’écoute des émissions de radio de Laurent Ruquier, en rediffusion. C’est un bon moyen de décrocher mentalement, de nourrir la joie même si parfois ça vole au ras des pâquerettes. Il est entouré de personnalités issues de différents milieux, cultures, mais qui ont toutes un ego surdimensionné. Je m’amuse à me situer dans leurs conversations, à observer mes réactions, à me connaitre de façon ludique, légère.
L’histoire se passe dans une ferme où le cheval de trait est malade. Il reste allongé et c’est très mauvais signe pour un cheval. Le paysan décide de l’amener à l’abattoir s’il ne se lève pas d’ici cinq jours. Le cochon qui a entendu le paysan, prévient le cheval de ce qui lui pend au nez. « Lève toit cheval sinon ils vont t’abattre ! » Le deuxième jour, il tente une nouvelle fois de convaincre le cheval de faire l‘effort de se lever. Les jours suivants, même chanson, mais le cheval ne bouge toujours pas. Le quatrième jour, en fin de soirée, le cheval se lève enfin ! Le paysan voyant cela, s’exclame : « Bonne nouvelle ! Le cheval est guérit, pour fêter ça, on va tuer le cochon ! »…

Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d’orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci

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