par Caroline Blanco
Et si la personne que nous sommes aujourd’hui n’était que le résultat de notre histoire familiale ? Et si nos choix de vie, nos comportements, nos qualités ou nos défauts n’étaient, en réalité, que la conséquence logique de l’histoire de nos ancêtres. Si oui, alors comment se défaire de ces fardeaux ancestraux que nous portons malgré nous ?
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Notre famille c’est le début de notre histoire.
Nous avons plusieurs histoires qui se jouent à la fois, celle de notre culture, celle de notre éducation, celle de notre sexe, celle de notre peuple, … Mais nous avons surtout notre propre histoire qui elle, est intimement liée à notre famille puisque c’est dans l’enfance que se programme la majorité des schémas et des croyances à l’origine de notre propre histoire.
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Que sont les histoires ?
Les histoires sont tout d’abord ce que racontent les personnes qui nous entourent dès notre naissance. C’est tout ce qu’elles croient et qu’elles vivent ou ont vécus et qu’elles vont alors nous dire à propos du monde. C’est l’ensemble des croyances qu’elles ont accumulées tout au long de leur vie en fonction des expériences qu’elles ont vécues. Toutes leurs blessures et leurs souffrances, mais aussi leurs joies, leurs peines, leurs désirs ou leurs frustrations, ont formé toute une série de croyances et de schémas qui est devenu « leurs histoires ».
Dès notre arrivée dans le monde, ce sont d’abord nos parents (empreints, eux aussi, de l’histoire de leurs propres familles) qui vont nous raconter leurs histoires. À travers leur façon d’être, d’agir, de penser et de ressentir, mais aussi à travers leurs émotions, ils vont nous transmettre sans le savoir le fruit de leurs expériences. Dès l’enfance, donc, nous allons être programmés sur base de leur vécu et d’une manière ou d’une autre, cela va influencer toute notre vie.
Dans la plupart des cas, soit nous allons croire à leurs histoires et nous allons continuer sur les mêmes bases, soit nous allons les refuser et en écrire d’autres à l’opposé, par réaction. Mais quoi qu’il arrive, notre histoire sera toujours le résultat de l’histoire de notre famille.
Exemple : Une famille avec des parents racistes va donner naissance à une enfant qui soit deviendra à son tour raciste, soit s’opposera à ses parents et ira toujours vers des étrangers (mariage, amis, travail,…)
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Notre histoire est la solution, la réparation de l’histoire familiale.
Dans cette optique, nous ne sommes jamais libres ! Nous sommes toujours le résultat, la suite de l’histoire familiale et ça, quand nous n’en sommes pas la solution voire la réparation. Car, en fonction du vécu de notre famille, en fonction de leurs expériences douloureuses, il arrive très souvent qu’une mission secrète et inconsciente nous ait été livrée à la naissance. Les projections que les parents ont sur leurs enfants sont toujours les réponses à leurs frustrations, leurs échecs, leurs peurs, leurs blessures et leurs souffrances.
Exemples :
– Des parents qui ont vécus la guerre et qui émettent un désir de paix ont alors un enfant très calme, toujours hors des conflits, (mais qui sera incapable d’exprimer sa colère et refoulera toutes ses émotions négatives)
– Des parents qui n’ont pas pu faire d’études ont alors des enfants qui font de grandes études universitaires, (mais qui ne seront pas heureux dans leur profession)
– Des parents qui ont souffert d’humiliation ont des enfants qui vont être reconnus dans leur domaine d’activité, (mais ils ne se sentiront jamais reconnus pour ce qu’ils sont)
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Le poids des secrets de famille
Dans chaque famille, il arrive également que des secrets soient gardés depuis parfois plusieurs générations. Il n’est pas toujours question de secrets à proprement parlé, il peut aussi s’agir de « non-dits », mais c’est toujours une histoire de culpabilité et/ou de honte qui, lorsqu’elle n’a pas été exprimée, demande à être révélée, sous peine de continuer son chemin de générations en générations.
Exemples :
– Des ancêtres qui auraient commis des crimes pourraient avoir dans leurs descendance des enfants « victimes » de violences parce qu’ils porteraient en eux une culpabilité et un sentiment de mériter ce qui leur arrivent (qu’on attribue souvent à tort au karma, d’ailleurs).
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L’histoire que nos parents nous racontent à propos de nous.
Depuis que nous sommes enfants, par nos attitudes et nos comportements, nos parents et notre famille aussi se sont raconté une histoire à notre sujet qu’ils nous ont alors racontée et que nous avons crue. Quand nous avons laissé du désordre dans notre chambre, ils nous ont dit que nous étions désordonné, quand nous avons été réservés, ils nous ont dit que nous étions timide, quand nous avons excellé dans un sport, ils nous ont dit que nous étions sportif,… Bref, en fonction de ce qu’ils ont vu et à travers leur propre façon de voir (qui dépend de leur histoire), ils nous ont définis, ils nous ont collé une étiquette que nous continuons à tenir en place.
Il arrive que nous refusions cette étiquette, et dans ce cas, nous luttons toute notre vie pour prouver le contraire de ce qu’elle dit de nous sans que cela nous rende plus heureux, car au fond de nous il y a toujours cette croyance programmée que nous ne faisons que combattre. Dans le cas contraire, même si nous sommes ou sommes devenus l’opposé de ce qui a été définit, nous continuons de croire à cette étiquette et sommes incapables de reconnaître la vérité à notre sujet.
Exemple :
Des parents ont dit à leur enfant qu’il était désordonné. Plus tard, il continue de croire à ce qui a été définit de lui et il peut alors réagir de différentes manières. Soit il devient cette personne désordonnée et le reste. Soit se croyant être cette personne désordonnée, il se met à lutter contre ça et devient hyper ordonné. Soit, bien qu’il soit tout à fait normal, il continue à croire à cette histoire et ne fait donc que voir le désordre en lui et autour de lui.
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Notre histoire en fonction de notre vécu familial.
En plus de toutes les histoires dont nous héritons, nous construisons nous aussi, notre propre histoire, notre histoire personnelle. En fonction de ce que nous vivons au sein de notre famille, mais surtout en fonction de comment nous le vivons, nous posons une à une les briques de notre histoire. Car, en réalité, ce ne sont pas vraiment les événements que nous traversons qui en définissent les grandes lignes, mais plutôt la façon dont nous les interprétons et les ressentons. Un même incident va avoir des répercussions différentes d’une personne à l’autre. En fonction de notre personnalité, de nos blessures, de nos souffrances et de nos peurs, celui –ci va prendre des formes variées et diverses.
Exemple :
Un enfant à qui on n’aura pas accorder suffisamment d’attention parce que les parents consacrent tout leur temps à leur travail, pourra le ressentir de plusieurs façons. Il pourra se sentir abandonné, inintéressant, pas aimé, rejeter, …
Bien sûr, les histoires se complètent aussi au sein d’autres groupes comme à l’école, avec les amis et les professeurs, mais la plupart prennent naissance au sein de la famille, et surtout de la famille proche. Ce sont les personnes avec qui nous avons passé le plus de temps durant notre enfance qui auront le plus d’influence sur notre histoire.
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Comment se défaire de nos histoires ?
Il est impossible de vivre une vie sans histoire. Chaque vie est une histoire remplie d’histoires différentes et aucun être humain ne peut y échapper. Par contre, il est tout à fait possible de créer et de définir sa propre histoire plutôt que de traîner celles qui se sont programmées malgré nous.
Pour ça, il faut commencer par prendre conscience des histoires qui se jouent dans nos vies. Cela peut se faire de différentes façons. Les constellations, les consultations et les ateliers que je donne en Guérison Intuitive sont de bons moyens, mas il en existe bien sûr d’autres. Souvent, la méditation, l’auto-questionnement et l’observation consciente, sont des exercices que vous pouvez faire seuls et qui vous aideront grandement dans ces prises de conscience. (Je propose également une méditation guidée gratuite sur mon site qui est accessible simplement en s’inscrivant à la newsletter.)
Ensuite, le travail consiste à s’en libérer ! Et pour ça, il faut juste les reconnaître pour ce qu’elles sont : des histoires. C’est très simple, mais j’avoue que dans cette simplicité se cache un piège qu’il est parfois difficile d’éviter. Ce piège c’est la croyance en ces histoires, car tant que nous serons prisonniers de ces croyances, il ne sera pas possible de nous en défaire.
Ce n’est que lorsque l’histoire jouée est profondément et sincèrement reconnue comme tel que son pouvoir peut disparaître. Tant que nous nous identifions à l’histoire et que nous la considérons comme vraie, elle ne peut que continuer à mener notre vie. C’est un peu comme dans l’histoire du vilain petit canard, tant qu’il croit être un canard laid et rejeté par les autres, sa vie est une histoire de souffrance, mais lorsqu’il réalise qu’il n’est pas un laid canard, mais un beau cygne, alors il comprend que cette histoire n’était pas réelle. Il peut reconnaître avoir souffert pendant qu’il croyait en cette histoire, mais il ne peut plus se l’approprier, il sait désormais qu’elle n’est pas réelle et il peut alors vivre une nouvelle histoire.
Source : http://guerisonintuit:ive.com/
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