Alina_S

par Lydia

Ce matin, ça n’est pas très clair ! La nausée me perturbe depuis quelques jours et le repas d’hier, bien que je n’aie pas fait d’excès, me pèse encore sur l’estomac. L’enfant intérieur se pose beaucoup de questions auxquelles je réponds surtout en le rassurant, en ne l’obligeant pas à se taire ou en faisant diversion.

Je précise pour ceux qui découvriraient ce blog, que ce que j’écris correspond aux pensées du jour, de l’instant. Cette mise à nue de mon cerveau est une invitation à la transparence et un témoignage de ce que peut penser, vivre, une personne consciente de ses origines, de ses limites et de ses pouvoirs en tant qu’humain divin.

Bien que nous soyons tous différents, nous avons beaucoup en commun ; les attributs divin et humain, la constitution des corps et les pensées issues de la peur, du système conscient/inconscient, des croyances…

Le fait d’écrire tous les jours est une forme de thérapie, de gymnastique cérébrale, un moyen de vider le mental, de faire le point. Il y a aussi des « inconvénients » mais ce sont des choses que nous partageons tous ; le quotidien et son côté répétitif, rébarbatif, qui trahit un manque d’ancrage, une forme de rejet de l’incarnation, qui touche la majorité des gens en quête de sens, de spiritualité. La réalité du monde à première vue, est insupportable et quand on a une certaine sensibilité, on ne peut se satisfaire de cette vie qui semble n’avoir ni queue ni tête.

 

Le besoin de savoir qui on est, ce que nous sommes venus faire ici, pousse à chercher à l’extérieur des réponses mais on se rend vite compte qu’il n’y a pas de vérité absolue, que tout est à remettre en question, dans tous les domaines et qu’il va falloir se débrouiller seul.

L’introspection, l’étude du fonctionnement de l’humain, permettent d’en savoir un peu plus mais ça reste superficiel et si on veut se connaitre vraiment, on devra sonder ses profondeurs, être persévérant et patient.

C’est exactement l’inverse de ce qui est vécu habituellement et pour cette raison ça demande déjà d’être transparent, sincère avec soi-même, authentique. Puisque nous abordons la vie par le biais de notre mental et de nos cinq sens, il faut aller au-delà de nos perceptions habituelles, associer le cœur à l’ego afin de libérer les masques qui voilent notre vraie nature.

Commence alors une révolution intérieure qui demande beaucoup de tendresse vis à vis de soi, de ses cafouillages, de ce que l’on croit être mauvais. Arrive le moment où on remet tout en question mais on se heurte aux références passées, celles qui sont inscrites dans les mémoires, génétique, physique, biologique…

Puis on se rend compte que si on veut changer ses croyances, pour sortir de l’enfermement du mental, il nous faut suivre le cœur, changer de mode de perception, venir au centre de soi, déplacer sa vision afin de voir les choses telles qu’elles sont en réalité.

La vision depuis le cœur permet de se libérer de l’illusion mais ça perturbe le mental qui ne sait plus ce qu’il doit croire tant qu’il doute de la puissance de l’amour divin.

L’accueil des émotions et des pensées qu’on avait l’habitude de rejeter, permet de sentir l’essence divine en soi, de connaitre son cœur et son ouverture permet la communion avec l’âme. Le mental continue de cogiter mais comme on sait que c’est sa fonction on ne s’y attache plus. Même quand on a une grande foi qui se base seulement sur le ressenti, l’ego panique à mesure que tous ses repères s’écroulent et c’est là que la tendresse envers soi est essentielle.

Lâcher la notion arbitraire de bien et de mal amplifie l’amour en soi et permet d’être plus lucide, on apprend à faire confiance à ses élans, ses désirs, à son cœur et à la vie.

Mais ça ne se réalise pas mentalement, du moins pas une fois qu’on connait l’effet guérisseur de l’acceptation de soi.

On se détache peu à peu du mental, de l’identification à l’ego mais au début, lorsqu’on commence à croire au divin, tout se passe en grande partie dans la tête.

On observe sa vie avec du recul, on cherche le sens de ce que nous avons vécu, on essaie de recoller les pièces du puzzle. Face à l’ampleur du travail, on jette l’éponge et on commence alors à s’abandonner, à lâcher prise.

On va continuer de s’observer et on perd l’habitude de juger et de rejeter. Mais ça se fait progressivement et au début, on se flique littéralement et on amplifie encore plus le besoin de suivre un modèle, de calquer son comportement sur ce que l’on pense être juste.

Plus on aura vécu dans le contrôle et plus il sera difficile de lâcher prise.

Je témoigne sur ce blog du fait qu’il est possible de sortir des schémas qui nourrissent la peur, le déni de soi et la souffrance. Si je parle de mon passé, c’est dans cet objectif et même si la victime intérieure s’active encore, le corps de souffrance se désagrège à mesure que l’amour vrai de soi amplifie.

Je ne dis pas que c’est facile et instantané mais juste que c’est réalisable.

L’idée du blog est venue de la lassitude à lire des messages spirituels trop perchés, trop éloignés du quotidien d’un humain, de la réalité. Ils sont un point de vue qui élargit les connaissances au sujet de l’humain et du divin mais ils manquent l’aspect concret.

D’un autre côté, ils ne peuvent pas non plus nous dire comment nous comporter, c’est à nous d’utiliser les outils à notre disposition afin d’appliquer la foi au quotidien.

Quand on pense au divin, tout un tas de clichés apparaissent et ça n’est pas si évident de lâcher ses repères. La tonne d’infos qui circule à ce sujet sur le net, n’arrange rien à l’affaire puisque la plupart sont encore très marquées par la notion de bien et de mal et par le fait pas objectif, neutre. Mais ce constat amène à comprendre que la solution celle qui nous correspond, se trouve uniquement en notre cœur.

Bon, je fais court aujourd’hui parce que l’enfant intérieur se manifeste par toute une série de questions rattachées à des vieilles croyances, que je vais pouvoir libérer.

Je précise aussi que lorsque je parle des émotions négatives qui me traversent, je n’en souffre pas et c’est tout l’intérêt du détachement, du fait de ne pas s’identifier uniquement à la personnalité. Je n’attends pas de consolation, de compassion et là encore, c’est un des nombreux avantages à se prendre en main. Les énergies intérieures de la source, de la mère et du père, sont tout à fait appropriées pour ce faire.

Libérer les masques se réalise en amenant à la lumière, tout ce qui en soi a été caché, refoulé, rejeté, renié, occulté…L’inconscient se révèle avec ses mécanismes de survie, il recèle autant de potentiel que de peur et par l’intelligence du cœur on voit qu’il est inutile de vouloir contrôler les choses.

Les blessures de l’âme sont nombreuses et dans le processus d’accueil des émotions, elles guérissent mais il restera toujours le réflexe de survie, le mental continue de s’interroger, de projeter, d’anticiper.

La différence avec ma façon d’agir d’avant, c’est que je ne le crois plus systématiquement. J’apprends à reconnaitre quand c’est la peur qui parle et à l’amener au cœur afin qu’elle s’équilibre.

Mais ça n’est pas non plus devenu un réflexe d’accueillir ce qui est, ça se met en place au fur et à mesure que la confiance en soi grandit. Petit à petit on cesse de se critiquer, de se demander si on fait bien ou mal. On ne sait pas de quoi demain sera fait mais ça n’est plus angoissant. Non seulement parce qu’on sait quoi faire de la peur mais en plus parce que la vie nous montre qu’il n’y a pas de danger à être soi-même ; vrai, sensible et audacieux à la fois.

La loi d’attraction qui au début amplifie l’énergie de la peur, continue d’attirer des circonstances dramatiques mais c’est aussi de cette façon qu’on est amené à remettre en question son mode de fonctionnement. A mesure que la peur est libérée, l’amour grandit en soi, depuis son propre cœur et c’est ce constat qui permet de continuer malgré la perte de repères. Quand la peur est englobée par l’énergie d’amour inconditionnel, elle n’a plus autant de pouvoir d’attraction et l’amour qui amplifie commence à attirer des situations plaisantes, on sort enfin du drame.

J’ai regardé un dessin animé très chouette qui sort de l’ordinaire bien qu’il traite du bien et du mal. Bon, je vais dialoguer avec mon enfant intérieur qui se manifeste par une tristesse, une envie de pleurer. Je ne vais pas l’en empêcher mais juste le consoler. Les mêmes interrogations reviennent mais ça ne me panique pas puisque je sais que cet aspect intérieur a juste besoin d’être entendu. Enfin que ses émotions ont besoin de s’extérioriser en même temps que ses pensées.

La capacité à prendre du recul non en rejetant ou en ignorant, permet de ne pas s’identifier à un seul aspect de soi et même si je n’ai plus d’idée du divin, d’image; l’essence divine de la source et tous ses attributs, brille en moi.

Mon pouvoir est là, dans cette certitude de la puissance de l’amour inconditionnel, qui ne réclame plus de preuves, dans cette foi sans nom et par le fait, libératrice.

Les preuves je les ai chaque fois que la paix revient, que l’amour, sensation subtile mais réelle, remplace la peur, chaque fois que je viens respirer calmement dans l’intimité. Chaque fois que la sensation d’être unifiée en dedans se manifeste dans l’accueil des émotions ou dans l’affirmation de cette intention qui devient réalité.

Le film suivant a éveillé des croyances qui sont encore à lâcher comme l’idée que les adultes n’écoutent pas les enfants. C’est vrai qu’on s’imagine devoir choisir entre l’enfant qu’on a été et qui demeure en soi et l’adulte qu’on pense être.

Depuis le cœur, l’enfant et l’adulte se rejoignent et se servent mutuellement.

Le seul choix qui en vaille la peine c’est entre la peur et l’amour, la conscience ou l’inconscience, le contrôle ou le lâcher prise…Mais depuis le cœur ça n’apparait plus comme une obligation, un besoin de trancher. C’est juste une question d’équilibre qui se trouve naturellement par l’acceptation de ce qui se manifeste en soi.

Ce qui est bien avec les dessins animés ou les films, c’est qu’on peut voir ce qui se cache en soi, se connaitre vraiment en voyant à quel personnage on a tendance à s’identifier. C’est l’occasion d’entendre l’enfant intérieur, de le connaitre, de savoir ce à quoi il rêve…puis de le libérer de ses peurs en osant vivre les émotions que les images suscitent. Comme les enfants qui sont à fond dans l’histoire, le temps du film et passent à autre chose après. Un exercice qui facilite l’apprentissage du détachement par le recul, le positionnement en mode observateur neutre.

 

Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien modifier (sauf correction des fautes d’orthographe), de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci 

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