par Christian Duval
Le sentiment d’être incomplet, de ne pas être entier provoque une douleur émotionnelle. Lorsque celui-ci est conscient on a l’impression d’être insignifiant, ou de ne jamais être assez bien, d’être imparfait et donc tendu vers un désir de perfection projetée dans le futur.
Lorsque celui-ci est inconscient on ressent comme une soif, un désir et un besoin intense d’être reconnu, d’être gratifié, d’acquérir des choses qui rempliront ce vide (choses matérielles mais aussi sensorielles, émotionnelles et intellectuelles) on court alors vers l’argent, les biens ; le succés, le pouvoir en voulant combler ce « trou » qui comme un panier percé n’arrive jamais à été rempli.
L’identification à l’ego nous maintient dans l’illusion
Quand notre ego s’identifie au mental et aux émotions on perd toute liberté et alors l’ego nous maintient dans un besoin frénétique de plénitude, d’être comblé et même si à certains moments on a le sentiment de bien être celui-ci ne demeure guère longtemps. Dés que notre désir est consumé un autre manque survient.
L’ego s’identifie à tout ce qui est extérieur : les biens sociaux, les connaissances, l’éducation, l’histoire personnelle, les systèmes de croyances, les lignées familiales, les mémoires des vies antérieures mais aussi les mémoires galactiques, les filières génétiques ou spirituelles, les religions a laquelle on a adhéré dans d’autres vies , l’histoire du pays, l’ethnie raciale, les traditions, les opinions politiques, et aussi son propre chemin de souffrance illusoire qu’il s’est cocréé pour se donner l’impression d’exister car il a peur d’Etre.
L’Ego s’invente un chemin allant de l’imperfection vers la perfection et à chaque fois qu’il à l’impression de s’être libéré d’une charge émotionnelle, ou d’un processus karmique il exulte en criant « j’ai grandi, j’ai évolué, j’ai réussi cette épreuve, j’ai du mérite, je suis fier de moi car il m’a fallut du courage pour réussir ! ». Et l’ego reste enfermé dans ses projections fantomatiques car tout ce contre quoi il lutte n’est que le film projeté par lui-même : il est à la fois bourreau et victime de ses propres pensées et croyances et tant qu’on ne se place pas en en tant qu’Etre (observateur) on reste prisonnier du film qui n’est que pure fiction.
Dés qu’un autre ego (qui n’étant pas identifié à notre vision puisqu’il est extérieur) nous révèle un autre point de vue, on réagit pour défendre nos opinions et on entre dans la phase d’auto justification, on argumente notre discours sur les péripéties de notre parcours initiatique, et on n’écoute aucun argument sans automatiquement contre argumenter. Et lorsque nous rencontrons le Révélateur extérieur qui nous démontre que notre périple soit disant évolutif est pure fiction nous rejetons celui-ci car notre ego ne peut accepter le fait qu’il se soit auto illusionné. Ainsi quand le Maitre extérieur révélateur se présente on le rejette car il nous dérange.
Nous fonctionnons ainsi pendant toute notre vie jusqu’au moment où la mort, l’ultime révélateur nous met au pied du mur et nous dépouille de toute illusion, de tout ce qui n’est pas nous et alors on s’empresse de se projeter dans une autre forme pour continuer à tourner un nouveau scénario d’illusion et on se réincarne.
Tant qu’on n’a pas accompli le retournement, tant qu’on n’a pas basculé du moi au Soi, de l’existence à la Vie on continue à tourner en rond dans la Roue zodiacale. Mais dés qu’on se localise dans l’Etre profond – La Présence dans l’Instant – en tant qu’Observateur tout change, on reste au centre de la Roue et depuis ce point de vision on se contente d’observer et l’ego perd toute substance.
Celui qui meurt au « moi je » avant la mort corporelle a la révélation ultime et se rend compte que la mort et l’existence sont une et inséparables. Dés qu’on s’incarne dans une forme éphémère on doit en sortir lorsque celle-ci à épuisé son potentiel vital. Dés qu’on est enraciné dans l’Etre on perçoit le jeu de l’existence et de la mort et on sait que tout c’est n’est qu’un film, une illusion lunaire spatio temporelle car on est la Vie, le vivant et non l’existence.
Nous sommes à la fois Maitres et disciples
Le jeu de l’existence étant un jeu de miroirs on se retrouve simultanément dans les deux situations : celle du révélateur et celle du receveur. Certains êtres rencontrés nous servent de miroirs révélateurs d’autres possibles que nous acceptons ou rejetons mais lorsqu’on a basculé dans le Soi Observateur on peut essayer d’apporter un éclairage à ceux qui sont encore enracinés dans la terre du moi, sans rien espérer en retour car la plupart du temps l’autre va rejeter notre point de vue, aussi éclairé soit il et si on veut a tout prix « aider l’autre » ou le transformer par la conviction, on retourne automatiquement dans les scénarios de l’ego et cela génère un conflit relationnel épuisant et inutile.
On ne peut donc pas vraiment aider les autres mais uniquement être le témoin vivant de cette Vérité et vivre en tant qu’Observateurs des scénarios de ce monde sans chercher à les modifier et sans en être affecté ; ainsi on peut vivre en ce monde sans être touché par les illusions de celui-ci.
Christian Duval 26 Novembre 2014 ( édité le 6 janvier 2015)
Source: http://lagazettedewydyr.over-blog.com/
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