1437262gk741z4ieoExtrait de LE POUVOIR FORMATEUR DE LA FEMME  Par Pierre C. Renard

Il faut y croire car on aura besoin d’un arc-en-ciel après l’orage des mégatonnes, si l’orage allait éclater. Et s’il  n’éclatait pas, ce sera tout pareil: on aura grand besoin d’une femme nouvelle pour enfanter un homme nouveau.

Il faut y croire parce que nos problèmes essentiels ne peuvent plus être résolus par les forces de l’intellect, qui ne fait que séparer davantage, mais par celles du féminin, comme si, perdus dans un labyrinthe – ou les sentiers chaque jour se compliquent entre l’avancée du temps et le conformisme des hommes – il nous devenait nécessaire de voir la situation de façon globale.

Le féminin n’a pas la puissance d’un sexe bandé, mais celle d’une matrice. La matrice ne sait pas pénétrer, perforer, analyser, mais s’ouvrir, recevoir, accepter, abriter, harmoniser. Elle rassemble tous les éléments pour former un ensemble vivant, cohérent. C’est le pouvoir de synthèse, de photosynthèse, nécessaire à former la vie: l’intuition!

L’intuition est au-dessus de l’intellect, É la suite de l’évolution des possibilités de notre cerveau. Voyez. La révolution industrielle avec ses machines, remplaçait les muscles de l’homme. Il pouvait alors s’occuper de son intellect. Il l’a fait… La grande révolution technologique avec ses robots et ses microprocesseurs remplace l’intellect. Pour libérer quoi? Ce qui est au-dessus, pas en-dessous. La puissance de notre cerveau terminal: son espace intuitif. Ces milliards de neurones non encore utilisés.

Les savants le confirment. Jusqu’ici, disent-ils, nous avons surtout utilisé la moitié gauche de notre cerveau, celle qui travaille à la chaîne, comme É l’usine, et qui, tel un patron cartésien, un PDG, calcule, spécule, intègre des connaissances, développe des fonctions rationnelles, analytiques. Bref, notre vie d’aujourd’hui, masculine, mécaniste, horizontale, empreinte de rigueurs académiques, de raideurs, de schémas, de morosité, et sa philosophie terre-à-terre. Notre intelligence mammiférienne va apprendre É utiliser l’autre côté, le droit, qui correspond à la main gauche réceptive et travaille par analogie, rassemblant les facultés de synthèse et d’intuition: le féminin.

Ce féminin, nous le portons tous au fond de nous. Il se lève aujourd’hui dans la recherche vague d’autre chose. Il se montre déjà dans la prolifération des mouvements humanistes, écologiques, spiritualistes, dans la remontée des médecines douces et naturelles, dans les marches mondiales pour la paix, dans tous les discours qui se veulent formateurs de vie, à la manière du feuillage tourné vers le ciel pour la photosynthèse de survie.

C’est d’ailleurs du ciel que nous viennent ces courants nouveaux.

Le 21 mars de cette année, regardez bien. C’est l’équinoxe de printemps. C’est la révolution saisonnière. On la connaît. Des millions d’années que nous la vivons. On peut la décrire par coeur. La lumière du ciel ayant traversé les espaces, une foule de bourgeons se préparent É la recevoir. Ils vont éclater. Ils éclatent. Une explosion romantique fait jaillir les fleurs blanches et roses aux branches des marronniers. C’est chaque année la même révolution sur terre, comme au ciel.

Aujourd’hui, un semblable phénomène se répète. Non pour une des quatre saisons familières que dessine le parcours apparent du soleil sur les douze mois de l’année, mais pour une nouvelle saison millénaire. C’est l’actuel passage du point vernal dans la Constellation du Verseau, dû à la précession des équinoxes. Une révolution cosmique! C’est la fin d’un temps, dont le commencement prit naissance sous l’Empire Romain lorsque les premiers chrétiens dessinaient sur le sable le signe des Poissons, Ichtus, pour se reconnaître, ou se laisser martyriser ensemble. Depuis des décennies nous quittons lentement ces eaux des Poissons pour l’espace aérien du Verseau. [Nos moyens de communication passent de l’eau (les bateaux) à l’air (supersoniques). Le Verseau est un signe d’air et les Poissons un signe d’eau.] Tout est lié et tout vient de loin pour arriver aujourd’hui É un paroxysme d’ambiance, comme É chaque fin de quelque chose, comme É la fin d’un amour, comme au coucher de soleil, avec ses excès de couleurs, ses excès de charme.

Négliger ce fait scientifique, c’est risquer de mal comprendre cette fin de siècle. Le hiéroglyphe du Verseau, laissé par la tradition, représente deux lignes superposées et parallèles. Qu’elles symbolisent le mouvement ondulatoire de la lumière ou les forces électromagnétiques de l’univers vers lesquels nous nous dirigeons, c’est sûr. Mais on y voit aussi, le couple. Les deux principes: le masculin, le féminin. Non plus opposés comme dans le hiéroglyphe des Poissons où tout se heurtait, se compliquait, mais retrouvés, comme les deux rives d’un même fleuve, se rejoignant à l’infini. Adam et Eve réconciliés. C’est une lente remontée du principe virginal féminin, longtemps tenu enfermé par les formes sociales de l’ère du Taureau et de l’ère du Bélier. Puis annoncé, relevé avec l’ère des Poissons, sa Vierge, ses vierges, ses saintes, ses poétesses, ses inspiratrices. Et que le Verseau, dont les premiers courants marquèrent la Révolution de 1789, va magnifier dans les deux mille ans de son temps, et dans son espace social, collectif, universel et solaire.*

* [On peut lire: «Le Verseau et l’avènement de l’Age d’Or» (tomes XXV et XXVI des Oeuvres Complètes du Maître  Omraam Mikhaël Aivanhov) – «Aquarius ou la nouvelle ère du Verseau» de Jacques Halbronn (Ed. Albatros) – «L’Ere  du Verseau » de Paul Lecour (Ed. Omnium Littéraire).]

Il n’y a pas de hasard. Ovulation du ciel. Ovulation de l’histoire. Ovulation de la parole féminine. C’est le futur qui  clairement se propose. Le féminin se lève. Après le temps des suffragettes, après celui des existentialistes, s’annonce celui de la formatrice de vie, par le  Verseau, ce verseur de vie. Déjà en certains pays, la femme a acquis un droit à la libre dis position de sa sexualité (les hommes n’ont pas encore celui de leur libre intellectualité!) C’est son destin biologique  sexuel qui s’ouvre. Là, où naturellement se trouvent ses pouvoirs.

Mais, Ousha, toi qui as ce nom d’aurore dont je porte l’attente, tout commence par ton ovulation ce matin. Par cet  irréversible cycle lunaire. Son temps de pleine lune au quatorzième jour. Cette intime mécanique cosmique. Avec  l’instant sacré, ce moment, ces quelques heures! Où l’ovule est amené au lieu de sa fécondation, à la croix de sa route, au rendez-vous d’amour pour lequel des femmes de l’antiquité préparaient leur âme et leur corps. C’est la réflexion du paysan qui prépare sa terre avant d’y lancer le grain. Dans quel état se trouve cette matrice maternelle?

N’y a-t-il pas des règles de vie préalables, d’hygiène physique et psychique, de purification? N’y a-t-il pas des chansons?

Car c’est ce cycle lancé qui va former l’enfant, c’est cette ovulation qui va le tirer du néant! Littéralement: le créer! Mais créer qui? Tout est là!

extrait de LE POUVOIR FORMATEUR DE LA FEMME  Par Pierre C. Renard 1996

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