ob_11e28e6aDes notes destinées à son prochain livre, qu’Anne-Marguerite Vexiau a eu la gentillesse de nous confier, nous avons tiré les extraits suivants :

Pour rester en lien avec moi depuis son pays, Ilonka, une petite fille polonaise, a lancé des “cordes de vie”, comme elle dit, que d’autres ont attrapées et lancées à leur tour dans d’autres directions. “Je veux servir d’amitié à ceux des enfants qui cachent cafard dans votre valise”, a tapé une adulte “normale” […] Bien sûr, tout cela pourrait être une belle histoire fantasmatique de mon inconscient, enrichie de tous les rêves et fantasmes de mes patients. J’ai néanmoins noté de plus en plus de progrès, de coïncidences et de résultats thérapeutiques. L’avancée des uns permet aux autres de progresser. Sans distinction d’âge, de race, ni de quotient intellectuel, mes patients réclament de l’aide des autres, qui leur offrent leur soutien.

L’action des morts tient toujours une immense place dans les propos des Facilités, et tout spécialement celle des enfants perdus avant la naissance.

L’insistance de mes patients à parler de ce sujet était telle que je ne pouvais littéralement pas faire comme si je ne remarquais rien. Dans l’ensemble, ces propos les faisaient aller mieux, mais je n’osais parler d’autre chose que d’une “guérison intérieure”.

Mais visiblement, tous attendaient que cette guérison leur vienne des personnes disparues.

Un enfant a écrit : “Guérir, c’est ouvrir une fente sur les morts pour qu’ils puissent vivre.” […]

Il arrivait que mes patients m’offrent en CF “leurs” morts pour aider les autres patients. Il n’est alors question dans leurs propos que de vie et d’amour. Je suis partagée entre le désir de les arrêter et celui d’en savoir plus. Il m’arrivait parfois, le matin, de prendre la ferme résolution de couper court à leurs propos s’ils s’avisaient à nouveau de me parler de l’action des morts sur les vivants.

Mais certains enfants pleuraient lorsque je les interrompais. Beaucoup évoquaient les enfants perdus avant la naissance comme une source de vie […] Tant que l’un de ces petits disparus n’avait pas été réhabilité, il semblait peser sur la communauté tout entière […] Certains cependant ont refusé d’entrer dans cette ronde, tel cet adolescent, lourdement handicapé, dont la main a frappé : “Je retire ma main si vous dites que le but de ma vie, c’est d’être vu comme un guide de vie pour vous.” […]

Parfois, il me semble que le Facilité puise dans une autre mémoire que la sienne […]

L’origine des maladies reste souvent mystérieuse. “Petit lutteur (= fœtus qui lutte pour garder la vie) a maladie donnée à moi pour fracas (= avortement) éviter pour moi”, a frappé un enfant handicapé dont la mère avait fait une fausse couche avant lui.

“J’ai évité mort en choisissant la maladie”, a frappé un autre, dont la mère avait avorté quelques années auparavant. “Vie vient des morts”, affirma un jeune garçon polyhandicapé. Ce qui donna ce dialogue : “Alerte des morts jamais chômeurs. Je vois fils de maman jouer avec  moi”.

– Tu parles du bébé que ta maman n’a pas voulu mettre au monde ?

 – Oui, vu naissance de mort et destruction de vie. Vis en moi et moi, je vivrai en toi. – Tu penses que ton petit frère mort peut t’aider à vivre et à guérir ?

– Oui. […]

“Pépé est-il malheureux ? A-t-il mal pris ce que je lui ai dit ?”, a frappé Solena – une jeune adulte autiste non voyante. Son grand-père était décédé depuis de longues années. “Que lui avais-tu dit ?” lui demandai-je.

“Pépé, agitation de moi s’estompe si Allemagne devient ton pays d’amour.

– Ton grand-père en veut aux Allemands d’avoir tué des Français ?

– Pépé doit sortir de mort pour aller faire la paix aux Allemands. Je fais paix en moi si Pépé fait paix aux Allemands.”

Je sens bien que ce n’est que le tout début d’une grande aventure.

Contact : 
Association Ta main pour parler (TMPP) , 2 rue de Saint-Cloud, 92150 Suresnes.

Site web : http://www.tmpp.net/cf/

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