2015-02-03-03

par Pierre-Olivier Girard

TECHNOLOGIE. Deux Magogois (Magog – Estrie – Québec) Alex Gagnon-Sckoropad et Joey Roy voient grand. Tels des marchands de bonheur, ils ont développé un réseau social qui contient uniquement des bonnes nouvelles.

Pas question de lire ou d’entendre du négatif sur ce réseau social baptisé One Good Action. L’idée est plutôt de faire de cette plateforme virtuelle un véritable lieu d’échanges, de motivation et d’inspiration entre les utilisateurs. À l’image d’Instagram, Twitter et Facebook qui ont chacun développé leur créneau spécifique, One Good Action se distingue en faisant du positif sa marque de commerce.«Tout a été conçu pour que rien de négatif ne puisse être publié. Il n’y a donc aucun contenu par rapport à la violence, la sexualité, la discrimination, etc. Ceux qui s’y risquent se font bloquer automatiquement !», explique M. Roy. Concrètement, les termes connus comme «J’aime» et «Abonné» ont été remplacés par «Sourire» et «Supporteur». Une option «Inspiration» permet aussi à chaque utilisateur de choisir une nouvelle, une image ou une vidéo qui les touche particulièrement et de la partager.Offert en français, anglais et bientôt en espagnol, One Good Action a aussi une mission humaniste, en ce sens qu’elle vise réellement à changer le monde. Ses deux fondateurs y voient une occasion de faire une différence en encourageant chaque individu à poser un geste concret de solidarité. Par exemple, chaque jour, le logiciel envoie une suggestion de bonne action en lien soit avec la Terre, les relations humaines ou soi-même. Ceux et celles qui le font le mentionnent et ainsi, il est possible de savoir en temps réel le nombre de gestes concrets posés globalement.

«Notre objectif est de créer un mouvement planétaire qui redéfinit le pouvoir de la communauté mondiale. On veut donner un vrai sens aux réseaux sociaux en créant des liens, non pas seulement au bout des doigts, mais autour de soi», ajoute Joey Roy, qui a également étudié à l’Université de Sherbrooke.

Pour inciter les gens à quitter leur écran d’ordinateur ou mobile, One Good Action limite le nombre de publications à une seule par jour et par personne. De cette manière, le contenu publié est plus réfléchi et mise davantage sur la qualité que la quantité.

Déjà, les chanteurs Olivier Dion et Jean-Marc Couture ainsi que l’ancien joueur-étoile de basketball, Hassan Laramée, ont rejoint le réseau comme l’ont fait d’autres ambassadeurs.

Un potentiel illimité

Voilà plus d’un an que les deux jeunes hommes, âgés de 24 ans, travaillent sur ce projet qui a nécessité jusqu’à présent un financement de plus de 100.000 $. Ils se sont investis à fond, – Joey Roy a même mis une pause sur ses études -, sachant qu’ils n’auront pas deux chances comme celle-ci de connaître un succès qui pourrait changer leur vie à jamais.

«On veut d’abord faire connaître notre application dans notre patelin. J’espère que les gens d’ici vont nous encourager et s’embarquer dans l’aventure. Avec un noyau solide, ça peut faire toute la différence pour faire parler de nous et ainsi, peut-être un jour, accueillir plusieurs millions d’utilisateurs !», rêvent les deux amis de longue date.

Preuve qu’ils sont prêts à tout, ils se sont rendus au quartier général des Nations Unies à Genève, en mars dernier, pour présenter leur projet devant de hauts diplomates, et ce, en plus de rencontrer des responsables de la Croix-Rouge et de l’UNICEF. Ils espèrent profiter des grands canaux de diffusion de ces organisations internationales, qui partagent une vision humanitaire comme One Good Action, pour propulser leur projet et qui sait, peut-être un jour, devenir les nouveaux Mark Zuckerberg de ce monde.

Pour plus d’information: www.onegoodaction.com

Source: http://www.lerefletdulac.com/