Sans titre

par Lydia

Ce matin, le soleil rayonne au dehors et à l’intérieur de tout mon être, marquant une belle réflexion, une résonance qui vient amplifier l’amour en moi.

La journée d’hier aurait pu être qualifiée de « mauvaise »avec le temps pourri et les émotions désagréables qui m’ont traversée, mais en fait, elle s’est déroulée de façon parfaite malgré les apparences. Puis, le vent qui soufflait violemment dehors, rendant impossible toute activité extérieure, ne m’a pas empêchée d’aller à mon rendez-vous mensuel chez le toubib, avec un enthousiasme et une sérénité, reflétant l’unité intérieure, les effets de l’acceptation de TOUT ce que je suis et de ce qui est, tant au niveau mental-émotionnel que vis-à-vis de ce temps extrême.

Les conditions extérieures n’ont plus autant d’impact sur soi, lorsqu’on maintient vivant le désir d’être, tout simplement, de rayonner sa vraie nature, tant humaine que divine sans se juger, sans culpabiliser ou céder aux pensées lourdes.

J’ai utilisé les circonstances pour faire un tri consciencieux des objets inutiles que je gardais « au cas où » (ce qui m’encombrait l’esprit et la maison, nourrissait la peur du manque, empêchant l’abondance, le renouveau de se manifester), et remplir des sacs poubelles, de mon passé. Éliminé tout ce qui était périmé afin d’accorder mes croyances nouvelles, mon désir de changement, à mon environnement.

 

La cohérence favorise l’alignement des corps et crée le bien-être, la fluidité, l’efficacité. Quand la pensée, l’intention et le geste s’harmonisent, on se sent porté et la vie devient digne d’être vécue, simple, facile, passionnante ; une source d’émerveillement continuel.

J’ai commencé par la salle de bain, une pièce que j’utilisais par obligation, en y allant un peu à reculons étant donné ma relation conflictuelle avec l’eau. Ce symbole du monde émotionnel, cet élément fluide que j’avais bien du mal à aimer pour plusieurs raisons.

Déjà par le fait que je refusais de faire face à mes émotions puis à cause de la mort accidentelle de mon frère dans le port de Saint-Malo, mon désamour pour le féminin que je considérais comme faible, trop vulnérable, condamné à jouer le rôle de la victime ou celui de la séduction. Bref, je voyais les choses depuis la peur, le passé et mes croyances construites sur le trauma de l’inceste.

J’ai vidé un à un les tiroirs qui contiennent les médicaments, ceux de ma dépendance puis ceux qui traitent les artères bouchées, la fluidité du sang. Je me suis simplifié le travail en virant tout ce qui était périmé, usagé ou obsolète. J’ai gardé tout ce qui était naturel, à base de plantes, pour confirmer mon intention de prendre soin de ce magnifique corps physique, « merveille » de la création dont la science découvre peu à peu les mystères et les trésors, de cette intelligence parfaite à bien des égards, enfin en totalité.

Je ne parle pas des apparences, bien que ce soit aussi important puisque le corps physique permet la manifestation de l’être, de l’individualité et aussi de l’essence d’amour et de lumière qui nous anime et dont nous sommes TOUS issus et porteurs puis, il est l’interface qui nous met en relation avec l’autre, l’environnement et permet l‘interaction. J’ai donc éliminé aussi les rares cosmétiques, produits de maquillage, que je n’utilise plus depuis pas mal de temps et dont je n’ai jamais abusé. Rien que par le fait que le démaquillage montre clairement l’obsolescence et la violence de ce geste qui en dit long sur la relation à soi et aux autres. On se retrouve avec le visage rougi, la peau dilatée, abimée par ces produits et la seule solution pour retrouver une apparence acceptable, c’est d’en remettre une couche. Quand je me maquillais, je le faisais comme un clown, en étant consciente que ça n’était qu’un jeu. Une façon de se déguiser tout comme les vêtements.

Puis à mesure que je prends conscience de ce que je suis en vérité et que j’accepte toutes les facettes de la personnalité et les conditions de l’incarnation, une nouvelle façon de percevoir et d’être s’installe naturellement.

Les jeux de rôles, les stratégies de la peur, de la survie, sont repérés et accueillis comme les restes d’une ancienne vie, qui portent en eux un potentiel créatif et constituent la matière, le terreau, de mon individualité et de mon devenir.

Je n’ai qu’une chose à faire, accueillir ce qui se manifeste en moi, l’amener au cœur, en conscience, pour que l’équilibre se crée et change ma perception des choses.

J’ai donc passé la journée d’hier àlaisser mes émotions et pensées non alignées à la fréquence de l’amour, s’extérioriser, s’exprimer et sans juger, sans commenter, et donc sans les retenir, elles ont été libérées.

Je n’ai pas cherché à opposer la joie à la tristesse afin de rétablir l’équilibre mentalement et énergétiquement, j’ai laissé au cœur le soin de réaliser l’harmonie intérieure. Je me suis contentée de ne pas croire mes pensées « positives » ou « négatives » et de suivre l’élan du moment, celui qui me procure du bien-être, qui est motivé par le désir, qui n’est pas calculé mais vient naturellement. C’est après que j’en vois la pertinence ou l’intérêt, l’aspect spirituel et temporel.

C’est sûr que la confiance en ce processus alchimique, divin, en a permis l’efficacité.

Je savais intuitivement mais aussi mentalement que tout était parfait, que la révolution intérieure se réalisait justement par cet abandon à la lumière, ce lâcher-prise confiant, tout comme je sais qu’après la nuit vient le jour.

Pour une fois, comme un voisin m’a dit que la météo prévoyait du beau temps pour la journée, enfin pas de nuages, j’ai regardé ces prévisions pour m’encourager, pour amplifier l’espoir de pouvoir aller enfin au jardin. Là aussi j’ai pu accueillir la peur de ne pas être « à l’heure » et ainsi gagner en confiance.

Depuis que j’accepte ce qui se manifeste en moi, le désir d’unifier tout ce que je suis s’est amplifié jusqu’à ce que ça devienne une évidence naturelle qui ne demande plus d’effort puisque le mental a validé le principe. Utilisant la vie, les rencontres et le comportement des chats, par effet miroir, pour ajuster mon taux vibratoire, cette confiance a grandi et me permet de ne plus douter de la pertinence de l’élan du moment.

Je peux constater chaque jour le changement qui s’effectue aussi dans ma relation aux autres, en douceur, par la conversation téléphonique avec ma sœur qui s’est proposée de faire un repas pour mon anniversaire dimanche prochain. Ma façon de réagir et surtout ma capacité à dire les choses, à affirmer ce que je veux, simplement, sans craindre de déplaire, de heurter, d’imposer mon point de vue, est la preuve incontestable que tout mon être vit une expansion d’amour et de conscience. Et sans avoir à souffrir, à lutter, à forcer ! Juste en étant consciente de ce que je suis, de ce que je veux et en ayant totalement confiance en la vie. Bon, le jardin m’appelle !

J’ai mille choses à y faire et j’ai consacré la journée à cela. Sans me fixer d’objectif, sans m’imposer quoi que ce soit, juste en agissant avec envie, amour, enthousiasme, en suivant l’élan du moment et en faisant par ordre de priorité, par l’observation.

J’ai remarqué que cette façon de faire non seulement me procurait de la joie, faisant de ce que beaucoup appellent un travail, un labeur même, (labeur et laborieux ayant la même racine), une activité complète, un loisir, une façon de concevoir la vie selon ma foi, mais en plus, je suis beaucoup plus efficace et productive ! J’apprends en même temps à reconnaitre les plantes et leur façon d’être, des racines au fleurs, leurs cycles…

Les petits pois sont sortis depuis plus d’une semaine, les fraises en fleur depuis le début du mois se forment et ne gèlent plus, le persil s’épanouit, les fines herbes sont ressorties… Bref, c’est magique !

Ma façon de percevoir mon corps physique change tout ; la façon de me nourrir, de me soigner, de prendre soin en conscience, de ce monde extraordinaire, complexe et simple à la fois ! Je mange de plus en plus de légumes crus mais ne me prive pas de viande tant que ça me fait envie. Je suis l’élan, achète et consomme selon l’envie même si je sais que la viande a tendance à m’énerver et que ça crée de l’acidité, des déchets…

Je commence par éliminer les produits en jouant sur la corde sensible même si c’est ‘injuste’ de ne pas manger d’animaux parce qu’ils sont « mignons ». Je n’ai plus mangé de lapin quand j’ai vu mon grand-père en tuer un que j’avais caressé la veille.

A ce propos, ma sœur m’a fait part de son envie de faire ce repas d’anniversaire en me disant qu’elle n’avait pas encore d’idées mais qu’elle comptait sur son amie pour l’inspirer. On a donc décidé de se tenir au courant pour qu’elle puisse vérifier si ses choix me convenaient. Elle me contacte hier en me proposant du lapin à la moutarde !

Juste ce que je n’aime pas ! Il n’y a pas de hasard et j’ai vu ma première réaction ; je me suis dit qu’elle projetait ses pensées inconscientes à mon égard, que son envie de me faire plaisir était  ambivalente. Puis je me suis dit que si je creusais en ce sens, j’allais retourner dans le passé, nourrir la paranoïa, la division, les rôles et croyances de l’enfance. Finalement je suis revenue à ce qui compte réellement, au présent ; elle est ma sœur et nous partageons le même sang, les mêmes gènes, une proximité spéciale que beaucoup d’enfants uniques aimeraient connaitre ; on peut être vraies, sans tabous, sincères et même s’il nous arrivait d’être en conflit, les sentiments qui nous relient sont inconditionnels.

Je découvre une nouvelle vie, un nouveau moi, libéré de la peur et du jugement, mais je ne suis pas face à une inconnue, je retrouve juste des aspects éparpillés de ma personnalité, débarrassés des croyances restrictives et limitatives, que j’ai adoptées dans l’ignorance de ma nature divine. Puis je découvre le divin, dépouillé des images mentales et une nouvelle façon d’être en découle.

Je me réveille toujours enthousiaste mais de plus en plus sereine et présente à mon corps physique. J’ai pensé, pour la première fois, depuis que j’ai foi en autre chose que la réalité du monde, à me connecter à la Terre Mère, au divin, dès que j’ai posé les pieds par terre, au saut du lit. J’ai vraiment eu la sensation de débarquer ou plutôt d’atterrir sur une terre nouvelle. Simplement du fait de ne pas commencer la journée en repensant à celle d’hier, comme je le faisais avant, (pour me resituer dans la réalité, mais en général en revoyant les éléments marquants par leur aspect perturbant et douloureux), mais en pensant à me brancher à la terre et au ciel. C’est une expérience que j’essaierai de penser à renouveler chaque matin !

Source: http://lydiouze.blogspot.ca/

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