par Olivia Zeitline
Bien souvent on cherche à tout prix à ce que les autres nous aiment, on cherche leur reconnaissance, on mendie leurs compliments, on attend comme des assoiffés qu’ils nous félicitent et on devient des drogués aux marques d’affection. Nous oublions alors que la première personne chez qui nous pouvons trouver cet amour est nous-mêmes. Arrêtons de chercher à l’extérieur ce qui est déjà en nous et souvenons-nous que tant que nous ne trouvons pas notre breuvage en nous, nous restons dépendants des autres pour notre survie émotionnelle.
Tout ceci semble bien impossible quand on crie de douleur du rejet de l’autre et qu’on en chie franchement. Pourtant nous sommes les seuls maîtres à pouvoir nous consoler en profondeur. L’aide extérieure ne soulage que momentanément, c’est un pansement mais la cicatrisation vient du corps. Commençons donc par visualiser la douleur psychique du manque dans nos organes. Où est-elle ? Quelle couleur a t-elle ? Quelle forme revêt-elle ? Laissons notre corps nous guérir comme il le ferait avec une plaie béante. Il a le pouvoir de nous auto-régénérer. Une inspiration profonde détend tous les muscles et le calme s’installe au milieu de la tempête.
Et puis reconnaissons que ce que nous vivons est difficile et arrêtons de nous juger nuls d’agir comme nous le faisons. Finis la flagellation et les coups de fouet. Devenons plutôt notre propre consolateur, faisons-nous des câlins et prenons-nous dans les bras. C’est alors que quelque chose s’allège comme par magie, même si la situation ne change pas. Le déclic se produit au moment où nous devenons notre meilleur supporteur, nous sommes à nos côtés pour nous aider. Nous re-connectons à cette force de vie intérieure qui nous pousse à nous relever. Nous savons que nous pouvons tout affronter car nous ne sommes plus seuls, nous sommes avec nous-mêmes. Nous nous retrouvons enfin et nous découvrons le Saint Graal qui est en nous.
C’est alors un renversement total de croyances qui s’opère : c’est en allant vers soi qu’on crée de l’amour. En commençant par se donner des caresses à soi-même, on entre dans la transmutation alchimique. On transforme le souffre en or, la souffrance en amour. L’amour est une énergie qui se crée en nous, c’est un flux, une onde, une matière première. L’amour c’est un peu comme l’argent. Comment en donner si je n’en ai pas ? Devenons un réservoir d’amour dont nous pouvons ouvrir les vannes pour en arroser les autres.
Et puis en allant nous donner de l’amour à nous-mêmes, nous nous libérons. Nous sommes moins dépendants des autres pour notre carburant essentiel. Et c’est cette autonomie qui fait que nous pouvons alors donner de façon authentique sans avoir peur de ne pas recevoir en retour puisque nous avons déjà. On touche alors du doigt l’amour inconditionnel qui fait de notre vie un bain de coton, moelleux et doux.
Olivia – http://www.reecrire.com/
Merci à Hélène Giansily pour la photographie qui illustre cet article.
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