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ENQUÊTE SUR L’EXISTENCE DES ANGES GARDIENS

par Pierre Jovanovic

Suite de la première partie

…Or, les histoires folles de ce genre, dont la synchroni­cité extraordinaire semble être réglée à la seconde près, ne s’expliquent que par la puissance des Anges, ravis sans doute que l’on s’intéresse à eux. Alors, je recommençai à dévorer tous les livres sur les Anges. Cependant je fus déçu de ne pas trouver un ouvrage qui donnât des «preuves» de leur exis­tence. Dans ces livres, il s’agissait toujours de commentaires basés sur les textes de la Bible (où et quand les Anges appa­raissent dans les textes), ou bien de témoignages rappor­tés («j’ai été sauvé par un Ange») ou encore d’écrits spéculatifs ( sur le sexe des Anges, bien sûr ) suffisants pour ceux qui ont la foi, mais totalement insuffisants pour ceux qui ne croient en rien, et insignifiants pour ceux qui aimeraient bien y croire mais désirent une sorte de «démonstration» maté­rielle, palpable. En général les Anges sont traités soit par des prêtres tout ce qu’il y a de plus «nihil obstat», soit par des auteurs «new age» du channeling «l’Ange Saaparva­da m’a dit que…», soit par des kabbalistes (invocation des Esprits du Bien), soit par des inconnus qui eurent une expé­rience «an­gélique», soit par des universitaires théologiens, dans la ma­jorité abscons. Pour comprendre leur livre, il faut s’armer d’un dictionnaire théologique. Tous apportent des détails in­téressants mais peu me donnaient le sentiment qu’ils pou­vaient convaincre un homme d’affaires pressé ou quelqu’un qui tâtonne, qui cherche, mais qui n’a nulle envie de se con­fier à un prêtre. La position de ces derniers est sim­ple : «l’Eglise dit que les Anges existent, donc il faut croire aux An­ges» selon les progressistes qui ne les ont pas classés au rayon des dogmes dépassés. Or, s’il y avait une démarche intellec­tuelle qui me gênait, c’était bien celle-là : l’Eglise dit que… L’Eglise a proféré tellement d’âneries que justement on est porté à surtout ne pas la croire. Et d’ailleurs, n’avait-elle pas mis le Grand Larousse Universel à l’index ?

En tant que journaliste, je cherchais donc un livre re­posant sur des bases un peu plus solides, un peu plus mus­clées. Mais après de vaines recherches, je dus me rendre à l’évidence : ce livre n’existait pas. Pourtant, mon côté ration­nel s’obstinait à trouver des preuves matérielles de l’exis­tence de l’Ange et/ou des témoignages de personnes au-des­sus de tout soupçon.

Finalement, après quatre ans de lecture de sujets extrêmement variés, je me rendis compte que je pouvais rédiger ce livre. (bon travail de la part de ses anges qui l’ont amené à écrire ce livre donc à tout lire sur ce sujet pour le persuader de la faire puis qu’aucun bon livre n’existait). Mais un problème se posa : com­ment aborder ce sujet sous l’angle journalistique, donc effec­tuer une enquête pluridisciplinaire sans trop me ridiculiser en tant que rédacteur d’un quotidien national (j’imaginais les commentaires des attachées de presse «ah, c’est lui l’idiot qui croit aux Anges», etc.). Courageux !!!!

Un autre problème surgit aussitôt : ce livre, pour être crédible, impliquait de nombreux interviews aux Etats-Unis, signifiant des voyages dans l’ensemble du pays. A ce mo­ment-là, Paris m’envoya en Californie, ce qui régla mes pro­blèmes d’intendance.

Je pus donc pu rencontrer les meilleurs spécialistes des expériences aux frontières de la mort comme le Dr Elisabeth Kübler-Ross, le Pr Kenneth Ring, le Dr Mel­vin Morse, ceux des différents niveaux de conscience comme le Dr John Lilly, des sorties hors du corps comme Robert Monroe ou encore des Anges comme Terry Taylor et com­pléter mon enquête commencée en France.

Les recoupements effectués dans ces divers domaines m’ont apporté un éclairage original sur les Anges auxquels je ne m’attendais absolument pas et ont fourni des témoigna­ges assez extraordinaires, parfois des preuves accablantes comme nous le verrons dans le chapitre «Des mystiques et des Anges». Je n’ai plus qu’un seul espoir, que ce fruit de plusieurs années de recherche passionnée puisse réconcilier le lecteur avec son Ange gardien qui n’attend que cela. En effet, nombreux (peu importe la confession) sont ceux qui jugent Dieu trop lointain, trop inaccessible et le rendent responsable d’horreurs et d’injustices. En revanche, l’idée de posséder son propre Ange gardien nous séduit plus, parce que c’est le nôtre et qu’on ne le partage avec personne (égoïstes que nous sommes…) contrairement à Dieu, qui, Lui, appartient à tout le monde, et que tout le monde invoque et brandit pour n’importe quoi.

C’est la raison pour laquelle une relation avec l’Ange gardien est la plus simple à développer, la plus intime et sur­tout la plus efficace car elle transforme, métamorphose im­médiatement une vie, aussi bien spirituelle que matérielle : un Ange gardien recèle une puissance immense, puissance dont nous n’avons qu’une très vague idée.

C’est Philippe Faure, parlant de l’écrivain Rainer-Maria Rilke, qui a résumé en quelques lignes la puissance d’un Ange et de ce qui se passe lorsque les deux se rencon­trent : «La nostalgie de l’Ange qui saisit le poète autrichien se traduit par une prise de conscience de la distance considérable qui sépare désormais l’homme de l’Ange, dont il entend resti­tuer toute la dimension : l’être céleste est terrible, éclatant, sa rencontre avec l’homme ne peut-être que violente». Il ne reste qu’à organiser la rencontre avec son Ange gardien. Au dé­but, cela risque de passer par des larmes. Mais ensuite, tout s’enclenche, comme par miracle. Constatation de ceux qui entretiennent une relation privilégiée avec leur Ange gar­dien, leur humour. Les Anges aiment faire des farces, sortes de blagues célestes constituées de paradoxes et de synchroni­cités uniques. Par exemple, un jour de mars à Paris, j’avais téléphoné à René Laurentin, auteur de nombreux ou­vrages et journaliste au «Figaro», pour lui demander quel­ques conseils et adresses. Il me reçut entre deux rendez-vous et m’expliqua qu’il avait rencontré un peintre, une femme, qui ne dessinait que des Anges. Il ne se souvenait absolu­ment pas de son nom parce que cela remontait à trois ou quatre ans, mais seulement de celui de son agent, un certain Malerbe-Navare, habitant dans une rue voisine du jardin du Luxembourg à Paris. Même l’orthographe du nom n’était pas sûre. Muni d’un plan de Paris et du Minitel, j’entamai mes recherches sur les Malherbe, Malsherbes, Navare, Na­varre, etc. Mes coups de fil tombèrent tous à l’eau : on me prenait pour un fou : «Bonsoir monsieur, je vous prie de m’ex­cuser, je suis journaliste au Quotidien de Paris et je cherche un monsieur Malerbe-Navare qui connaît un peintre qui ne dessine que des Anges. Est-ce vous par hasard ?». Au bout d’une demi-journée de recherche, j’abandonnai définitivement l’idée de retrouver cet artiste mystérieux. Le soir, je recevais un coup de téléphone de Los Angeles de mon confrère – et surtout voisin – Emmanuel Joffet qui avait la lourde tâche de garder en mon absence mon Bobtail de 40 kilos, et il me demandait de rendre une visite à ses grands-parents.

En arrivant le surlendemain dans un appartement du XVIe arrondissement de Paris, je fus accueilli par une dame charmante, Marguerite Bordet qui était justement peintre. En parcourant l’un de ses catalogues, je découvris, halluciné, que c’était elle que j’avais cherchée désespérément à travers le nom de son agent, Malherbe-Navarre Roger, deux jours plus tôt !

La grand-mère de mon voisin à 12000 km de Paris !! C’était incroyable.

Nous eûmes vraiment le senti­ment tous deux que les Anges nous avaient monté une im­mense blague intercontinentale.

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Bref, après quelques mois de discussion avec l’Ange, on remarque qu’en fait il ne désire qu’une seule chose, une communion parfaite avec son protégé puisqu’il connaît mieux que quiconque ses désirs et ses problèmes. L’Ange s’efforce de répondre aux désirs et jamais je n’ai ressenti dans cette relation «invisible» autre chose qu’une immense com­plicité. Pourtant, on lit partout que les Anges ne sont que des messagers de Dieu, en quelque sorte des instruments par­faits, inhumains, sans sentiment et encore moins de liberté d’action. Rien de plus inexact, car une relation entre un Ange gardien et son protégé peut être exempte de Dieu, ce qui ne pose aucun problème puisque le rôle de l’Ange con­siste justement à emmener son protégé progressivement vers Dieu, en respectant son libre arbitre. Croire en l’Ange, c’est déjà un immense pas vers Dieu. L’écrivain et poète français Charles Péguy expliqua un jour sous le sceau de la confi­dence à son ami Joseph Lotte qu’il possédait un Ange gar­dien incroyable : «Il est encore plus malin que moi, mon vieux !» disait Péguy, «Je suis gardé. Je ne puis échapper à sa garde. Trois fois, je l’ai senti m’empoigner, m’arracher à des vo­lontés, à des actes médités, préparés, voulus. Il a des trucs in­croyables».

En effet, qui n’a jamais entendu dans la bouche d’un ami «Tu sais, parfois j’ai l’impression d’être protégé» ou, «A croire que je suis gardé par le Ciel» ou, «Par miracle, je ne suis pas monté dans cet avion», etc. La personne en prend con­science mais ne cherche pas cependant à approfondir, à ex­pliquer ce sentiment mystérieux, de peur de se rendre ridi­cule, ou, plus rarement, de perdre cette «protection» en es­sayant d’en percer le mystère.

Autre phénomène curieux, celui de l’incrédulité de l’entourage. Si vous dites à quelqu’un «Je crois en Dieu», même s’il est athée, il ne jugera pas cela anormal. En revan­che, si vous lui expliquez que vous croyez en votre Ange gardien, il vous regardera avec des yeux ronds comme si vous lui aviez dit très sincèrement «je crois au Père Noël «. Cela m’est arrivé de nombreuses fois, principalement dans des librairies catholiques où, demandant à une vendeuse ou au propriétaire du magasin «Qu’avez-vous sur les Anges ? « je n’eus pour toute réponse qu’un sourire gêné du genre «Pauvre fou» alors que dans les librairies «new age» ou éso­tériques, on me répondait «Bien sûr, tenez, c’est juste derrière vous sur le rayon à gauche». Plus curieuse encore est la réaction des catholiques pratiquants, surtout évangélistes, qui, dès qu’on leur parle d’Anges, répondent en brandissant le diable : «Etes-vous sûr que vous n’êtes pas induit en erreur par le Malin ?», comme si le fait de m’intéresser aux Anges à la place de Dieu représen­tait la preuve formelle de ma possession diabolique.

Les An­ges ne sont-ils pas le dénominateur commun des plus gran­des religions ?

On les trouve aussi bien dans l’Ancien Testa­ment que dans le Nouveau, dans le Coran, La Torah et chez les Hindous qui les appellent «les brillants», les Devas(!). Ne sont-ils pas aussi «les outils, avec lesquels Dieu s’amuse et se meut, par lesquels et avec lesquels il révèle les forces et les mer­veilleuses éternelles, les mène en un jeu d’amour… ?»

Du coup, mon intérêt pour les Anges, ces «êtres im­matériels, purs esprits, intermédiaires entre l’homme et Dieu» nous dit le dictionnaire, «qui seraient sans cesse à nos côtés, chargés de nous garder et de nous guider» se transforma en acharnement. Lorsque le Dr John Lilly*, dont les travaux sur les dauphins ont fait le tour du monde, raconte le plus sim­plement du monde dans son autobiographie qu’il a rencon­tré son Ange gardien et parlé avec lui lorsqu’il était enfant, il y a de quoi se poser des questions.

Extrait d’une merveilleuse revue :

La vertigineuse glissade de John Lilly sur l’échelle du Soi – Par Patrice van Eersel

http://www.cles.com/enquetes/article/la-vertigineuse-glissade-de-john-lilly-sur-l-echelle-du-soi

voir les pages suivantes…

  • -Aller en Inde sans rien faire, surtout ne pas voyager, visiter, aller dans un ashram, mais vivre au contact des « humbles » provoque le même effet alors qu’au contraire nous sommes plongés dans un brouhaha infernal, mais qui fait taire le bruit dans la tête.

–         Jésus et les siens s’enfermaient régulièrement dans des sarcophages en Égypte…Je crois que c’est décrit dans le merveilleux livre « Anna grand-mère de Jésus ».

De même pour Françoise Dolto(super bonne femme!!!! Elle m’a bien aidé face au corps enseignant) la célèbre psychanalyste d’enfants qui n’a jamais ca­ché qu’elle demandait toujours à son Ange gardien de lui trouver une place de parking (ça marche super). Si ces affirmations prove­naient d’un inconnu, personne n’y prêterait attention. Mais venant de John Lilly ou de Françoise Dolto, qui n’avaient strictement aucune raison de raconter des balivernes, ne s’explique que par une expérience inoubliable. Au cours d’un entretien dans sa maison de Malibu en Californie, Lilly, qui eut plus d’une fois affaire à ces «êtres», toujours dans des circonstances dramatiques, m’a déclaré : «Je les ai appelés Anges, mais c’est une réminiscence de mon éducation catholique. Aujourd’hui, le mot le plus exact à utiliser est «Etre d’une dimension supérieure à la nôtre».

Et le vieux scientifique se moque bien du fait que l’on puisse douter de ses facultés mentales; par ses travaux pour l’US Air Force, l’US Departement of Health et surtout par ses observations sur le système de communication céré­bral des dauphins, il n’a plus rien à se prouver et encore moins à prouver aux autres car ce qui ressort globalement de son expérience, c’est ce sentiment d’être protégé, parfaite­ment traduit par l’expression française «être né sous une bonne étoile». Or, est-ce un hasard ? Les gravures du XIXe représentent toujours l’Ange gardien avec une étoile rayon­nante au-dessus du front.

Mais que signifie être né sous une bonne étoile ? Avoir de la chance, gagner au jeu ou échapper régulièrement à des accidents, sortir indemne d’une collision épouvantable, voire à des tentatives d’assassinat ? Comment expliquer ces actes totalement irréfléchis qui sauvent la vie, ces voix inté­rieures qui mettent soudain en garde, ce rêve prémonitoire, cette série insensée de coïncidences qui fait qu’un ami ou un inconnu, qui n’aurait jamais du se trouver là au moment du drame, a pu intervenir et vous éviter une catastrophe ? Pres­sentiment, chance, hasard, coïncidence ? En français, on uti­lise souvent l’expression «quelque chose ou mon petit doigt me dit que..». Mais qu’est-ce que ce quelque chose ? Est-ce quelqu’un ?

Personne n’est en mesure de donner une explication naturelle et objective à ces phénomènes. Et si l’on admet ne serait-ce que la prémonition, cela ouvre aussitôt la porte à d’autres réalités. Pourtant, il nous est impossible de nier l’ex­périence vécue par des millions de personnes sous prétexte que nous ne pouvons l’expliquer matériellement et scientifi­quement. Ceux qui ont vécu une telle expérience sont mar­qués à jamais par cette «aide» surgie de nulle part dont l’ex­plication la plus élégante, puisque nous n’en avons pas d’au­tre plus logique, se résumerait alors par l’intervention bien réelle de ce que l’on appelle l’Ange gardien.

Mais d’abord, est-ce que les Anges existent vraiment ?

La réponse est négative puisque nous ne les voyons pas. En revanche, dès que l’on effectue un sondage auprès des malades ou accidentés dont le cœur s’est arrêté de battre, la réponse devient positive. Comme nous allons le décou­vrir, le domaine extrêmement vaste et surtout parfaitement documenté de la Near Death Experience, les expériences aux frontières de la mort, ne permet aucun doute, parce qu’il n’a pas été développé par des religieux ou des ésotériques, mais bien par des médecins et des universitaires, on ne peut plus sérieux, de notre époque…

À suivre…

Trouvé sur http://canalisations-marie.blogspot.ca/