Stéphane : Bonjour Docteur Frank, je suis Stéphane, je ne suis pas incarné, je ne sais pas où nous allons, je considère que cette planète n’est pas la mienne, je me demande ce que je fais là, je fais des tas de choses mais un peu comme un zombi, toujours un peu fatigué, sans jamais y croire vraiment, comme si rien ici n’avait d’importance réelle. En fait j’ai déjà un pied dans une autre dimension, et j’ai du mal à vivre surtout en voyant les autres bien dans leurs baskets, prenant les choses au sérieux, s’impliquant dans la vie avec facilité. Je suis un peu jaloux de ça. Où sont donc mes baskets à moi ?
Frank Hatem : Tiens, c’est pas souvent qu’on m’appelle Dr Frank. La dernière fois c’était au Québec. Ca vous vient d’où ?
S : Vous êtes docteur en Ontologie, n’est-ce pas ? DSD. Partout dans le monde, les DSD on les appelle Docteur. C’est normal, ils sont là pour guérir les âmes comme la mienne.
F. H. : Vous en savez des choses sur cette planète. Vous voyez que vous êtes mieux incarné que vous ne le pensez. D’ailleurs, vous n’avez pas un pied ici et un pied ailleurs car il n’y a pas d’ « ailleurs ». C’est le TEMPS qui sépare les Dimensions, pas l’espace. Et il n’y a qu’un présent. C’est ce corps qui est le bon, celui sans lequel les autres de vos corps, ceux qui sont déjà dans d’autres dimensions et qu’on ne voit pas, peuvent exister. Si vous voulez être dans une autre dimension, le seul et unique moyen c’est d’être parfaitement dans celle-ci car c’est celle-ci qui construit toutes les autres. Si vous êtes « un peu ailleurs » en même temps, c’est-à-dire avant l’heure, vous empêchez les autres dimensions d’exister en les privant d’une partie de leur passé, et le monde est retenu dans son avance. Vous comprenez ? Le Haut a besoin du Bas. Et ce qui en nous est en bas a la responsabilité d’y être totalement, c’est notre mission pour que le Haut puisse être. Vous vous souvenez de notre chronique de la semaine dernière puisque vous l’avez lue : sans chacun de nos petits buts personnels, point de Grand But universel. Ce sont nos âmes individuelles qui constituent l’Absolu. L’Absolu n’est pas par lui-même, il est une nécessité et seulement une nécessité. Et donc cette nécessité se manifeste en engendrant tout ce qui est nécessaire à sa réalisation, nous en sommes chacun un chemin : toutes les façons d’aller vers le But. Mais ce but reste impossible, c’est pour cela que nous sommes ici : si ce Grand But était possible, nous n’aurions plus aucune utilité, nous n’existerions plus.
S. : C’est cela qui explique le temps et l’évolution, si j’ai bien compris.
F. H. : Exactement. C’est pour cela qu’il y a toutes les Dimensions en même temps : les passées, la présente, pour soi en tout cas, et les à venir. Qui ont toutes besoin d’être vécues totalement pour exister les unes par rapport aux autres. Sans quoi aucune n’est à sa place. Et Stéphane a la responsabilité d’une parcelle de ce puzzle, pas de plusieurs.
Le temps est un grand mystère pour ceux qui refusent de voir ce qu’ils sont : rien. La personne, en fait, n’est pas, parce qu’elle « existe ». « Exister », « Etre extérieur », c’est être illusion sans durée. Et notre personne nous est extérieure. Nous sommes l’Etre qui perçoit, anime, vit notre personnalité dans la densité qui lui correspond, mais nous ne sommes pas notre personnalité. Un jour cette personnalité sera oubliée, disparue depuis des lustres, remplacée par mille autres, et nous, nous serons toujours là, présents. Eternellement parce que le but n’est pas encore réalisé malgré toutes ces étapes passées. C’est cela le temps : l’impossibilité du but. Cette impossibilité est permanente, donc toutes les étapes existent en même temps tout le temps. Le temps est l’impression d’évoluer de l’une à l’autre du fait qu’aucune n’est son propre but, chacune a vocation à passer à la suivante pour aller vers le But. On a l’impression de temps alors qu’en fait nous sommes immuable et immuablement présent. Pour ceux qui lisent, je fais exprès de ne pas mettre d’s à « immuable » et à « présent », car il n’y a qu’un seul être, pas plusieurs, pour animer toutes ces personnalités des uns et des autres, toutes ces densités.
S. : Le temps est sans doute cette impression d’évoluer, d’avancer quelque part vers un but, de façon illusoire, certes, mais ce n’est pas que cela. Nous avons aussi une mémoire. Et c’est aussi ça, le temps.
F. H. : La mémoire est un corolaire de ce but inaccessible. Il lui est subordonné, et pas du tout l’inverse. Le futur n’est pas créé par le passé. Jamais. C’est le futur qui engendre le passé (c’est d’ailleurs toute la différence entre « engendrer » et « créer », importante dans le vocabulaire biblique, « Dieu » ne peut pas « créer » quelque chose, il ne peut que « l’engendrer » car ce que nous voyons est du passé. Rien de réel. Il le rend nécessaire à nos sens, mais cela n’est pas une création. Juste un cinéma utile à notre assomption du but.
S. : Il n’empêche que la mémoire est là.
F. H. : La mémoire est engendrée à chaque instant, à chaque instant elle est différente, et sa création est issue du but qui a besoin de tous les passés pour être. Mais la mémoire ne prouve aucun passé, elle est toujours présente et exclusivement présente.
S. : Les os de dinosaures prouvent quand même le passé.
F. H. : Les os de dinosaures ne prouvent qu’une chose : que dans le présent tu perçois des os de dinosaures ! Et à chaque instant cela est recréé justement pour que tu puisses t’identifier à un nouveau passé. Tout l’univers est comme cela. Ce n’est que de la mémoire permettant de justifier que nous avons un but. Sans l’illusion de la mémoire, personne n’aurait de but. Personne n’irait nulle part. Nous sommes convaincus de notre passé et ce passé justifie que nous continuions à vivre. Nous croyons que c’est le passé qui existe et que le futur est à faire, qu’il n’existe pas. En réalité, c’est l’inverse, comme d’habitude : c’est le BUT qui est l’absolue réalité, même s’il n’est pas réalisé, en tant que but il est la seule réalité, alors que tout ce qui manifeste ce but, tous les moyens, toutes les étapes, tout ce qui est nécessaire à la réalisation de ce but, rien de cela n’est réel, c’est juste intérieur à notre conscience pour que nous allions vers ce but d’une façon personnelle.
S. : Vous êtes vraiment le plus fou des savants de toute la Terre.
F. H. : Le temps est le mystère des mystères pour ceux qui sont attachés à la réalité matérielle, et il le restera tant qu’ils ne lâcheront pas prise.
S. : Vous avez toujours été le premier de la classe ?
F. H. : Sauf en piscine. Je ne suis pas assez bien incarné pour aimer nager.
S. : Si vous ne l’êtes pas, qui le sera ?
F. H. : Ne jugez rien, toute incarnation sert à progresser vers davantage d’incarnation.
S. : Youpi ! Vous venez de me libérer ! J’ai tout compris ! Si je ne me sens pas bien dans mes baskets, ce n’est pas grave, c’est même normal, puisque personne n’est complètement dans ses baskets. Tout le monde est là pour trouver les meilleures chaussures et s’y sentir le mieux possible. Et on n’a jamais fini de chercher. Et personne n’est à comparer à personne. J’ai le droit de ne pas être assez terrien. Certains le sont plus, certains le sont moins, mais ça ne change rien puisque tout le monde cherche. Il n’y a ni chaussures parfaites, ni chaussé parfait. La seule perfection c’est le but et il n’est pas, puisque nous sommes là pour le créer ! Donc je suis génial : mon mal-être n’est qu’une des étapes dont « Dieu » a besoin, et Il me remercie à chaque instant (dans la mesure où il serait conscient, mais j’ai cru comprendre qu’Il ne l’était pas).
F. H. : Ca fait plaisir de rencontrer quelqu’un qui comprend. Bien sûr, « Dieu » n’est pas conscient, puisque la conscience c’est s’opposer à l’infini. « Dieu » c’est l’infini en tant que but. C’est nous qui sommes conscients puisque nous ne le sommes pas, et que nous y allons, et donc que nous nous y OPPOSONS comme à un objet, et c’est pour cela que c’est nous qui souffrons. Pas lui. Tout ce dont Il a besoin est engendré automatiquement, mais comme il n’y a pas de « Tout » infini, Il n’est pas. « Dieu » est à faire. Eternellement. C’est Cela, cette Nécessité impossible donc cette énergie, qui est éternel Créateur et Maître de toute chose. Le « Boson de Higgs » qui donnerait sa masse aux particules, et qu’on croit avoir découvert (dernier Prix Nobel), ce n’est que l’aspect « inertie du moi » de l’énergie fuyant vers un but auquel elle s’oppose. Il ne peut être isolé par rapport à une « particule sans masse ».
S. : Je m’en fous de vos bosons. Ce qui m’intéresse, c’est que par contrecoup c’est l’imperfection, mon imperfection, qui est parfaite.
F. H. : Exactement.
S. : Alors je n’ai plus rien à faire ici. Je suis guéri, je peux m’incarner sans crainte ni fatigue, avec toutes les affres de l’existence qui peuvent arriver ici-bas, et tout cela est béni. Ce pied que j’avais ailleurs, je le rapatrie, parce que j’en ai le plus grand besoin ici.
F. H. : Oui, tu es le spectateur de tout cela. Le spectateur de Stéphane. Mais si Stéphane ne joue pas pleinement son rôle, il ne sert à rien. Donc tu lui insuffles le désir et l’inspiration d’avancer vers lui-même, et donc tu as le devoir de lui en donner les moyens car tu es sa Providence. Jusqu’à présent, son rôle à Stéphane, c’était d’être entre deux dimensions, et quand il l’aura joué totalement, peut-être maintenant, il pourra passer à autre chose ; peut-être à une autre Dimension. Après tout, on est tous là pour ça. Jusqu’à ce qu’entre Stéphane et Toi, il n’y ait plus aucune séparation. Pas une feuille de papier à cigarette comme on dit. L’acteur et le metteur en scène sont un, mais ils ne le savent pas. Au début l’acteur ne sait même pas qu’il y a un metteur en scène, il le renie. Et puis un jour il le devine, il veut le connaître, il devient un « aspirant ». C’est là qu’il souffre le plus. Comme Stéphane hier. Il se confond avec l’auteur des œuvres. Et puis à l’étape suivante, il parvient à se mettre à la place du metteur en scène. Le Soi. Il a compris l’univers. C’est un « initié ». Enfin, un jour, l’initié porte sa croix, il est pleinement sur Terre pour jouer le rôle qu’il assume, il combat sans peur ni haine, comme Krishna, comme Gandhi, il est un « maître ». Et la porte d’une nouvelle Dimension s’ouvre à lui, où il redevient un apprenti vers une autre ascension. Et cela est sans fin car l’infini n’est pas.
Tu aurais pu dire au revoir.
Changer de dimension, c’est quoi ? C’est tout simplement faire une inversion au niveau du mental, une inversion de référentiel : on n’est plus du tout dans les références de l’ancien monde où le mental est complètement manipulé par l’émotionnel – en général c’est ainsi, n’est-ce-pas – : notre mental nous pousse à juger les situations, à juger ce qui est bon pour nous, ce qui est agréable, ce qui n’est pas agréable, en fonction de nos expériences passées, de nos émotions passées, etc. Donc un aspect de la question est de se nettoyer, de se libérer de ce côté émotionnel, évidemment ; et l’inversion, l’autre aspect, c’est que le mental va cesser de se laisser manipuler par ça, par nos habitudes passées, ancestrales, qui datent de nos ancêtres etc., tout ce qui décide un peu de notre vie à notre place. On en a un peu assez que notre vie se fasse sans nous en quelque sorte. Le but de la cinquième Dimension c’est de redevenir le créateur et le responsable de ce qui nous arrive, consciemment et volontairement, et pas du tout en subissant, en reproduisant des schémas du passé.
Donc toutes les techniques de Râja Yoga (maîtrise émotionnelle) contribuent, convergent vers ça, et l’inversion c’est donc passer de l’émotionnel au causal. Le mental est entre les deux, il chavire, il abandonne l’un au profit de l’autre.
Le Causal c’est quoi ? Le Causal c’est le monde de ce qui fait office de cause, de causalité dans notre univers personnel, c’est-à-dire nos croyances. Passer dans le Causal, c’est reprendre en main nos croyances, reprendre en main les choses que l’on imagine comme des données que nous subissons et dont nous serions les victimes etc., comme les lois de la physique par exemple, puisque jusqu’à présent notre mental nous dit que nous dépendons des lois de la physique – la « gravitation », les « constantes », « les bosons », les « quanta », tout ce que vous voulez -, qui fait que cela nous parait solide, tout ce qu’on touche : « ça c’est de la matière, c’est bien, et c’est extérieur à moi, et donc si je peux le posséder, le but de confirmer mon ego et mes croyances est atteint ».
Il y a toujours ce rapport de force, ce rapport de concurrence entre les êtres et les choses ou les autres dont on se sent séparé : c’est le règne de la matière c’est-à-dire le règne de notre ATTACHEMENT à nos sensations matérielles, qui reproduit ces sensations par confort et peur de ne plus être, et donc toutes ces croyances-là ne reposent en fait que sur de l’émotionnel.
Ça peut paraitre curieux, mais les « lois » de la Physique aussi, c’est de l’émotionnel à un niveau extrêmement profond, extrêmement inconscient, extrêmement lointain, lois auxquelles nous sommes habitués depuis très longtemps. Mais il est clair que le jour où on reprend sa vie en main véritablement, et où on se reconnait comme le créateur de ces conditionnements, de ses propres conditionnements pour contribuer à une certaine évolution, un état qu’on ignorait dans l’ancien monde mais qu’aujourd’hui on connaîtra, et qu’on connaît déjà dans la nouvelle Dimension, alors on reprend en main le chemin de notre évolution et on l’assume, on en devient le responsable et l’organisateur. C’est cela qui nous fait devenir vraiment nous-mêmes et qui va faire que ces « lois » de la Physique, même, nous apparaîtront comme tout à fait relatives, relatives à un état de conscience : la vitesse de la lumière, tout ça, c’est relatif à un état de conscience : la vitesse de la lumière vécue par les minéraux n’est pas du tout celle vécue par les êtres humains ou par les végétaux etc. Ce sont des vitesses de la lumière différente, des univers parallèles en quelque sorte avec des lois différentes ; nous, nous les voyons toutes avec les mêmes lois, évidemment puisque c’est notre mental humain. A notre niveau, nous avons notre grille de lecture pour tous les univers des autres. Mais en réalité, quand on sera passé dans une autre grille de lecture, avec cette cinquième Dimension, eh bien toutes ces lois nous apparaîtront totalement relatives.
Par exemple, on sait bien qu’il y a des êtres qui peuvent traverser les murs, on sait bien qu’il y a des êtres qui peuvent se bi-localiser : ça c’est réputé contraire aux lois de la Physique, mais en fait ce n’est pas contraire aux lois de la Physique en général, c’est simplement contraire aux lois de la Physique vécues au niveau du mental, celles auxquelles nous nous sommes habitués, et toutes ces lois sont appelées à disparaître, à changer, au profit d’autres : on sera plus télépathe, on sera plus créateur instantanément de notre vie etc.
C’est normal qu’on ait peur du changement. Changer de Dimension c’est changer d’ego, et comme l’ego ne croit qu’à lui-même, il s’imagine que sans lui il n’y a plus rien. Alors imaginer que les « lois » de sa « physique » sont des chimères, il a du mal à le supporter. Il faut qu’il le comprenne et qu’il l’accepte, qu’il cesse d’en avoir peur, s’il veut avancer. S’il cesse d’avoir peur de la relativité des « lois », alors c’est qu’il ne s’identifie plus à un ego, mais à ce qui transcende les egos, et la porte est ouverte au Soi, avec toutes ses capacités de guérison, de création, et de joie qu’on peut imaginer.
Donc, cette cinquième Dimension « causale » et donc « créatrice », on a de la chance, on est en train de s’y préparer, de faire le passage, le basculement, dans cette période-ci où les révélations remettent tout en cause. On est en train de passer, de chavirer de l’autre côté, avec évidemment des perspectives qui nous paraissent aujourd’hui extraordinaires mais qui existent déjà de toute façon, puisque le temps n’existe pas en soi : dans cette cinquième Dimension c’est un monde habituel, normal, et ça nous paraîtra aussi habituel et normal à ce moment-là qu’aujourd’hui le fait d’avoir les pieds collés sur le sol.
Certains le sentent d’avance, c’était le cas de Stéphane, et comme ils ne peuvent pas s’empêcher de comparer la vie terrestre avec ce à quoi ils aspirent, ils croient que c’est leur passé qui les retient. Ils ne peuvent pas imaginer que c’est leur destinée et qu’ils n’y échapperont pas, à condition que dans le présent ils assument totalement la troisième Dimension, qu’ils l’aiment totalement, qu’ils s’incarnent tellement qu’elle ne pourra plus rien leur apporter spirituellement.
Donc, le but de tout ça, c’est de faire ces changements, et cela passe évidemment par le changement de nos croyances et le changement de notre identification à la matière, à l’ego et aux émotions. Cela passe par le changement de science, évidemment, puisque la science qui est enseignée aujourd’hui est une science de la troisième Dimension, une science matérialiste, une science qui cherche le pouvoir avant de chercher la connaissance, et qui pour cela s’intéresse au comment et non pas au pourquoi. Mais on ne change pas le monde sans changer la Science.
La science du comment c’est la Physique, la science du pourquoi c’est la Métaphysique. Et c’est évidemment le pourquoi qui intéresse l’être humain tout au fond de lui car c’est là qu’est sa connaissance de lui-même en tant que cause. Depuis la nuit des temps c’est toujours le pourquoi qui lui donne sa motivation : comprendre ce qu’il fait là, pourquoi il est là, pourquoi il pense, pourquoi il vit, pourquoi il y a de la matière, pourquoi il a un corps, pourquoi tout ça évolue, et c’est cela qui, au fond des âmes des deux équipes de trois-mille chercheurs (payés par vous, soit dit en passant) qui ont traqué le Boson de Higgs pendant vingt ans au CERN, a constamment entretenu leur flamme. Le problème c’est que cette flamme ne va pas s’éteindre si facilement, car ils auront besoin de comprendre le pourquoi, la cause, l’origine de ce qu’ils croient être un « boson », et donc ils chercheront encore et encore dans des accélérateurs encore plus grands et avec des ordinateurs encore plus performants. Jusqu’à ce qu’en désespoir de cause ils s’aperçoivent que la cause de la particule et de la matière est au-dedans de soi, simple dualité nécessité/impossibilité. Dans la cinquième Dimension, tout cela est évident et enseigné dès l’école, il n’y aucun mystère à ce niveau-là, être et exister vont de soi. On s’y prépare ici.
Il y a un Stéphane qui vit déjà dans cette Dimension-là, et ce Stéphane-là est très bien chez lui, mais aujourd’hui quand on a l’intuition de ce qui nous attend, quand on perçoit un peu à l’avance ce vers quoi on va, on a l’impression d’être en exil ici. On a l’impression de venir d’une autre planète alors que c’est l’inverse : on y va. On parle d’y « retourner », mais personne ne retourne nulle part. On avance toujours. Pauvre chenille contrainte de se métamorphoser. C’est le papillon, son but, qui l’y pousse. Et le papillon ne reviendra jamais dans son cocon. Tout comme la matière découle de l’esprit et non l’inverse, et quand on s’y identifie, on ne s’identifie plus jamais à la matière.
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C’est cela l’essentiel qui va changer dans nos croyances, et c’est changer de croyances qui fait passer du « Mental » au « Causal », la nouvelle Dimension de « l’Homme Nouveau ». Chaque être vivant doit et peut évidemment comprendre tout cela, et vous verrez que, lorsque vous vous serez intéressés à ça de très près, c’est à la portée d’absolument tout le monde, et c’est normal. Le livre « Et l’Univers Fut » aux Editions Ganymède est là pour ça.
L’univers est extrêmement simple, s’il n’était pas simple il n’existerait pas, c’est la simplicité absolue, et vous pouvez être surs que les théories compliquées qu’on nous enseigne aujourd’hui, si elles sont compliquées, c’est qu’elles sont fausses. L’univers est simple. C’est le mental qui, parce qu’il a peur de sa réalité, le rend inextricable.
Mais la victoire du Vrai est inexorable puisque c’est le papillon qui pousse la chenille à la métamorphose. Qu’on se croit ou non chenille. Le mental n’a aucun pouvoir. C’est simplement lui ce bozon de Higgs qui donne la pesante inertie de ses peurs à une illusion tellement subtile qu’elle échappera toujours aux instruments de mesure. « A force d’interroger l’univers dans les termes vils du mental », les chercheurs ont fini par y découvrir… leur propre mental. Sous les applaudissements de la foule en délire.
Quelque part, pourtant, ici et maintenant, toutes ces petites cellules que sont les chercheurs du CERN savent qu’elles ne sont nullement des egos juxtaposés, se répartissant les rôles malgré leurs concurrences, dont la touchante unité préfigure un être causal que chacun se refuse encore à voir et à imaginer alors que c’est le papillon qui les inspire.
Car quand on est encore dans la Troisième Dimension, on se sent tous séparés, isolés, et on a la prescience que ce n’est pas cela la réalité, qu’il existe un niveau sans concurrence, sans conflits, sans les difficultés de cette incarnation, et on cherche la fusion à longueur de vie, l’amour inconditionnel, l’unité, toutes choses qui ne sont pas de ce monde, qui nous donnent l’impression qu’on vient d’ailleurs tant on est fait pour cela, mais qu’en réalité on refuse profondément car cette unité remet en cause l’ego que le mental est là pour défendre.
Nous sommes tous des bosons de Higgs.
Moi aussi j’ai cru que je venais d’ailleurs. Mais c’est ici et maintenant que cela se passe, ici et maintenant que JE SUIS, ici et maintenant que toutes les Dimensions sont présentes, et interroger l’univers et ma vie en ne croyant qu’à la seule dimension qui me rassure en me séparant des autres, c’est une façon de me fuir moi-même. Et ce n’est pas hier que j’étais dans la fusion dont j’ai une impression de nostalgie, c’est Demain. Toujours Demain.
Le But est inaccessible.
Ce n’est pas triste. C’est même la seule vraie raison de se réjouir de tout ce qui est, ici et maintenant, sans comparer à ce qui pourrait être, puisque l’Absolu n’existe pas.
Tout ce qui n’est pas tout est nécessaire au Tout.
Je suis cette Nécessité, j’engendre toutes les « réalités » qui ne sont pas LA Réalité infinie.
Chacune est bénie, chacune est nécessaire à toutes les autres, et chacun est là pour vivre la sienne pleinement et totalement, au nom du Tout. Accepter c’est être libre.
Merci Stéphane, c’est pour toi que j’ai vécu tous ces univers.
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