par Diane Gagnon
Derrière cette question boutade se cache une vraie réflexion. Nous voulons tous être heureux, n’est-ce pas? Mais faisons-nous ce qu’il faut pour l’être? Quand on s’observe un tant soit peu, on réalise que l’humain a de bien drôles de comportements qui semblent aller à l’encontre de ce qu’il veut et on peut se demander s’il cherche à être heureux ou malheureux?
Si nous voulons être malheureux, nous continuerons à juger les autres, à commenter avec virulence, mépris et parfois agressivité ce que les autres disent, font … ou écrivent! Nous regarderons les autres avec méfiance percevant la plupart des inconnus comme des ennemis potentiels, les soupçonnant de vouloir nous exploiter ou nous mentir. La colère et le ton de voix agressif seront nos modes de communication préférés. Nous tenons mordicus à nos fausses croyances et nous les portons fièrement comme une armure.
Si nous voulons être heureux, nous cherchons à comprendre l’autre, à l’accueillir dans ce qu’il est, convaincus que nous portons tous en nous un minimum de bonté et d’amour et que lorsque l’autre tente de nous faire du mal, c’est qu’il est pris dans sa propre souffrance. Nous avons de la compassion pour la souffrance de l’autre. Nous faisons confiance aux autres et à la Vie et nous écoutons notre intuition pour prendre nos décisions.
Si nous cherchons à être malheureux, nous ne nous ouvrons pas à de nouvelles manières de faire, de vivre, de penser, d’être. Nous protégeons jalousement ce que nous croyons être notre sécurité et malheur à qui veut la remettre en cause! Nous n’osons pas sortir de notre zone de confort puisque nous n’y voyons pas d’intérêt. La peur domine nos pensées et notre mental nous concocte constamment les pires scénarios possibles pour alimenter notre peur. L’ego se protège farouchement et refuse toute nouveauté qui mettrait en péril sa fragilité. Nous gardons rancune et cherchons vengeance.
Si nous visons à être heureux, nous sommes ouverts à la Vie, aux imprévus, à la nouveauté. Nous sortons souvent de notre zone de confort pour y trouver de nouveaux défis, de nouveaux amis. Nous faisons équipe avec notre ego mais nous ne le laissons pas nous dominer. Lorsque nous sentons la peur s’immiscer dans nos pensées, nous évaluons si elle est réelle ou non et nous décidons en fonction de notre âme, pas de notre ego. Nous pardonnons, parce que cela nous libère d’un poids trop lourd pour notre bonheur.
Si nous cherchons à être malheureux, nous sommes perfectionnistes dans tout ce que nous faisons. Nous ne nous donnons pas le droit à l’erreur et nous ne nous arrêtons que lorsque nous sommes satisfaits, c’est-à-dire presque jamais! Nous nous trouvons trop ceci, pas assez cela. Nous évitons de regarder notre reflet dans le miroir parce que nous n’aimons pas ce que nous y voyons. Nous ne nous sentons pas souvent à la hauteur des défis que nous rencontrons et nous refusons des occasions qui pourraient être intéressantes parce que nous avons peur que notre syndrome de l’imposteur soit découvert.
Quand nous voulons être heureux, nous faisons de notre mieux tout en respectant les autres. Nous n’avons pas besoin de prouver à qui que ce soit ce que nous valons, puisque nous sommes conscients de notre propre valeur. Nous nous aimons tels que nous sommes, et cela ne nous empêche pas de travailler chaque jour à devenir une meilleure personne, mais avec bienveillance et amour envers nous-mêmes.
Bien entendu, personne ne veut être malheureux! Nous ne faisons pas consciemment des choix en nous disant « Youpi! si je fais ce choix, c’est sûr que je vais continuer d’être malheureux! » Nous ne sommes simplement pas conscients à quel point nos barrières, nos limites, nos fausses croyances, nos peurs et notre ego dirigent notre vie.
Si ce texte a pu permettre de faire certaines prises de conscience de ce qui nous empêchent d’être heureux, alors il aura atteint son but.
N’hésitons pas à aller chercher de l’aide pour nous défaire de ce qui nous nuit si nous voulons vraiment être heureux. Nous le valons tous!
Diane Gagnon
Source: http://lasolutionestenvous.com