par Guilaine Lipski
Comment est-ce de s’aimer, concrètement comment fait-on ?
Pour commencer arrêter de se nier soi-même, de faire comme si nous ne comptions pas, de vivre comme si nous étions absente de la relation ou au service de l’autre, sans importance ET incapable de répondre à nos propres besoins.
Arrêter de se prendre pour une victime (très difficile !) d’en vouloir par exemple à une homme qui nous traite en étrangère du jour au lendemain après x années passées ensemble….exemple concret de mission impossible aussi s’accorder le droit de ressentir des sentiments légitimes !
Mais au pire moment du sentiment d’injustice, qui ne manquera pas d’arriver, RECONNAÎTRE QUE L’AUTRE N’EST Là QUE PARCE QUE NOUS L’Y AVONS INVITE, les miroirs sont nécessaires pour contempler nos propres comportements aussi difficile que cela soit. Ce qui bien sûr n’inclut pas de laisser qui que ce soit piétiner notre cœur….C’est justement à ce moment précis que nous pouvons faire quelque chose pour nous.
Entrer à l’intérieur de soi et s’apporter de la tendresse, prendre soin de soi, de notre cœur, l’envelopper de douceur, modifier la direction de notre regard au lieu de nourrir l’amertume, la rancœur, la frustration. Toutes ces choses que nous renvoie une relation en négatif et que le manque d’amour pour nous »impose » d’accepter comme s’il n’y avait aucune autre alternative, comme si, peu, c’était mieux que rien.
Un bourreau plutôt que personne à nos côtés ?!!
S’offrir toute l’attention nécessaire pour se dés-identifier de ces croyances établies dans l’enfance, en ce qui me concerne je me suis traitée comme je l’avais été, à la schlague et sans rien voir pendant bien longtemps.
Souffrir et ne pas bouger c’est se mal-traiter soi même!
Venir à soi est souvent tout un processus intérieur à inverser, quant à moi, j’avais tellement eu l’habitude d’encaisser pour tenir coûte que coûte! Avais-je besoin de me prouver que j’étais plus forte que ce que j’endurais ou voulais-je tout simplement ne pas mourir de chagrin ?
J’ai donc continué en toute inconscience de nourrir un comportement destructeur autant que pervers je crois bien. En m’ignorant, en perdurant dans une relation toxique je me suis identifiée à ce que l’on me renvoyait de moi, ce que j’avais appris dans l’enfance, mais comment un enfant pourrait-il agir autrement ?
Se remettre debout dans un cœur en morceaux, s’envelopper de douceur, de tendresse et croire que » je le vaux bien », cela est la résilience et le travail choisit par l’âme.
Ne plus jamais se satisfaire de miettes parce que c’est mieux que rien, ce rien auquel je m’étais tant habituée sans me rendre compte qu’en l’acceptant, je m’y abonnais. Il faut parfois si peu pour rester en vie, quelques miettes par-ci par-là peuvent suffirent. Finalement l’habitude de rien peut tuer lentement mais sûrement et à force de chercher et d’attendre de l’extérieur pour nourrir notre cœur, on finit par oublier que la vie se trouve en nous, on se retire de la vraie vie, on se nie soi-même en toute inconscience.
La Vie nous le renvoie pour nous ouvrir les yeux….un jour….et le temps que durera ce jour dépend entièrement de nous, de notre endurance à la souffrance et malheureusement dans ce cas nous pouvons être bien entraînés !
Ce moment plus ou moins long où l’on en pourra plus de notre vide intérieur, du vide de notre vie, d’un cœur qui pleure, parce que délaissé par nous, arrivera bien et pour nous sauver d’un précipice sans espoir de retour.
S’aimer c’est aussi croire en soi, que ce que je ressens est juste, que ce que je fais a de l’importance et mérite mon attention et ma bienveillance. C’est avoir de la considération pour soi, même si pour le moment personne d’autre n’en a (ça ne durera pas), c’est aussi ne pas accepter de sévisses moraux ou physiques et des compromis qui menacent mon intégrité.
S’aimer c’est se faire confiance en reconnaissant que nous sommes toujours au bon endroit au bon moment, que l’instant est parfait parce que c’est ce que nous avons créé même si c’est pour grandir !
Je réalise que « pour de vrai » je ne m’étais jamais trouvée assez bien, assez compétente, assez estimable pour mériter de me faire confiance, pour valoir la confiance que j’aurais pu m’octroyer. Malgré les qualités que je me reconnaissais de façon intellectuelle, je les vivais comme étrangères à moi-même, jamais assez bien pour le juge, le saboteur, le redresseur de torts, cet être autoritaire en moi qui ne laissait rien passer tel un colonel d’armée inhumain et péremptoire. J’étais pourtant la première à dire et penser que je suis humaine et de ce fait faillible, qu’il me faut accueillir mes failles avec amour mais en réalité j’étais complètement soumise à mon tyran intérieur qui ne me laissait aucune chance de salut, de pardon de moi à moi.
C’est vrai, j’avais une belle compréhension de tous les mécanismes autodestructeurs sans jamais voir combien je les pratiquais à mon encontre, mais pour savoir, ça je savais, sauf qu’intégrer cette connaissance, ce niveau-là de l’amour me semble encore un exploit.
Partir de rien est tellement ardu, l’apprentissage si fastidieux, déroutant, comment produire ou reproduire ce que l’on ne connait pas ?
Cette partie de moi inconsciente qui pensait que je n’étais pas assez estimable ou compétente pour me faire confiance, encore là elle me niait en me jugeant et me condamnant sans jamais me laisser deviner combien j’étais dure et injuste envers moi. Je pourrai dire un jour en séminaire « vous avez devant vous l’une des personnes qui s’est le plus niée et mal-traîtée en toute innocence et il m’a fallu cinquante ans pour l’identifier et revenir à moi avec bienveillance. Jamais je ne me suis rendue compte du mal que je me faisais parce que, il ne se voyait pas ! Il vivait en sous-marin bien caché dans mes cellules mais torpillant ma vie.
Aujourd’hui mon corps parle alors que je prends soin de lui par des massages, il raconte et libère le chagrin de quarante années de silence à encaisser sans jamais pleurer…..
Je me considérais comme n’étant : RIEN et je l’ignorais, seul mon mari me le renvoyait !! Je me souviens avoir souvent trouvé cela profondément injuste…..j’espérais inconsciemment qu’il fasse pour moi ce dont j’étais incapable : Me reconnaître !
S’aimer c’est ne pas avoir peur en étant convaincue que je crée tout ce dont j’ai besoin parce que l’amour pour moi est une vibration electro-magnétique qui attire le meilleur à moi, même l’argent dont j’ai besoin. La matière ne peut résister à la vibration du cœur qu’elle soit positive ou le contraire d’ailleurs et le cœur a un champ magnétique cinq mille fois plus élevé que le cerveau.
Ne jamais oublier que l’Univers est une immense photocopieuse qui me restitue mes croyances ne jugeant aucunement ma vibration DONC le message que je lui envoie. La Source en tout et partout est toujours d’accord, tout le reste ce sont nos résistances conscientes ou pas….
L’amour c’est aussi de vrais sentiments d’affection pour soi ne serait-ce déjà qu’envers nos apprentis-sages »ratés », ou mieux, pas encore réussis et ne plus nous mal-traîter afin d’être à la hauteur de nos exigences conscientes ou NON héritées de notre éducation ou plutôt de notre dressage !
Et puis regarder la vie à partir d’un maximum au lieu du minimum de nos habitudes, s’attendre au meilleur pour le recevoir sans oublier de remonter la pente de nos échecs pour n’y voir que des apprentis-sages. Une éducation à refaire en somme aidée d’une attention consciente afin de cultiver la maman attentionnée en soi.
Je crois la plupart du temps n’avoir su que nier ce qui venait de moi, ce qui sortait de moi comme par exemple attendre que l’on aime ma peinture pour l’apprécier et qui sait, attendre d’être aimée pour m’aimer ?
J’ai erré sur terre plus que je n’ai vécu, je ne me suis pas HABITÉE parce que la souffrance m’a coupée de moi sans que je ne m’aperçoive de quoi que ce soit. Telle une poupée de chiffon ballotée par le vent, me posant ici et là aux grés des situations. Je n’ai pas choisi, j’ai laissé d’autres choisir pour moi, ignorant mon libre-arbitre une fois devenue grande, vivant comme une victime d’un homme coupé lui aussi de son cœur.
J’ai subi et j’en suis responsable, ligotée par mon attachement à l’autre, ce poison qu’est la dépendance affective mue par le besoin de réparer notre passé.
Ne pas s’aimer est le pire des crimes à notre encontre, c’est aussi renier le Divin, la vie en nous, cette force qui nous rend vivant sans laquelle nous ne serions rien d’autre qu’inanimé…je sais, on fait ce que l’on peut et parfois on peut, PEU, mais accepter de prendre conscience de ce qui coince en nous c’est déjà commencer à laisser tomber nos chaines et marcher sur la voie de la liberté.
Et vous, où en êtes-vous de l’amour pour vous, aimeriez-vous le savoir ? C’est simple, regardez votre vie, les rendez-vous de votre quotidien…..joie, bien-être, compromis sereins ou tristesse, fatigue ?
Il semblerait que pour réussir là où nous échouons nous devions revoir ce paramètre de l’amour pour nous.
Il y a une chanson : Je suis quelqu’un de bien, quelqu’un de bien, j’m suis fait tout petit….par enzo-enzo…..à écouter !
Plusieurs années après ce texte je constate les péripéties du chemin de retour à soi et le plaisir du but atteint, passer du rien à l’amour pour soi est possible !
De cœur à cœur
Guilaine
Source: http://lapressegalactique.org
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