par Bertrand Duhaime
Loin de ce que les gens peuvent penser, pour l’être incarné, l’Ascension ne consiste pas à quitter la Terre, mais à fusionner progressivement à travers lui les plans supérieurs (dit célestes) avec les plans inférieurs (dits terrestres). L’Ascension résulte de la conclusion de l’Alliance ou de la Fusion du Ciel et de la Terre. Pour cette raison, tout en demeurant sur la Terre, dans une transformation régulière, à son rythme et conformément à son rôle fonctionnel, qui l’élèvera dans l’Unité, celui-ci en viendra plutôt à vibrer d’une Lumière très pure ou d’un Amour très subtil, ce qui leur permettra de vibrer à l’unisson de la Conscience divine, dans la Félicité et la Plénitude, l’amenant à vivre une forme d’extase spirituelle plus ou moins permanente.
Dans l’abandon à la Lumière, tout commence par le fait de vivre dans le moment présent de manière simple, authentique, transparente, en cultivant l’esprit d’enfance. Ce qui se produit, c’est que par l’Œuvre de la Lumière spirituelle, dans la mesure où il s’abandonne à elle inconditionnellement, sans questionnement ni résistance, un être perd peu à peu cette manie ou cet atavisme de centrer son attention exclusivement sur la troisième dimension, puisque, vivant de plus en plus souvent et longtemps dans l’État d’Unité, il fait l’expérience de toutes les dimensions cosmiques simultanément, apte à se concentrer à volonté, mais de manière transitoire, sur l’aspect de la Réalité cosmique qu’il veut approfondir.
Ainsi, les êtres présentement incarnés sur la Terre auraient tort de croire, comme l’annoncent plusieurs médiums et tranmetteurs («channels») — ce qui leur vaudra une frustration de plus, avec la démobilisation plus ou moins prolongée que cette fausse croyance engendrera — que le Ciel va bientôt s’ouvrir entraînant la disparition complète de la troisième dimension, celle de la densité et de la dualité; qu’un Sauveur se prépare à apparaître pour le libérer de ses drames ; ou que, au moyen de vaisseaux présentement invisibles, répartis un peu partout autour de la planète, des extraterrestres évolués vont venir en retirer les élus, les chercheurs spirituels les plus avancés.
En fait, les êtres incarnés vont simplement, peu à peu, mais de façon plus accélérée, prendre conscience des autres dimensions dont ils participent, de l’Absolu à la Matière, qu’ils n’ont jamais quittées, mais que, pour des raisons d’apprentissage, leur permettant d’accéder à la conscience individuelle, ils ont simplement obnubilées dans leur conscience, le temps de s’incarner suffisamment de fois pour redécouvrir Qui ils sont et ont toujours été dans la recherche de leur quiddité. En passant, ce dernier mot qui désigne l’essence d’une réalité telle qu’elle est ou qu’en atteste une définition juste, ce qui équivaut, chez l’être humain à se reconnaître, dans une quête de lui-même à l’intérieur de lui-même, dans Cela qu’il est plutôt que dans ce qu’il croit être, puisque, par sa puissance créatrice, ce à quoi il s’identifie détermine la réalité, totalisante ou modifiante, qu’il extériorise et présente au monde.
En effet, bien qu’elle se transforme constamment, la Matière, la Substance divine, est éternelle, comme l’est l’Essence divine. Et, à titre de Dieu-Homme, d’Homme total ou d’Adam cosmique, ce qui lui confère de toute éternité sa caractéristique particulière dans la hiérarchie des autres créatures, l’être humain est et restera une entité à la fois matérielle et spirituelle et il participera éternellement, en pleine conscience, de tous les plans de la Conscience cosmique. Sauf que, dans une inversion, par un affinement ou une raréfaction, la subtilisation de sa matière, vivant moins centré sur la troisième dimension, il échappera à la densité maximale ou à la fausse matière, pour vivre dans la Substance subtile, la Substance divine pure, comme perdu dans sa Source divine intime.
Ainsi, dans l’allongement progressif de ses phases d’extase, le chercheur spirituel cessera de plus en plus de jouer les jeux de la dualité auxquels pourra continuer de se livrer, tant qu’il le souhaitera, n’importe quel autre être humain, encore fasciné par les jeux de projection dans les extrêmes, qui font osciller de l’expression de l’amour à celle de la haine ou de la séparativité à la quête d’union, qui nourrit les dissensions intimes et les guerres extérieures entre membres d’une même espèce. Reconnaissant de plus en plus la Réalité divine telle qu’elle est, il se libèrera de sa propension à accorder de l’importance à l’Illusion, au point de la densifier et de susciter les obstacles qui l’affermissent, mais le plongent dans l’effort et la souffrance. Il pourra à volonté les observer évoluer, comme il l’a lui-même fait, dans leur expérience biaisée dans la fausse matière, en raison de la déviation du faisceau direct de la Lumière divine en provenance de la Source unique projeté sur eux ou de la perte de souvenir plus ou moins complet de leur lien éternel avec elle, mais, pour sa part, il n’aura plus jamais d’attirance pour la moindre participation à ces activités déroutantes et douloureuses.
C’est la raison pour laquelle nous avons toujours affirmé que, à part une intervention particulière de l’Absolu, qui a repris les rênes de la planète, pour mettre un terme à une expérience dont il n’a plus rien à apprendre, mais dans son désir de maintenir une part du libre arbitre humain, l’expérience de l’Ascension collective devrait se poursuivre sur une quinzaine de générations, soit jusque vers l’an 2150 ou plus loin. Mais, comme les Portes du Ciel ont été rouvertes à l’humanité et à toutes les créatures que la Terre et le système solaire portent, toute entité individuelle peut déjà choisir de faire son ascension et d’accéder à lnstant éternel, par l’immortalité même physique, dès sa présente incarnation.
Comme nous l’avons tellement répété, pour amener les gens à cesser de chercher ou à tenter de devenir ce qu’ils sont déjà de toute éternité, ce dont ils n’ont qu’à prendre conscience, l’unique condition pour y parvenir réside dans l’abandon inconditionnel à la Lumière divine et dans l’acceptation de vivre, dans le moment présent, l’expérience agréable ou désagréable qui leur est proposée, comme simple observateur neutre, une expérience qui complètera d’elle-même le nettoyage physique, la catharsis psychique et la purification spirituelle qui s’imposent pour ramener dans la transparence de l’Être de Vérité qu’ils sont — qui s’exprime concrètement par l’authenticité, l’intégrité, la simplicité, l’humilité et le retour à l’esprit d’enfance — et qui, seule, peut leur permettre de réintégrer la Conscience de l’Unité.
Dans ce processus naturel, la plupart ne cessent de demander ou de se demander comment ils peuvent favoriser cette transformation. La réponse est facile : il suffit de renoncer à tout effort, d’accepter d’Être tout simplement, à chaque instant, évitant de chercher à se trouver un nouveau rôle, une nouvelle fonction, une nouvelle mission, ce qui résulte d’un mouvement de l’ego. Il suffit que l’être incarné maintienne son engagement indéfectible à l’égard de l’expression de la Lumière divine, en la laissant agir à son gré, à travers lui, dans le parfaitement détachement, soit en acceptant de vivre dans la confiance et la foi que la transmutation indispensable s’opère à son insu et que tout, se produisant toujours au meilleur de ses intérêts et du Plan cosmique, contribue à la réalisation de sa Maîtrise totale. Cela implique au premier chef qu’un être affermisse son lien avec son Centre divin, vivant de plus en plus dans la conscience de son existence, de sa puissance et de son unité indissoluble avec lui, surtout dans les phases personnelles difficiles ou dans les phases de l’existence commune où le tumulte et le chaos du monde augmentent.
Pour le reste, il peut veiller à récupérer sa pleine liberté et à exercer sa complète souveraineté, pour s’exprimer dans l’autonomie et l’indépendance, sans omettre de rester fraternel et solidaire. Il peut veiller à vivre dans le parfait équilibre entre les extrêmes de l’égoïsme et de l’altruisme en apprenant à reconnaître sa grandeur originelle, à s’aimer et à toujours s’accorder la première place, à vivre et à laisser vivre, dépourvu de tout jugement de valeur et de toute envie de s’immiscer indûment dans la vie d’autrui, et en collaborant au bien commun selon ses aptitudes, ses compétences, ses affinités et ses inclinations. Encore, il doit apprendre à clarifier ses sentiments de manière à comprendre et à exprimer vraiment ce qu’il ressent et à faire savoir où il se situe par rapport aux gens qu’il fréquente.
Enfin, curieusement — parce que cela pourrait paraître si éloigné des soucis habituels d’un chercheur spirituel — il doit veiller à développer un langage logique, clair, net et précis en recourant à des vocables univoques, bien définis, et en les articulant avec soin. La parole ajoute au potentiel créatif d’un moule de pensée et de ressenti, accélérant une manifestation. Alors, si cette exigence est bien comprise, on saisira pour qu’elle raison nous avons tenu à ouvrir un blogue traitant des divers impératifs d’une langue française bien parlée, dite la «langue des oiseaux», plus proche du Langage adamique originel, la Langue sacrée, qu’on ne le croit. À une époque où le potentiel créatif d’un être s’est immensément accru, en raison de l’augmentation de l’intensité des vibrations subtiles, résultat de l’alignement de l’axe de la terre sur le Centre de la Voie lactée, l’application de la conscience dans tout ce qu’il dit, pense, ressent et fait importe au plus haut point.
Autrement dit, chacun gagne à se faire de plus en plus conscient de ce qui l’habite, le traverse et émane de lui, laissant le moins d’espace à l’inconscience, à l’improvisation, à l’incurie, à l’apathie, à l’animosité, afin d’échapper aux chocs en retour qui ne peuvent que rattraper leur auteur rapidement. Vous trouvez là l’explication des présumés actes manqués et des incidents et accidents, si fourvoyants, dérangeants, inquiétants, qui se multiplient dans l’existence de chacun.
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