Un merveilleux texte de Marianne Dubois…
Les branches fleuries de ma spirée respirent doucement dans le vent.
Ce buisson éblouissant de beauté dessine dans mon coeur la présence infinie de ma félicité.
Chaque fois que la spirée murmure sa joie si tremblante et fragile dans le printemps, je retrouve un passé qui s’impose et se fond dans l’heureux aujourd’hui.
Il suffit de porter quelques instants son attention sur elle, sur le cadeau qu’elle représente, pour discerner sa parole, dissimulée en cet étincellement glorieux qui s’offre sans condition.
Quand la reconnaissance s’établit un mur tombe et laisse fleurir de merveilleuses retrouvailles.
Est-ce un passé lointain qui se rappelle à la mémoire ou bien l’avancée vers un monde inconnu ? Le voyage est sans direction et s’immerge dans le présent.
La beauté passagère et pourtant infinie de n’importe quel organisme vivant parle un langage que nous avons à découvrir ou bien à reconnaître.
Au jardin de la rive intérieure les espèces minérales, végétales, animales ou humaines se rencontrent dans le partage d’une même destinée.
Rien ne nous sépare si le coeur se réveille, si l’âme s’ouvre à l’émerveillement de l’échange, si la source jaillit dans la joie des origines.
source : http://www.mariannedubois.net