par Ozalee
Douter. Pour mieux se retrouver. Être bousculé, pour ne plus recommencer. Comme avant.
Lâcher les idées, les façons de pensées et toutes ces choses qui viennent te rassurer. Accueillir l’imprévu, ne plus lutter contre lui, mais savoir recevoir son cadeau. Quel est ce dernier, au-delà de ta colère ou de toute autre émotion? Quel est ce dernier, tapi derrière les douleurs du cœur, du corps ou de l’esprit?
Celui qui s’avoue vouloir garder le contrôle comprend alors bon nombre de ses problèmes. Qu’en est-il de toi? Acceptes-tu que l’injustice fasse partie de la vie? Qu’en est-il de la violence? Pas forcément celle des guerres ou physique, mais bel et bien celle que tu t’infliges en te forçant à faire des choses pour la reconnaissance. Faire des choses parce-que cela est bien vu. Faire des choses pour répondre à ta croyance « du bon élève ». Faire des choses car “voyons, si je ne fais pas ça, cela aura telle et telle retombée”. Mais si tu n’étais plus là? Si tu ne l’étais plus car tu serais parti du jeu? Ne crois-tu pas que les autres sauront faire sans toi? Que les autres iront au-delà de leurs propres jugements pour continuer d’avancer?
S’il te plaît, ne pars pas dans les extrêmes. Nous t’entendons déjà nous dire que tu as des obligations, qu’il faut bien gagner de l’argent ( et non “gagner sa vie” – cette nuance est essentielle) pour avoir un toit, te nourrir toi et tes enfants etc…Nous ne remettons pas en question cela. Ce que nous remettons en question ce sont ces choix silencieux que tu fais par peur de la réaction de ton entourage, par difficulté d’aller au-delà de tes propres peurs, de tes jugements. Non, tu n’es pas une personne irresponsable si tu as du retard. Non, tu n’es pas « moins bien » qu’un autre, si tu tombes malade. Non, tu n’es pas coupable si tu penses à toi avant de prendre soin des autres.
Au contraire, plus tu t’apportes du respect, plus tu prends soin de toi, plus ton rapport aux autres deviendra authentique. Parce-que c’est dans la vulnérabilité que se trouve ta plus grande richesse. Alors permets toi de vivre tes émotions sans plus t’identifier à elles. Ce n’est pas car aujourd’hui tu es en colère, que tu es une personne colérique.
Permets-toi aussi de dialoguer avec toi-même et de voir que le discours intérieur que tu te tiens n’est pas toi.
Ce n’est pas car tu ne trouves pas, ici et maintenant, de solution à ton problème que tu vivras ce problème ad vitam. Tu n’es pas ton mental.
Ce n’est pas, enfin, car tu as mal au dos, que tu ne pourras plus jamais faire de marche en forêt. Tu n’es pas ton corps.
Tout cela pour te rappeler que tu es infiniment plus que cela. Tu es ton propre guide (et tu as une formidable équipe en le corps, le mental et les émotions;)).
Tu peux guider ton mental, en l’écoutant, et en le ramenant au présent. Tu peux aider ton corps en l’écoutant, en prenant soin de lui, sans partir dans maintes interprétations. Enfin, tu peux vivre tes émotions, les accueillir avec toute la bienveillance dont on te sait capable. Nous le répétons. Tu es ton guide.
Tu n’es pas une victime de ta propre vie. Tu en es le joueur le plus enclin à poser des choix. Tu n’es pas non plus tes expériences. Elles sont des passages, des chapitres, certains plus agréables que d’autres, mais rappelle toi: même si tu ne contrôles rien, tu as cette capacité à te guider, à trouver la meilleure posture intérieure qui soit.
Tu n’es alors plus une imposture. C’est là que tu acquiers ta propre reconnaissance. C’est là que tu parviens à accompagner le changement de paradigme qui s’opère jusque dans tes cellules. C’est là que tu grandis à toi-même et que tu es fin prêt à t’ouvrir à ton individualité. Que tu es prêt à détruire l’ancien sans plus craindre le vide. Ce dernier est, nous le redisons, un espace nécessaire pour que tu puisses grandir.
Du chaos naissent les étoiles. Tu connais cette chanson. Et s’il était temps que tu la chantes plus souvent pour faire vibrer ton être de ce nouvel élan qui n’attend plus que toi?
Auteur: Farah Sahbi – Ozalee
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